Rencontre de Moussa Mara face à la presse : Les contours de la corruption débattue en brèche

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Le phénomène de la corruption s’est installé dans notre pays depuis quelques années. De jours en jours, les faits sont décriés et personne n’ose dire un seul mot pour contrecarrer le danger.

En effet, dans la matinée du vendredi 6 janvier 2012, dans les locaux de son siège de campagne, le président du parti Yéléma, Moussa Mara a rencontré la presse pour les édifier par rapport à sa stratégie pour lutter contre la corruption dans notre pays. Une rencontre placée sous le thème : « La corruption : un cancer à combattre inlassablement ».

« Depuis des décennies, nous assistons à la mise à mal de ces vertus. Cela s’illustre dans plusieurs domaines. Cependant, la corruption est sans doute la violation la plus flagrante et la plus dommageable des principes de solidarité et de justice et figure donc en bonne place parmi les entraves les plus significatives au progrès et au développement » a souligné Moussa Mara. Selon lui, on retrouve le fléau dans toutes les couches sociales, à tous les niveaux de décision, dans toutes les corporations… depuis les hautes sphères de direction jusqu’au simple agent de quartier. La corruption a tendance à s’étendre et à devenir, dans certains domaines, quasi institutionnelle et sans aucune forme de dissimulation.


Aux dires de Moussa Mara, le mal dispose de causes et de facteurs encourageants qui la rendent endémique dans nos sociétés. Ces causes et facteurs sont liés principalement à la démission collective des maliens et au relâchement moral de la société, des dirigeants aux simples citoyens. Selon lui, si ces facteurs ne sont pas combattus de manière résolue, ce fléau qui gangrène la société s’imposera de plus en plus comme la plus forte menace sur notre progrès et sans doute également sur notre équilibre social, a-t-il ajouté.

Le président du parti Yéléma, Moussa Mara a axé sa communication sur deux choix. Le premier concerne les mesures préventives qui consistent à enseigner la corruption et ses impacts dans les écoles et universités pour créer chez les citoyens un sentiment de rejet de ces pratiques. Il a souhaité s’il est élu d’accroître les mesures de sensibilisation sociale invitant à la réserve, à la modestie et à la modération au moment des cérémonies et des occasions de rencontre. Il a promis également de mettre en place d’un nouveau dispositif de gestion des agents publics qui accroit la transparence en matière de recrutement et d’évaluation, améliorer la rémunération des agents publics par une augmentation généralisée de 10% coûtant environ 30 milliards de FCFA. Pour le candidat de Yelema, il faut instaurer la mobilité du personnel et multiplier les occasions de changement de poste pour éviter que l’insularité des agents publics ne favorise la corruption ; renforcer le dispositif des règles déontologiques et autres codes de conduites et enfin d’instaurer une déclaration systématique de patrimoine pour tous les responsables publics et une mise à jour de celle-ci avec un dispositif approprié de contrôle. Son second choix portait sur les mesures curatives. Dans son projet, Yéléma pense inscrire la lutte contre la corruption dans la Constitution pour situer l’ampleur du mal. Il promet de mettre en place un dispositif de contrôle approprié qui se fonde sur le contrôle à priori par un renforcement des pouvoirs, adapter le dispositif de contrôle à posteriori en généralisant l’audit de la fraude et améliorer la transparence dans la gestion financière des acteurs politiques.
Destin GNIMADI 

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