Armée malienne : Une armée de répression et non de défense nationale

5 Avr 2012 - 17:48
5 Avr 2012 - 17:48
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L’Afrique en général et les pays au Sud du Sahara, surtout le Mali en particulier,  disposent d’armées de répression plutôt que d’armées de défense nationale. Pire, ces pays ne peuvent assurer ni leur développement,  ni même leur propre défense. Les pays  au Sud du Sahara, notamment le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Centrafrique et la Mauritanie  importent  quasiment les 45% de leur produits alimentaires de l’étranger. Il est donc indéniable que l’Afrique devienne esclave quand elle se soustrait de la marche du monde sur le plan de l’exploitation et de maîtrise de ressources énergétiques, de la participation à la mondialisation dans le domaine commercial, et surtout sur le plan de la stratégique en terme de défense militaire. Ce sont là les trois piliers nécessaires pour  prétendre à un développement  cohérent et harmonieux de nos Nations au Sud du Sahara et de l’Afrique en général. En  dehors de la maîtrise de l’énergétique (pétrole), de la participation à la mondialisation et de la stratégie de défense, le continent africain ne se réveillera de sitôt de son sommeil. Comparés à leurs homologues d’autres continents, surtout les pays développés, les officiers  et  même les hauts fonctionnaires africains  sont jugés « nuls », voire même « inculte ».C’est dans ce cadre qu’il faut noter une faiblesse  de nos armées africaines où la défense stratégique est quasi inexistante à cause de l’état de déliquescence dans lequel elles se trouvent embourbées depuis les  indépendances africaines comparées aux armées des puissances colonisatrices. Cet état de délabrement de l’armée est tellement avancé au Mali que n’importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de kalachnikovs (comme c’est le cas actuel de la rébellion au septentrion malien) est capable de mettre ses éléments en déroute, abandonnant les populations désarmées et impuissantes aux mains des rebelles occupant les villes de Tombouctou, de Kidal et de Gao. Ce constat de l’état de l’armée  malienne est presque commun à toute l’Afrique : « plus d’armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente ». Pourquoi ? Parce que comparées aux armées des pays développés, de la Chine, de l’Inde ou du Pakistan, les forces armées africaines rappellent plus celles du Moyen Age  que celles du 21è siècle. Quand on prend le cas de la défense anti-aérienne, on remarque quasiment qu’aucun pays africain ne possède un système de défense équipé de missiles anti-aériennes modernes : ces pays ont encore recours aux canons antiaériens. Pire, les cartes dont disposent certains états-majors africains datent de... la colonisation. Pire encore, sans l’aide de forces étrangères, aucun de ces pays n’a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d’aéronefs suspects dans son espace aérien. De nos jours, des pays comme les Etats Unis, la France ou le Royaume Uni, rien qu’en se servant de satellites, de missiles, de croisière et de bombardiers stratégiques, peuvent détruire en une seule journée toutes les structures d’une armée africaine, et cela, sans envoyer un seul soldat au sol ! Les pays africains doivent donc impérativement se mettre ensemble. Et que chacun accepte de donner seulement 10% de son budget militaire à un centre continental de recherche et d’application sur les systèmes de défense. C’est seulement après cela le continent africain peut faire « un pas en avant ». Le cas du Mali est tellement grave que les rebelles du Nord, dans leur déferlement, se sont emparés des armes des soldats maliens qui, paniqués et pris d’une psychose de « touaregs tueurs et égorgeurs de soldats » et face auxquels la meilleure survie  consiste à la fuite, à la désertion des camps ou l’abandon des populations sans défense. Abdoulaye  Faman Coulibaly

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