Mali : 187 cas de violations des droits humains enregistrés dans 60 localités au premier trimestre 2021 selon le Consortium OCCIPRE

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En marge de la journée internationale de la liberté de la presse célébrée le 03 mai de chaque année, le consortium OCCIPRE composé de la Fondation Tuwindi, Amnesty International Mali et Free Press Unlimited, a au cours d’une conférence de presse  procédé à la présentation de son rapport trimestriel sur les cas de violations des droits humains et sur le suivi de la transition au Mali (SIRA et XENSA). C’était le mardi 04 mai à la Maison de la presse.
Le lancement des rapports sur le projet l’Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et Pour la Redevabilité (OCCIPRE) en marge de la journée internationale de la liberté de la presse n’est pas fortuit. Il témoigne de l’attachement du Consortium OCCIPRE composé de la Fondation Tuwindi, Amnesty International Mali et Free Press Unlimited aux principes et aux valeurs qui sous-tendent la liberté d’expression qui figure parmi les droits fondamentaux des citoyens.
L’objectif du Consortium OCCIPRE, selon Ramata Guissé, directrice exécutive Amnesty International Mali, est de contribuer à la réduction de l’impunité des violations des droits de l’homme, des crimes économiques et des cas de corruption au Mali grâce à l’emploi de la technologie digitale et mobile par le monitorage collectif et l’accès à la justice, à travers la vieille citoyenne et le plaidoyer. Pour l’atteinte de cet objectif, affirme-t-elle, 03 plateformes technologiques ont été développées.
Amnesty International Mali s’occupe de la plateforme SIRA « Système Intégré de Rapportage d’Analyse ». C’est un outil important pour les défenseurs des droits de l’homme, et de contribuer aux investigations  judiciaires en partageant les informations recueillies.  Après son lancement fin juin 2020 et sa mise à la disposition des partenaires de terrain, un premier rapport avait été produit le 10 décembre 2020. Le second rapport que publie Amnesty International Mali couvre le premier trimestre 2021.
A ce jour, la plateforme accessible sur le site www.sirashahel.com a enregistré 187 cas de violations des droits humains dans 60 localités  du Mali. « Parmi ces violations des droits de l’homme enregistrées, au moins une dizaine de cas représentent les atteintes à la liberté d’expression », a expliqué Ramata Guissé.
Le rapport XENSA a été présenté par Oumar Ben Haïdara, représentant de la Fondation Tuwindi, une des composantes du Consortium. XENSA est une application pour faciliter le dialogue citoyen entre les décideurs et les populations. La plateforme a été adaptée à l’évolution de la situation sociopolitique et la transition au Mali. « Sur Xensa.org 67 internautes et blogueurs ont eu la possibilité d’interpeller certaines institutions de la République du Mali, de suivre l’évolution de la Transition à travers l’onglet Transitomètre », a indiqué Oumar Ben Haïdara.
Au regard de la situation, le Consortium a formulé des recommandations à l’endroit de l’Etat malien, de la société civile et des partenaires techniques et financiers. Parmi celles-ci on peut retenir, l’amélioration de l’accès à la justice pour les victimes de violence notamment les femmes, l’intensification de la lutte contre l’impunité, accorder le libre accès  aux journalistes à toutes les sources d’information et les offrir des garanties dans le cadre de leur travail …etc.
 Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net 

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