Départ des aides ménagères : Un moment de calvaire

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Le départ des aides ménagères ou «bonnes à tout faire» est vécu dans certaines familles à Bamako comme un véritable calvaire eu égard au rôle que celles-ci jouent au quotidien.

Elles sont identifiables dans les rues comme dans les familles à travers leur mode d’habillement. Il s’agit des aides ménagères qui quittent leurs villages pour venir travailler à Bamako et dans d’autres principales villes pendant la saison sèche, avec comme l’objectif de retourner à la veille de l’hivernage avec des trousseaux de mariage.

Elles sont recrutées pour la plupart par les femmes qui ont du mal à se séparer d’elles au moment de leur retour. Un moment émouvant pour les aides ménagères car la plupart d’entre elles sont confrontées à des problèmes de recouvrement d’argent. En effet, après plusieurs mois accumulés, certaines ont du mal à rentrer en possession de leur dû. Souvent, des employeuses de mauvaise volonté inventent toute sorte d’alibi  pour ne pas donner la totalité de leur argent. Dès fois, elles (aides ménagères) retournent dans leurs villages laissant derrière elles leur argent.

De leur côté, les femmes qui emploient ces aides ménagères sont aussi confrontées à des problèmes après leur départ surtout celles qui travaillent dans l’administration publique ou privée. Pendant les trois mois d’absence des «bonnes», ces femmes crèvent de soucis.

Ainsi, dans un témoignage, une employée de l’administration, Djénèba, nous a confié ceci : «Je gère mal ce moment de départ des bonnes parce qu’elles m’aident beaucoup quand je pars au travail. C’est elles qui s’occupent de la maison et des enfants. Mais, ce qui est réconfortant, c’est que ce calvaire ne dure que 3 mois».

Se prononçant sur le sujet, Mariam affirme ajoute : «Au fait, je n’engage pas de bonne. Donc, je n’ai pas grand-chose à dire à ce sujet. Par contre, je pense que ça ne doit pas poser de problème puisque leur départ coïncide avec les vacances et nos enfants peuvent très bien nous aider».

Achatou (une bonne) s’exprime sur la question : «Je ne pars pas pendant l’hivernage car que je préfère attendre 3 ou 5 ans. Comme ça, je gagnerai beaucoup d’argent pour retourner au village».

Mariatou Coulibaly, stagiaire    

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5 COMMENTAIRES

  1. avant les années 1970 dans nos villages et hameaux ,l'occupation principale des filles était d'aller cherché du bois , lavé le linge sale ,filé le coton pour leurs mères pendant toute la saison sèche, pendant l'hivernage la jeune fille gardait le champs pour empeché les oiseaux de dévorer les graines de mil, d'autres s'occupe des animaux domestique Suite à la grande sécheresse de 1972*1973 les filles ont pris le chemin des grandes villes comme Bamako ,kayes ,Segou Sikasso, Banamba à la récherche de trousseaux mariage,

  2. 🙄 ,beaucoup vont souffir ,car elle sont perdu sans leurs bonnes à tout faire ➡ car la plus part du temps ,elle ne dort pas du lévée au couche,??, 😈 😈 😈 ❓ ❓ ❓ 🙄

  3. Les actuelles ne veulent rien faire nos parent n’avait pas besoins des aides ménagère elles faisaient tout toute seule de 5heures du matins a20heure

  4. Quand c’est la bonne qui fait Tout dans la maison, il va de soi que “kokè” soit tenté de flirter avec elle, puisque “Madamou” est trop paresseuse et n’est jamais présente: “tonsiki wo tonsiki…”!Ce qui est étonnant c’est que nos sœurs rivalisent souvent par le nombre de bonnes qu’elles emploient.Même des foyers composés de 2 ou 3 personnes ont leurs bonnes à Bamako!Pourquoi? “Parceque nos voisins les familles Traoré & Doumbia aussi ne sont que 3 ou 4 comme nous, si elles ont chacune une bonne, pourquoi pas nous?” Ca c’est le raisonnement d’une vraie “Coulibaly muso” ça… :mrgreen: 😆 :mrgreen: 😆

  5. Les femmes, les vraies femmes dis-je, ont du pain sur la planche pour convaincre leurs sœurs de la nécessité d’être indépendante, surtout lors qu’une femme doit gérer une famille. L’aide ménagère aussi est appelée à être une femme de ménage et gérer son foyer. Comme c’est devenu une crise chez nos sœurs urbanisées de ne pas pouvoir exécuter certaines tâches ménagères, elles sont obligées de s’accoler à ces aides ménagères qui deviennent alors leurs mains, leurs pieds et leurs ombres. Dans certains foyers, il n’est pas rare de voir l’aide ménagère s’occuper de la couchette du chef de ménage, de la lessive des objets intimes du marie (culotte, slip de bain etc). L’aide ménagère devient l’image de son employée et bonjour les dégâts.
    Un thème pour nos sœurs à l’occasion de la journée panafricaine des femmes: ” rôle des aides ménagères dans la gestion des foyers en milieu urbain et place de la maitresse pour une bonne éducation des enfants”. 🙄 👿 😆 8)

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