Clôture de la session budgétaire 2012 : Un goût d’inachevé…

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La session d’octobre de l’Assemblée nationale, qui s’étend du 1er octobre au 14 décembre, s’est terminée vendredi dernier. Cette session est appelée session budgétaire, car c’est durant ses travaux que le Budget national est adopté par les élus de la Nation. Mais, cette fois-ci, elle a pris fin sans que le budget ne soit voté par nos Honorables députés.

L’Assemblée nationale

La session budgétaire de l’Assemblée nationale a fermé ses portes à un moment où l’Exécutif était vacant. Cette absence de gouvernement a eu pour conséquence que le projet de Loi des finances n’a pu être adopté par les députés, ce qui a donné à cette session un goût d’inachevé.

Par essence, la session budgétaire est en effet celle au cours de laquelle les députés débattent du Budget national et votent la Loi de finances de l’Etat, avant de donner mandat au gouvernement pour son exécution. Face au contexte actuel, le Président de l’Assemblée nationale par intérim, Younoussi Touré, dans son allocution de clôture, n’a pu que suggérer la convocation, dans un bref délai, d’une session extraordinaire pour combler cette lacune.

On peut quand même affirmer que les députés n’ont pas dormi durant les deux sessions de cette année 2012. Ils ont planché sur 57 projets de lois, déposés par le Gouvernement et 4 propositions de lois, initiées par des députés. La session d’avril  2012 a permis l’adoption de 9 textes, parmi lesquels la loi portant amnistie des faits survenus lors de la mutinerie ayant abouti à la démission du Président de la République, celle portant indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012, la loi portant création du Comité militaire de suivi de la Réforme des forces de défense et de sécurité et celle portant prorogation du mandat des députés.

Quand à la session d’octobre 2012, elle a adopté 32 textes, dont 22 projets de loi, dont celui portant prorogation du mandat des Conseillers Nationaux et celui portant rectification du budget d’Etat 2012. L’Assemblée nationale a également adopté 3 propositions de lois portant sur des modifications d’ordonnances, concernant les créations de l’Ecole Normale Supérieure de Bamako (ENSUP), de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderrahmane Baba TOURE (ENI – ABT) et de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche appliquée de Katibougou (IPR/IFRA). La session budgétaire a également vu 3 ministres se soumettre à l’exercice démocratique des Questions orales à l’Assemblée nationale.

Dans son allocution, Younoussi Touré a aussi rappelé que l’institution parlementaire a également adopté un certain nombres de résolutions, qui portaient, entre autres, sur l’urgence de l’assistance humanitaire dans les zones affectées par le conflit au Nord du Mali, la déclaration d’indépendance d’une partie du territoire par le MNLA et l’arrestation de personnalités. Sans oublier qu’elle a aussi participé à toutes les réunions statutaires des organisations interparlementaires dont elle est membre.

Selon lui, de telles performances attestent de la vitalité de notre Parlement. La situation actuelle du pays a, bien sûr, été abordée par l’élu de Niafunké. «Elle nous impose de transcender les intérêts partisans et égoïstes et de mettre en avant l’intérêt de la Nation. Le Mali doit prévaloir au delà de tout. C’est à ce prix que nous atteindrons les buts que nous nous sommes assignés, à savoir restaurer l’intégrité de notre territoire et organiser des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes. Nous ne sommes pas seuls dans cette dynamique», a-t-il conclu.

Youssouf Diallo

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