Processus Démocratique : Quinze années de pillage du patrimoine national

0

Quinze années d’exercice démocratique n’ont pas changé les mauvaises conditions de vie de la population rurale. Elles auront servi à saper les fondements de notre société, à pousser les Maliens vers le gain facile. Le Mali à quarante sept ans (47 ans), la gestion politique est ponctuée de  quatre (4) règnes de 4 présidents. Nous nous intéresserons à la gestion des deux présidents démocratiquement élus entre 1992 et 2007 (septembre).rn

Quand en 1991, les démocrates regroupés au sein du Mouvement Démocratique clamait haut et fort qu’avec la démocratie ce sera le bonheur, beaucoup de réalisations et une autosuffisance alimentaire assurée ; c’était les méconnaître et comment allaient-ils procéder ?

rn

Au Mali, la cherté de la vie ne se raconte pas, elle est perceptible et touche la quasi-totalité des populations rurales. D’où la ruée vers Bamako. Depuis combien de temps le bateau- Mali tangue sur le Djoliba sans pour autant accoster ? Et  pour cause. Deux capitaines conduisent le navire et chacun à sa destination : Adema- PASJ et l’Armée. Ce faisant l’avancée de notre pays est mise sous le boisseau pour des intérêts personnels.

rn

 De mémoire de Malien, on n’avait jamais assisté à un pillage systématique du patrimoine national que sous la démocratie konaréeene et sous le consensus de ATT.

rn

 Le premier crime national commis contre le peuple, c’est l’école et le reste suivra. Ne dit-on pas que l’instruction est l’ennemi de la pauvreté ? L’école malienne connaît de sérieuses crises dans son fonctionnement émaillé de grèves des étudiants et des syndicats d’enseignants. Dans dix ans, il n’y aura presque pas de cadres pour réguler l’administration. A moins de faire appel aux enfants des immigrés maliens d’Europe. La seule chance qui reste aux Maliens pour reprendre goût à la vie, c’est de rouvrir les dossiers anti-corruption et de sanctionner les délinquants financiers.

rn

Il y a seize ans que le régime de GMT était renversé par  la révolte populaire. Mais hélas ! Beaucoup d’entre nous ont oublié les raisons pour lesquelles cette insurrection a eu lieu, avec tant d’autres violences, saccage des maisons des dignitaires du régime GMT, casses, des services publics et de certains édifices.

rn

 La troisième République est une succession de scandales (ACI, CMDT, SOTELMA, SONATAM…). Entre 2002 et 2006, l’Etat malien a perdu près de 103 milliards de F CFA. Or notre pays doit rembourser 1719,9 milliards à titre de dette pour ces dix dernières années (1997-2007). Cependant la quasi-totalité des ministres ont quitté le statut de diplômés chômeurs pour être ministres.

rn

Le constat est amer :

rn

– recul démocratique ;

rn

– perpétuation du culte de la personnalité ;

rn

– institutionnalisation de la corruption généralisée, de la gabegie à la délinquance financière ;

rn

– promotion de l’impunité ;

rn

– fragilisation des partis politiques. et leur relais assuré par des associations de soutien ;

rn

– consensus digne d’un parti unique ;

rn

– probable changement de la constitution permettant à ATT d’avoir plus de deux mandats ;

rn

– promotion des forces armées et de sécurité ;

rn

– on assiste impuissamment à la patrimonialisation des biens de l’Etat par le clan ou le parti.

rn

– une formation au rabais de niveau des enfants à l’école», avec une école en agonie.

rn

– une restauration de l’ex-régime UDPM.

rn

L’exil reste la seule porte de sortie pour les jeunes. Là aussi, l’océan de la mort traque les malheureux candidats à l’aventure ambiguë. Le Mali recule, appauvrissement continuel pour les uns, enrichissement fulgurant pour les autres.

rn

Safouné Koumba

rn

Commentaires via Facebook :