Les émissaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et le chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Sanongo, ont annoncé samedi à Bamako avoir trouvé un « accord de principe » pour la gestion de la transition au Mali.

« Un accord de principe a été trouvé et nous continuerons à y travailler dans les heures à venir », a déclaré le capitaine Sanogo au terme d’un entretien avec le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé, et son homologue ivoirien de l’intégration africaine, Adama Bictogo.
Les deux émissaires ouest-africains étaient arrivés samedi après-midi à Bamako dans le but de rallier la junte malienne au choix porté par la CEDEAO sur le président par intérim Dioncounda Traoré pour diriger la période de transition qui débute le 22 mai au Mali.
Après des échanges à huis clos avec le président Traoré, MM. Bassolé et Bictogo se sont rendus à Kati, à 15 km de la capitale malienne, où ils ont eu des entretiens avec le capitaine Sanogo et les autres membres de la junte à l’origine du coup d’Etat du 22 mars.
Le ministre Bassolé a déclaré à l’issue de cette rencontre être parvenu à une « convergence de points de vue » assurant que les membres de la junte adhéraient aux dispositions prises par les chefs d’Etat ouest-africains pour accompagner le processus de transition dans le pays.
M. Bassolé a toutefois précisé qu’il restait à mettre au point un certain nombre de « dispositions » d’accompagnement et qu’il allait de ce fait rester à Bamako, avec son homologue ivoirien, jusqu'à la finalisation de l’accord de principe.
Ces déclarations surviennent dans un climat de tension de plus en plus vive au fur et à mesure que s’approche le 21 mai, délai au-delà duquel le pays ne disposerait légalement pas de président pour le diriger.
Précédant l’arrivée de la délégation d’émissaires ouest-africains à Bamako, des dizaines de jeunes ont occupé samedi matin la Place de l’Indépendance promettant d’y maintenir un sit-in jusqu’à la fin de « l’ingérence de la CEDEAO dans les affaires intérieures du Mali ».
Des organisations politiques et de la société civile ont parallèlement appelé à la tenue d’une concertation lundi à Bamako pour une recherche de « solution à la malienne » au problème de succession à la tête de l’Etat.
APA-Bamako (Mali) / AT/od/APA
2012-05-20 06:53:51