Les femmes élues locales sont en concertation au Centre international de conférence de Bamako dans le but d’élaborer un plan d’action pour leur réseau. Elles veulent également faire la promotion de leur participation à la bonne gouvernance.
La première conférence des femmes élues locales s’est ouverte hier au Centre international de conférence de Bamako. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Administration territorial et des Collectivités locales Kafougouna Koné en présence de son homologue de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diallo Mbodji Sène, du président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Abdel Kader Sidibé, les représentantes de l’USAID, de l’ambassade du Canada au Mali et plusieurs autres ONG.
La salle Wa Kamissoko, cadre de la rencontre, était pleine à craquer de femmes venues des 4 coins du Mali. Dans son discours, le ministre de la Promotion de la femme n’a pas manqué de mentionner son engouement pour cette première session, « qui est un acte historique au Mali. Car pour la première fois, les femmes élues au niveau local vont disposer désormais d’un cadre de concertation permanente qui renforcera leur cohésion et leur solidarité ».
Mme Diallo a aussi défini les objectifs du gouvernement qui visent à assurer une pleine et égale participation des Maliennes à la vie politique, civile, économique et culturelle, promouvoir toute action visant à l’élimination totale de toutes les formes de discriminations fondées sur le sexe.
Venues de Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Kidal, Gao, les élues locales ont répondu massivement à l’appel de l’AMM, qui est l’initiatrice de cette rencontre inédite. A ses côtés, on pouvait noter la présence des partenaires comme l’ambassade du Canada, l’USAID, PACT/GTZ, la SNV et l’Association pour le leadership féminin (Aplef).
L’AMM a organisé cette rencontre dans le but d’appliquer un volet de son programme de promotion de genre au Mali. Une promotion qui ne laisse pas en marge le gouvernement malien qui, dans son cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, tient compte des instruments internationaux favorables à une meilleure implication des femmes dans la vie publique en général et dans la prise des décisions en particulier.
Le Mali compte aujourd’hui 720 femmes élues conseillères avec un plus grand nombre dans la région de Mopti. Est-ce à dire que les Dogons sont les plus démocrates au Mali ?
Adama M. Tabo
Sarata H. Maïga
(stagiaires)