Précampagne électorale du RPM : L'embarras d'IBK à propos de la crise
L’histoire donne raison à IBK à propos de la gestion de la crise au Nord. Mais, comment le leader du RPM peut-il exprimer cette vérité dans le contexte actuel sans choquer bien de susceptibilités?
[caption id="attachment_49499" align="alignleft" width="310" caption="Ibrahim Boubacar Keita"][/caption]
Le leader du Rassemblement pour le Mali (RPM), l'honorable Ibrahim Boubacar Kéita doit être bien gêné de s'exprimer aujourd'hui sur l'actualité nationale, dominée par la crise dans le septentrion du pays.
Sans conteste, l'histoire donne raison aujourd'hui à IBK pour sa prise de position courageuse contre l'Accord d'Alger signé en 2006 entre le Gouvernement et un groupe de bandits armés qui avait pris les armes contre leur pays. Il avait été qualifié de " va-t-en guerre " !
Le président du RPM, non moins candidat investi par ce parti à la présidentielle du 29 avril, ne peut aujourd'hui s'exprimer sans rappeler cet épisode. Ce qui ne ferait pas nécessairement plaisir à ATT. Celui-ci prendrait de tels propos pour un manque de solidarité de la part de l'ancien Premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale en ces moments de dures épreuves pour la Nation. En clair, IBK et ses amis du parti du tisserand ne peuvent éviter de prêcher aujourd'hui, malgré eux, un discours du genre " J'avais pourtant prévenu… ".
Or, dans le contexte actuel de veille d'élections pour lesquelles le caractère de faiseur de roi de l'actuel locataire de Koulouba n'est pas négligé; mais aussi dans la situation difficile des agressions de bandits armés contre la patrie commune, il urge de resserrer les rangs pour afficher le «tous unis contre l'ennemi commun». Aucun leader, même s'il s'appelle IBK, ne prendrait certainement pas le risque de verser dans la critique du pouvoir dans un dossier aussi difficile à gérer que le Nord.
De l'autre côté, IBK ne peut se renier en occultant, dans ses interventions, le fait qu'il n'avait pas apprécié la manière dont les Généraux ATT et Kafougouna Koné avaient accepté le retrait des forces armées maliennes d'une partie du territoire en 2006. Voilà une bien inconfortable situation du Kankélétigui !
En clair, par ces temps de précampagne pour l'élection présidentielle du 29 avril 2012, le charismatique leader du parti vert et or devra ressasser à plusieurs reprises ses discours avant de les prononcer. Pour ne pas offusquer ATT et ne pas décevoir ses inconditionnels admirateurs. IBK devrait être à Kayes puis à Gao à compter du week-end dernier. Ce déplacement serait prévu pour le week-end prochain Quel discours tiendra-t-il lors de ces sorties plus qu'attendues ?
Bruno D SEGBEDJI
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