Le retour des vendeurs d’illusions !

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Eh ça bourdonne, ça vibre ! La saison de l’hivernage est aussi celle des mouches, des moustiques ; tout comme la période des élections est celle des vendeurs d’illusion, des démagogues. A l’inverse des moustiques qui arrivent dans une parade irritante, les vendeurs d’illusions vous envahissent dans un défilé discursif séduisant. Leurs chants de promesse, plaisants, font penser au rossignol chantant un matin d’été sur les branches d’un flamboyant bleu. Désinvoltes, à l’instar d’un playboy recherchant les conquêtes féminines, ils charment le peuple.

D’une naïveté à la Emmanuel Eboué, devant des prédateurs crapuleux, précis dans la chasse comme l’aigle, le peuple se fait une proie facile. Réveillons-nous ! Même les oiseaux de la basse-cour savent identifier le danger, quand des rapaces planent dans le ciel. C’est évident que ce n’est pas pour rien que les poussins sont les cibles préférées de l’aigle. Soyons vigilants ! Aujourd’hui, il serait prétentieux de ma part de me considérer comme une maman poule protectrice. Cependant, je me vois comme un donneur d’alerte, quand dans le ciel de la basse-cour malienne planent des prédateurs politicards.

C’est aussi la saison de la floraison des associations de tous types aux desseins inconnus et obscurs. Ces associations, au dénominateur commun « Association de soutien à… », sont prêtes à défendre le plus offrant ; elles sont prêtes à coller à « un tel » de nombreuses réalisations sociales, économiques ; à lui trouver des valeurs morales qu’il n’eut jamais, même dans sa vie précédente. Elles sont surtout prêtes à vilipender les autres pour masquer les souillures de celui qu’ils préfèrent présenter comme « monsieur propre ». Vous rappelez-vous du candidat I.B.K ? « Kankelentigui » « homme de poigne ». Avec les successions de scandales de détournement, avec ce régime, l’impunité continue de faire saigner nos maigres ressources ; et entretemps, je continue de chercher l’homme de poigne que nous avons élu.

C’est la saison des mouches, comme je déteste leur bourdonnement. Eh bien, retenons quand-même : nous ne connaissons pas le cri des moustiques à part les vibrations agaçantes du battement de leurs ailes, mais celles-ci, nous permettent de suspecter leur nuisance ; alors méfions-nous de ces larbins réunis en association.

Tous les politiciens qui, hier nuit, avaient crié leur beauté, l’éclat du soleil véridique nous a permis d’apprécier leur vraie nature : beaux comme la corruption, beaux comme tout, sauf ce qui est bon.

Cela fait des années que ça dure, ne nous laissons pas vendre des illusions. Suivons l’homme intègre qui a des projets solides. Suivons celui ou celle qui est entouré de personnes patriotes, compétentes et dévouées pour le Mali.

Ensemble nous arriverons par l’instruction, le devoir de sacrifice et l’intégrité morale.

Marcel Banou, auteur de « Trois jeunes, trois continents, un rêve »

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3 COMMENTAIRES

  1. MERCI INFINIMENT MARCEL. LA RÉALITÉ EST BIEN DÉCRITE ICI. MAIS QUE FAIRE ? QUI CHOISIR PARMI LES PRÉDATEURS, PUISQU’IL FAUT EN CHOISIR ? OUVRONS LES YEUX. REGARDONS LES PROGRAMMES, MAIS REGARDONS AUSSI LE CANDIDAT. EN VÉRITÉ, CELUI QUI N’A PU GÉRER SA FAMILLE, PEUT-IL GÉRER UN PAYS ? CELUI DONT LES ENFANTS GÂTÉS PASSENT LEUR TEMPS À SE SAOULER ET À SES DROGUER, DOIT-IL ÊTRE UN CANDIDAT ?

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