Amadou et Mariam : De nouveau au chevet des IJA

Désigné ambassadeur de bonne volonté du Programme Alimentaire Mondial (PAM), le couple aveugle, Amadou et Mariam, s’apprête à poser un véritable acte humanitaire en faveur des instituts des jeunes aveugles de Bamako et de Gao en assurant un repas quotidien à...

25 Août 2006 - 00:09
25 Août 2006 - 00:09
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Désigné ambassadeur de bonne volonté du Programme Alimentaire Mondial (PAM), le couple aveugle, Amadou et Mariam, s’apprête à poser un véritable acte humanitaire en faveur des instituts des jeunes aveugles de Bamako et de Gao en assurant un repas quotidien à l’ensemble des élèves desdits instituts pour une durée de dix-neuf  mois.  Une flèche de plus à l’arc humanitaire de ce couple qui agi dans d’autres domaines d’activité en vue de l’épanouissement et l’insertion socioéconomique des déficients visuels.

Le célèbre couple malien, Amadou et Mariam, est annoncé pour poser bientôt sa première action humanitaire en qualité d’ambassadeur du Programme alimentaire mondial (PAM). Il s’agira dans ce cadre d’offrir gracieusement, sur une durée de dix neuf mois, un repas complet par jour et par élève aux instituts des jeunes aveugles de la capitale et de Gao. Ce geste à portée hautement symbolique au regard du parcours personnel de ce couple, sorti lui-même des moules de l’institut des jeunes aveugles de Bamako, sera rendu possible grâce au concours du PAM et le partenaire «Alliance du Sahel pour l’éducation de base ». Il s’agira d’une véritable bouffée d’oxygène pour les instituts bénéficiaires confrontés qu’ils sont à la faiblesse des ressources. Du reste, certaines informations révèlent que les subsides accordés par l’Etat suffisent à peine à couvrir les frais de fonctionnement pendant un trimestre sur les neuf mois de l’année scolaire. L’on apprend que l’apport annuel de l’Etat se chiffre à 7 500 000 FCFA alors que les charges mensuelles sont estimées à 2 450 000 FCFA.

Cette bienfaisance au plan alimentaire n’est ni la seule ni la première du couple Amadou et Mariam en direction des déficients visuels de notre pays. En effet, il parraine également le Festival «Le Paris-Bamako », lequel est cette année à sa deuxième édition. Il s’agit d’une vaste activité comportant autant des reproductions de musiciens venus de divers horizons que des expositions d’objets d’art. L’édition de cette année s’est déroulée dans l’enceinte même de l’institut de jeunes aveugles et a drainé beaucoup de monde. Ce festival,  qui a pour partenaire principal Alain Mikli, créateur opticien basé en France, vise essentiellement dans un cadre de solidarité la collecte de fonds en vue d’équiper l’institut : lits pour l’internat ; médicaments pour l’infirmerie ; réfection des dortoirs et des toilettes ; achat de matériels pour les ateliers, mais également de fourniture scolaire…Le Festival le Paris Bamako de cette année ambitionne de procéder à la rénovation complète de l’institut des jeunes aveugles. Les travaux devraient commencer à partir de ce mois d’août conformément aux prévisions initiales des organisateurs du Festival. Ce sont 45 artistes et musiciens qui ont pris part à l’édition 2006 dudit festival qui a eu lieu le 1er avril dernier, après des jours d’intenses préparations pour les techniciens... Parmi les musiciens, outre naturellement Amadou et Mariam, Ticken Jah Fakoly, Marc MINELLI, Adja SOUMANO, Mathieu CHEDID, Idrissa SOUMAORO, SMOD, la chorale de l’IJA, K’NAAN

En outre, présent au Mali depuis 1968, le PAM, partenaire du couple Amadou et Mariam dans la distribution gratuite de nourriture aux instituts des jeunes aveugles, a comme zones d’intervention prioritaire dans notre pays : Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal ainsi que le Nord des régions de Kayes et de Koulikoro. Ses objectifs sont entre autres de permettre aux ménages pauvres d’investir dans le capital humain, grâce à l’éducation et la formation ; permettre aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et allaitantes de répondre à leurs besoins nutritionnels spécifiques et à leurs besoins sanitaires connexes. Quant à Alliance Sahel, elle a comme domaine d’intervention prioritaire l’éducation, notamment l’éducation de base.

Par Bertin DAKOUO

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