Oumar Mariko à propos de l’accord cadre : «Dioncounda Traoré ne peut nommer ni un ministre, ni un Premier ministre»

12 Avr 2012 - 00:05
12 Avr 2012 - 01:39
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Le Mouvement populaire du 22 mars était une fois de plus devant la presse, le dimanche 8 avril, au siège de la radio Kayira, pour faire sa lecture de l’accord cadre. Les conférenciers, Dr  Oumar Mariko, Pr Rokia Sanogo et Adama Traoré ont été un peu plus clairs : Dioncounda Traoré n’est revenu au Mali que pour assurer un intérim, de 21 à 40 jours, qui permet seulement de constater la démission du président de la République, Amadou Toumani Touré, et l’impossibilité de la tenue des élections dans les délais prévus.     [caption id="attachment_47353" align="alignleft" width="470" caption="Dr Oumar Mariko"][/caption] Le Pr Rokia Sanogo, la première à prendre la parole, a tout d’abord défini la conférence de presse du Mouvement Populaire du 22 mars, à la date du 8 avril au siège de la radio Kayira, comme étant une tentative d’éclairage de l’accord cadre signé entre le CNRDRE et le facilitateur de la CEDEAO. Elle a donc fait remarquer qu’il y avait plusieurs déviations et plusieurs interprétations de cet accord. Pour conclure, elle dira que MP 22 constate avec inquiétude que le président de l’Assemblée nationale prend, en complicité avec la majorité parlementaire, certaines initiatives qui risquent de mettre en péril l’accord cadre, si des dispositions urgentes ne sont pas prises pour le cadrer. Pour sa part, Mohamed Tabouré a lu la déclaration de la Coordination des patriotes du Mali (COPAM) qui dit «qu’un regroupement de syndicats, d'associations et de partis politiques s'est constitué en une Coordination des Organisations Patriotiques du Mali (COPAM). Celle-ci regroupe le Rassemblement Populaire pour la Défense de la Patrie ( RPDP), la Convergence Patriotique pour la Défense du Mali (COPADEM), l'Alliance pour la Démocratie et la République (ADR) et le Mouvement Populaire du 22 mars 2012 (MP22). Considérant que le redressement de la démocratie est une nécessité absolue pour notre pays et conscient du chaos national entraîné par le laxisme et la gabegie de l'ex Président de la République Amadou Toumani Touré, des membres de l'ancien Gouvernement et de ceux du Parlement, la COPAM prend acte de l'Accord Cadre de mise en oeuvre de l'engagement solennel du 1er avril 2012, signé à Bamako le 06 avril 2012 entre la CEDEAO et le CNRDRE. Cet Accord, selon Oumar Mariko, précise que Dioncounda Traoré, au titre du Président de la République intérimaire, ne peut nommer ni un ministre, ni un Premier ministre. Il ne peut non plus dissoudre l'Assemblée Nationale, ni organiser un référendum. C'est dire que la Constitution réduit le rôle de Dioncounda Traoré à un intérim purement formel. «Au Mali, aujourd'hui, nous avons un adversaire de taille qui est la rébellion au Nord du Mali», a conclu Dr. Oumar Mariko. Réagissant aux questions des journalistes, il dira «nous ne sommes pas des opportunistes, nous sommes des patriotes. Nous ne sommes pas, non plus, pour la «démoncratie». Il faut que les journalistes sachent que le pays est en guerre et qu’un Mali nouveau est en train de naître» a-t-il martelé. Pierre Fo’o Medjo

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