Le Réseau des Femmes, droit et développement en Afrique connu sous le sigle de Wildaf et le Comité de plaidoyer du code ont tenu le samedi dernier une conférence de presse à l’hôtel « les colibris » sis à Magnabougou pour exprimer toute leur désapprobation de l’adoption des amendements apportés au nouveau code des personnes et de la famille de notre pays.
L’adoption du Code des personnes et de la Famille est toujours au centre de la polémique. C’est ainsi que le Widaf et le comité de plaidoyer ont organisé une conférence de presse samedi dernier pour dénoncer les points qui vont porter atteinte à l’émancipation de la femme dans notre pays et à l’épanouissement de l’enfant. Pour la chargée de programmes du réseau, Mme Bouaré Bintou Founé Samaké, c’est « un code rétrograde et il n’est pas conforme à la constitution et ni aux différentes conventions ratifiées par notre pays ». C’est pourquoi, elle demande au président de la République ATT « de ne pas le promulguer » et dit « compter également sur la Cour constitutionnelle pour bloquer ce code qui pour elle ne fait l’unanimité et ni le bonheur de bon nombre de Malien ».
Elle a spécialement dénoncé les réformes concernant les droits de la personne, le divorce, la filiation naturelle et l’adoption, la tutelle et l’émancipation et enfin les successions. Elle a dénoncé la procédure de la relecture du code dont la 1ère version fut votée en 2009, qui a donné plus de trois de concertation au Haut conseil islamique contre seulement 2 jours d’ateliers aux organisations féminines et au comité de plaidoyer.
Le Wildaf, par la voix de la chargée de programmes du réseau, Bintou Founé Samaké, a toutefois salué la reconnaissance du mariage religieux qui donnera désormais un poids à la femme dans son foyer. Elle compte entamer une large campagne pour informer l’opinion nationale et internationale sur les amendements apportés au Code des personnes et de la Famille et son impact sur le statut de la femme et des enfants au Mali
Ousmane Daou