Drogues, médicaments illicites : l’OCS détruit 128 tonnes de substances dangereuses au Mali
Une incinération géante à Bamako pour marquer la fermeté des autorités dans la lutte contre les stupéfiants et les trafics illicites.

Bamako, 26 juin 2025 – Dans une opération d’envergure symbolisant la volonté de l’État malien de frapper fort contre le trafic de drogues, l’Office Central des Stupéfiants (OCS) a procédé ce jeudi à la destruction par le feu de 128 tonnes de drogues, de substances psychotropes et de médicaments contrefaits.
L’opération, qui s’est tenue dans la capitale, a été supervisée par le Colonel-Major Fousseiny Keita, Directeur général de l’OCS, en présence des membres de la Commission nationale de destruction. Cette initiative s’inscrit dans le respect de l’article 136 de la loi malienne sur les stupéfiants, qui impose l’élimination définitive des produits saisis par des moyens sécurisés.
Entre le 27 juin 2024 et le 26 juin 2025, plus de 128 tonnes de substances interdites ont été saisies par les différents bureaux régionaux de l’OCS. Rien qu’à Bamako, les quantités brûlées atteignent 76 tonnes et 605 kg.
Selon l’OCS, la valeur estimée de ces produits s’élève à plusieurs dizaines de milliards de FCFA. Une perte sèche pour les réseaux criminels démantelés au cours de l’année écoulée.
« Cette incinération publique vise à rassurer la population : les substances saisies sont définitivement détruites et ne retourneront jamais sur le marché », a déclaré le Colonel-Major Fousseiny Keita.
Cette action vise également à protéger les citoyens des risques sanitaires et sociaux liés à l’usage de ces drogues, qui touchent de plus en plus la jeunesse malienne.
Le Mali, de plus en plus considéré comme zone de transit du narcotrafic en Afrique de l’Ouest, est confronté à une hausse alarmante de la consommation et du trafic local.
Le constat est inquiétant : 75 % des personnes impliquées dans ces activités illégales ont entre 15 et 45 ans, selon les données officielles. Ce phénomène souligne l’urgence de programmes de prévention ciblés, en parallèle des actions répressives.
Au-delà de la destruction, l’OCS appelle à une mobilisation collective : familles, éducateurs, leaders communautaires et jeunes doivent se joindre aux efforts pour enrayer un fléau qui menace la stabilité sociale et la santé publique.
La rédaction de maliweb.net
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