“Ma préoccupation est que les victimes soient remises dans leurs droits”
Mahamadou Awa Gassama, député élu à Yélimané, membre fondateur de l’URD s’est toujours battu à l’Hémicycle sur tous les problèmes d’ordre national et plus particulièrement les problèmes touchant sa localité qu’est Yélimané.
Il n’est un secret pour personne, la dure épreuve subie par Mme le ministre de la Justice, Garde des Sceaux suite aux interpellations faites par l’Honorable dans l’article de Djendé Koïta contre le juge de Yélimané. C’est justement à la suite de ces problèmes judiciaires que l’Honorable a bien voulu se prêter à nos questions.
Nouvel Horizon : Bonjour l’Honorable ?
Mahamadou A. Gassama : Bonjour
Nouvel Horizon : Quelle a été la suite réservée à vos différentes interpellations ?
Mahamadou A. Gassama : Je voudrais tout d’abord remercier le premier magistrat de la République, à savoir le président de la République, ensuite Mme le ministre de la Justice et enfin le Syndicat Autonome de la Magistrature pour leur esprit de compréhension, surtout pour avoir compris ma position d’élu du peuple. Par rapport au juge, parce qu’il s’agit de lui, je m’empresse de vous dire qu’une procédure disciplinaire est en cours depuis le lundi 24 juillet 2006.
Nouvel Horizon : Que pensez-vous de cela ?
Mahamadou A. Gassama : Ecoutez, je fais confiance aux autorités judicaires. Ma préoccupation est que les victimes (à savoir Djendé Koïta qui réclame ses 40.000 F, Adama Bah qui réclame 1.000.000 FCFA et enfin Hamadi Dengaire Sow qui réclame ses 600.000 FCFA, soient remises dans leurs droits et je pense qu’elles y seront.
Nouvel Horizon : Pouvez-vous nous citer quelques témoins dans ces différentes affaires ?
Mahamadou A. Gassama : Mais bien sûr, ma force se situe là. Vous ne me verrez jamais défendre une cause sans preuve. Par exemple par rapport à la présente, le premier témoin est Komoné dit Matia Koïta, chef de village et Fodé Diarra son conseiller, tous ont décidé de témoigner dans l’affaire Djendé Koïta. Le chef de village a même confirmé son témoignage par écrit.
Nouvel Horizon : En cas de déception qu’elle serait votre réaction ?
Mahamadou A. Gassama : Mais, comme disait le Chef de l’Etat, c’est une situation claire et qui est loin d’être une affaire où on couvre quelqu’un. Cette situation est d’ordre national pour ne pas dire international. Il y va de la crédibilité de notre justice ; dans tous les cas, je suivrais les données jusqu’au bout.
Nouvel Horizon : Est-ce vrai que certaines victimes sont à Bamako ?
Mahamadou A. Gassama : Oui, il s’agit de Adama Bah et de Hamadi Dengaire Sow et leurs deux témoins Manga Diaw et Mamadou Thiam.
Nouvel Horizon : Pourquoi sont-ils à Bamako ?
Mahamadou A. Gassama : Bien, je ne comprends pas pourquoi Djendé Koïta n’a pas été appelé par la Cour Suprême ; à la question je dirais qu’ils sont à Bamako sur demande de la Cour Suprême ; je voudrais ici saluer M. Cheickna Détéba Kamissoko celui-là même qui a diligenté les enquêtes à Yélimané avant d’être nommé à la Cour Suprême. C’est vous dire qu’il est le mieux placé pour éclairer l’auditoire.
Nouvel Horizon : Votre dernier mot Honorable ?
Mahamadou A. Gassama : Je remercie et félicite l’ensemble des bonnes volontés qui ont bien voulu à ce qu’une solution définitive soit trouvée à ces différends.
Loin de moi toute idée de discrédit à l’endroit de la justice malienne, mais seulement j’aurais appris que le socle de toute démocratie est l’état de droit.
Réalisée par Oumar SIDIBE