GRATUITE DE LA CESARIENNE: Un soulagement pour les plus démunis

Au Mali, la césarienne est gratuite depuis juin 2005. Elle a permis de préserver la vie de nombreuses femmes et de leurs nouveaux nés...

11 Août 2006 - 12:20
11 Août 2006 - 12:20
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Au Mali, la césarienne est gratuite depuis juin 2005. Elle a permis de préserver la vie de nombreuses femmes et de leurs nouveaux nés.
 
Les plus hautes autorités, soucieuses de la survie et du bien-être de la mère et de l’enfant, ont institué la gratuité de la césarienne.
Nos plus hautes autorités ont accompli de gros efforts pour qu’aucune femme ne meure plus en donnant la vie. L’accouchement par césarienne dans les établissements hospitaliers et dans les centres de santé de référence nécessitait, pour les patients, le paiement de 60 000 F CFA, ce qui n’était pas à la portée de tous.
La gratuité de la césarienne a donc constitué une bouffée d’oxygène aussi bien pour de nombreuses femmes qui mouraient par manque de moyens pour la prise en charge des frais d’hospitalisation. Désormais, c’est l’Etat qui assure le paiement des frais d’examens préparatoires de l’acte chirurgical, du kit, de l’hospitalisation, nous a confié un gynécologue.
La prise en charge varie selon les établissements autorisés à l’exercer. A titre d’exemple dans les centres de santé de référence, elle se fait uniquement sur présentation d’un extrait du registre opératoire et d’hospitalisation certifiés par le maire de la Commune, des fiches d’évacuation, d’admission, de sortie et la facture établie par une pharmacie.
Au Centre de référence de la Commune V, elles sont des dizaines de femmes à subir la césarienne. « Je viens de subir ma deuxième intervention, tout s’est passé à merveille. Je n’ai absolument rien payé. Tout m’a été donné gratuitement », témoigne Fatoumata Dembélé, une femme qui, lors d’une première césarienne a perdu son nouveau né. « Parce que je n’avais pas les moyens d’acheter les médicaments au moment de la grossesse », rappelle-t-elle. La facilité avec laquelle l’intervention se fait pousse beaucoup de femmes à préférer à la parturition qu’elles jugent « douloureuse ».
Au Mali le taux de mortalité et néonatal reste encore élevé. Selon l’EDS-III 2001, il est de 586 pour 100 000 naissances vivantes pour les décès maternels, soit un décès maternel toutes les trois heures et de 55 pour 1000 pour les décès néonataux, soit 80 nouveaux nés qui meurent chaque jour.
De juin à décembre 2005, l’Etat a débloqué plus de 420 millions de F CFA pour la césarienne. Ce montant devra atteindre les 2 milliards d’ici 2009.
Amadou Sidibé

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