Les brèves du Canard Déchainé

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ACCORDS D’ALGER : Plus Kafougouna passe…

Le brouillard s’est épaissi davantage avec le récent passage du ministre Kafougouna Koné à l’Assemblée, suite aux questions orales à lui posées par le percutant Boubacar Touré. Plus les auditeurs se reconnaissaient dans les interrogations, observations et commentaires formulés par l’élu Rpm sur le brûlant sujet, plus le ministre s’enlisait dans ses laborieuses réponses s’il ne s’enfouissait la tête dans le sable comme l’autruche. Ainsi, face aux préoccupations d’une grande partie du peuple, il a opté pour la langue de bois. Ces points se rapportent notamment aux armes emportées, au Pacte national, aux dispositions violées des collectivités territoriales et de la constitution.

Pour avoir expliqué l’Accord aux députés pendant onze heures à huis clos, le ministre s’est dit surpris par son interpellation. ‘’On pense qu’on cache quelque chose dans cette affaire…il y a toujours des gens qui n’ont pas compris’’… Curieusement, cette séance d’interpellation se déroulait dans une atmosphère d’indifférence dans la salle Hawa Kéïta de l’Assemblée, comme si ce qui se disait n’intéressait pas les élus outre mesure.

Certains d’entre eux, malgré les mises en garde du président Ibrahim Boubacar Kéïta, ne restaient point en place. A présent, Kafougouna a terminé. Premiers claquements des mains. Vive ATT ! Y’a-t-il un juriste dans la salle ?

Même le méthodique Me Mountaga Tall, 1er vice président de l’Assemblée nationale, qui clame urbi et orbi et se veut être attaché aux textes de la république, n’a pas vu les entorses juridiques de l’Accord. Mieux, au cours des travaux qui ont abouti à l’adoption de l’Accord d’Alger Place de la République, le débat sur les violations de la constitution avait été soigneusement évité par Me Tall et ses collègues juristes de l’hémicycle proches du président de la république.

Alhassane H MAIGA

 

Nord-Mali/Libye : HUM !

En aidant pour la bagatelle de 18,5 milliards au creusement de 19 km du canal de Kabara, dans la région de Tombouctou la Libye vient d’apporter un important coup de pouce au Mali.  Les travaux prévus pour une durée de 18 mois vont permettre à terme d’assurer l’accessibilité des bateaux dans cette zone en période crue.

Cette aide a été beaucoup saluée par les autorités du pays avec en tête le Président de la République  qui a vivement remercié le Guide de la Jamahiriya islamique pour l’intérêt qu’il porte à notre pays.

La question qui se pose  est de savoir quelle est la contrepartie de cet effort à l’aide au développement de la région nord. Qu’attend la Libye en retour quand on sait que les relations internationales sont commandées par les intérêts légitimes ? L’histoire ne nous enseigne-t-elle pas qu’un Etat n’a pas d’amis mais plutôt des intérêts ?

 Binta  Gadiaga, stagiaire

 

Oumar bongo reçoit … Après IBK, ATT

Moins d’une semaine après le retour de Libreville du Président du Rpm, Ibrahim Boubacar Kéïta, Président de l’Assemblée nationale du Mali, le Président de la République, Amadou Toumani Touré s’est envolé, à son tour, pour la même destination mardi dernier. De quoi donner du grain à moudre à de nombreux observateurs qui pensent que ce grand ballet au sommet de l’Etat n’est pas étranger à la situation de crise créée à la suite de la signature des Accords d’Alger. Les  bons offices de Bongo entre ATT et IBK ? Ma foi, ce ne sera pas la première fois !

 

Jeamille Bittar  à l’Américaine

Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali est candidat à sa propre succession. Jeamille Bittar, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a fait la révélation mardi en début de soirée au cours d’une conversation téléphonique. Il procède même ce samedi au lancement officiel de sa candidature. Des pagnes frappés à son effigie seront incessamment distribués à l’ensemble de ses fans et alliés. Pour ces élections qui s’annoncent, Jeamille Bittar, à en croire certaines sources, aura fort à faire et sa réélection ne serait pas une promenade de santé, en raison du poids et du volume de ses adversaires.

Lesquels, ajoute-t-on, ne voudraient plus jamais entendre parler de lui à la tête de l’institution consulaire. Pourquoi ? Très prochainement avec nos enquêtes au cœur du milieu des affaires.                                                     Sory Haïdara

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