Candidat à la candidature de l'Adéma-Pasj : Ce que Sékou Diakité n’a pas compris

La semaine dernière a constitué un véritable tournant dans la lutte de positionnement au sein de l’Adema. A travers une interview, le 2ème vice président Sekou Diakité (position usurpée) s’est attaqué sans somation au président du parti et au professeur Aly Nouhoum Diallo.
Décidement, le novice gradé par la puissance du portefeuille n’arrive pas à comprendre la réalité ou alors comme on le dit il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir.

La réaction de l’ex ministre Sékou Diakité a surpris plus d’un, tant elle était disproportionnée et teintée de panique, elle en dit long sur son état d’âme en tant que leader politique. Le 2ème président du parti (position acquise après l’entrée au gouvernement) est l’un des hommes les plus contestés du C E. En effet, le jeune Sékou Diakité pour en arriver là a joué sur sa force, à savoir la fortune. Il est l’un des plus fortuné de la république, pourtant ce commis de l’Etat a eu une carrière fulgurante qui se résume à la puissance du portefeuille. Projeté au devant de la scène politique avec les honneurs, il se croit désormais investi d’une mission sinon comment comprendre un tel degré de mépris qui le voit s’attaquer aux professeurs, au motif que la conférence débat était manipulée.

Ainsi le jeune Sékou Diakité qui a la prétention de devenir président de la république du Mali nous rappelle de mauvais souvenirs. En effet, son attitude nous rappelle celles d’hommes politiques dont la seule stratégie de gestion du pouvoir est basée sur la suspicion et la théorie du complot. Il aurait été plus judicieux de fustiger le discours et de le qualifier de maladresse que de le résumer en un complot, c’est une attitude défaitiste.

A peine que les hostilités sont ouvertes que Sékou utilise l’essentiel de ses munitions. Après une telle sortie, on se demande quel argent il va utiliser pour les prochaines étapes. L’homme est assez connu des observateurs politiques maliens, on se rappelle de ses chaudes larmes au Palais où il avait été accusé de trahison, pour seule réponse il avait pleuré.

Mais diable qu’est-ce que toute cette argumentation veut démontrer ?
Loin de nous l’idée de dire que le vice président n’a pas le droit d’être ambitieux. Le problème c’est plutôt cette sortie hasardeuse dans les médias. L’Adema est un parti qui a une histoire, c’est justement cette histoire qu’elle célébrait à travers cette conférence débat à l’occasion de ses 20 ans d’existence. Justement les professeurs Diallo et Traoré sont partie intégrante de cette histoire. Alors quoi de plus normal que lorsque l’on parle de cette histoire que l’on parle de ces hommes qui font cette histoire.

Si vous suivez notre regard, vous allez comprendre que cette compétition interne de la ruche va faire appel à un certain nombre de critères. Alors vous comprendrez aisément que le seul passage dans un gouvernement ne sera pas suffisant pour se prévaloir. Alors l’expérience et les qualités d’homme d’Etat seront nécessaires pour porter l’étendard de l’Adema.

Le débat ou la polémique concerne clairement le pôle position de la candidature du professeur Dioncounda Traoré.

L’homme a été 3 fois ministre de la république, il est le président en exercice de l’Assemblée Nationale et nul ne peut contester au professeur sa volonté d’être candidat. Certainement ce passé ne doit pas pour autant imposer cette candidature. Malheureusement pour le cas présent il n’y a presque pas d’alternative à cette candidature du professeur. Très clairement les militants Adema justifient ce pôle position par le fait que c’est une candidature qui rassure. Ainsi commente un baron : « La candidature de Dioncounda pour nous c’est l’assurance, car notre pays a des institutions jeunes pas très ancrées, il faut des hommes d’expériences, donc attention à l’aventure…. ».

A notre entendement cette réflexion résume à elle seule la réalité de l’Adema qui, au delà des primaires (statutaires), demeure un parti fort qui sait rebondir et s’adapter aux difficultés. Alors attendons de voir.
Ibrahim DIAKITE