Crise de véhicules de transport sur le corridor Dakar - Bamako

Les éléments et ingrédients d’une disette à Bamako s’accumulent et se réunissent peu à peu sur fond de menaces djihadistes confondus avec l’insuffisance criante d’infrastructures.

9 Sep 2025 - 10:13
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Crise de véhicules de transport sur le corridor Dakar - Bamako

Aux dernières nouvelles, en effet, les marchandises sous douane commencent à déborder en vrac des entrepôts de Dakar, au risque d’affecter les prévisions de recettes douanières du mois écoulé. En cause, la réticence de nombreux transporteurs sénégalais à assurer leur évacuation à destination du Mali où le parc local d’automobiles n’est pas assez fourni pour faire face convenablement à l’afflux des demandes. L’accentuation de la menace djihadistes en a certainement rajouté une couche, mais l’état de certains tronçons impraticables demeure la principale motivation de l’abandon du corridor Dakar - Bamako par les prestataires sénégalais. Comme qui dirait que la pénurie de route aura engendré une pénurie de transport. Cette motivation cache, selon d’autres sources, la difficulté de la plupart d’entre eux à se conformer aux exigences du département malien des transports en rapport avec le respect du Règlement 14 de l’Uemoa sur les charges à l’essieu. Soin qu’il en soit, le récent enlèvement de six travailleurs sénégalais du secteur des transports, par des ravisseurs jihadistes, ne saurait contribuer à lever un obstacle susceptible de peser si lourdement sur les importations maliennes, faute d’alternative adéquate. 

L’APDP dans la logique d’une rigueur sélective

 La structure en charge de la sécurisation des données personnelles, l’APDP, n’a de cesse de faire parler d’elle ces derniers temps. Son entrée en scène a notamment commencé par la traque de nombreuses entreprises prises en défaut dans l’utilisation de données personnelles comme les fiches de paie, le pointage des présences d’employés, les entrées et sorties des visiteurs, etc. De nombreux prestataires ont été ainsi mis en demeure en son temps de régler les frais y afférents, au risque d’affronter les conséquences judiciaires d’un manquement à leurs obligations. L’APDP ne s’est pas arrêtée en si bon chemin. Elle est revenue à la charge en insistant sur l’étendue de ses centres d’intérêt et domaines d’intervention, ainsi que sur les risques qu’encourent les usagers des réseaux sociaux en cas d’utilisation abusive des données personnelles de leurs correspondants. La structure en charge de la protection des données à caractère personnel reste muette cependant sur le champ et les modalités de gestion des données privées par certains services étatiques. Il s’agit, entre autres, de l’Agence Nationale de la Sécurité d’Etat, à laquelle aucune aucune limite ne semble fixée dans l’exploitation des éléments de cette nature - ou du moins n’est astreinte à aucune disposition en matière d’accès et d’exploitation des données. En atteste la divulgation d’échanges privés au moyen desquels certains usagers de la téléphonie mobile ont été confondus par la justice.

La Rédaction

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