A cause de ses primaires, l’Adéma/PASJ se retrouve aujourd’hui dans une situation très délicate. Son comité exécutif tiendra demain une réunion extraordinaire autour du rapport de la commission de bons offices dont les conclusions, connues depuis le 19 juillet dernier, confirment l’impossibilité d’un consensus autour de l’un des 7 candidats à la candidature du parti Adéma. Les Abeilles décideront alors s’il faut aller ou non ce samedi, à un vote des membres du CE pour choisir le porte-étendard du parti majoritaire à la présidentielle de l’année prochaine.
Il est annoncé pour demain une réunion ultra-importante du comité exécutif autour des primaires. Il s’agira surtout pour le président Dioncounda Traoré et ses camarades de tirer des leçons des difficultés rencontrées pour sortir du lot des 7 aspirants à la candidature de l’Adéma, un candidat consensuel.
En effet, le rapport de la commission de bons offices déposé depuis le 19 juillet dernier a conclu à l’impossibilité de parvenir à un accord entre les différents prétendants qui ont tous, sans exception, maintenu leurs candidatures et rejeté le critère purement politique avancé par les sages pour choisir le candidat idéal.
A la rencontre de demain, on va entendre les explications des membres de la commission de bons offices. Et, il est déjà sûr que certains vont proposer le décalage de la date butoir fixée au 19 juillet dernier pour le dépôt du rapport des médiateurs et la décision finale du comité exécutif attendu pour le samedi 23 juillet en attendant désormais, la très espérée et très explosive conférence nationale d’investiture programmée pour le 31 juillet prochain.
Mais , la très grande majorité des membres de la direction nationale et des militants du parti de l’Abeille sont déjà sûrs de l’issue de ces démarches qui ne feront que confirmer la carence du comité exécutif et le désaccord entre les différents protagonistes qui semblent, toutefois, tous conscients des dangers d’un vote du comité exécutif qui peut aboutir à de nouvelles dissensions au sein du parti.
D’ailleurs, il faut, en effet, rappeler qu’en 2000, le parti avait organisé un congrès extraordinaire qui avait provoqué le départ de l’ancien président de la Ruche, Ibrahim Boubacar Kéita et de ses partisans. A l’époque, les rénovateurs (Soumeylou Boubèye Maïga, Soumaïla Cissé, Ousmane Sy et Mme Sy Kadiatou Sow) se plaignaient d’une exclusion organisée par ceux qui étaient dénommés les conservateurs. Il s’agit d’Ibrahim Boubacar Kéita, de Bocari Tréta et de Mamadou Diarrassouba. Les réformateurs étaient opposés à l’idée de candidat naturel de l’Adéma/PASJ à l’élection présidentielle, qui visait, en particulier, la personne d’IBK. Ce sont ces vieilles querelles qui sont en train de ressurgir à l’approche de l’échéance 2012. Et tout est réuni aujourd’hui pour revivre le même scénario que celui de 2002.
Abdoul Karim Maïga