De mon observatoire: Les Etats-Unis demandent à la junte de démissionner/ Un signal fort adressé à la Cédéao

14 Mai 2012 - 09:20
14 Mai 2012 - 15:42
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Si certains prennent les escaliers, dont les marches sont constituées des dos des populations pour arriver au pouvoir, via des pseudo-élections comme on en voit toujours en Afrique, d’autres préfèrent emprunter l’ascenseur pour aller plus vite. C’est le cas du capitaine Sanogo, sorti subitement de l’anonymat une soirée du 21 au 22 mai 2012, pour devenir le nouvel homme fort du Mali, après avoir contraint le général-président, ATT, à fuir pour aller se réfugier à l’étranger. Très vite, les langues se sont déliées, faisant du capitaine Amadou Haya Sanogo un homme soutenu par les Etats-Unis, pour basculer la France citée comme la main invisible qui aide le Mnla en échange du pétrole dont regorge le nord-Mali, selon les prévisions des experts. Le cursus du capitaine contribuant à renforcer cette idée, si l’on sait qu’il a eu à faire un détour chez les Yankees, dans le cadre de sa formation. Certains de ses souteneurs disaient même, avec emphase, que le capitaine Sanogo est un produit américain, pour avoir été formé chez les redoutables marines américains, qui préciseront ensuite qu’il s’agissait de cours d’anglais. N’empêche ! Les Etats-Unis devaient être à la première loge pour soutenir le Cnrdre. Le gouvernement de Transition aussi car il est flaqué d’un Premier ministre présenté fièrement comme un produit de la prestigieuse et énigmatique Nasa américaine. Mais patatras ! Le pays de l’Oncle Sam abhorre les coups de force, se réservant seul le droit d’en faire à travers le monde (Irak, Afghanistan, Libye, etc.). On n’est pas la première puissance mondiale pour rien ! On dicte sa loi et ordonne.  Les autres exécutent, fussent-ils de la classe de Sanogo. En effet, les Etats-Unis ont exprimé, vendredi 11 mai 2012, leur «profonde inquiétude» sur la détérioration de la situation politique au Mali et ont appelé le leader de la junte et ses hommes à retourner dans les casernes, pour permettre le retour à une vie politique normale. « L’ingérence continue du Cnrdre dans le gouvernement a miné la démocratie au Mali, a conduit à la partition de facto du pays, et a compromis la capacité du pays de répondre à une crise humanitaire dans le nord du Mali », a indiqué la porte-parole du Département d’Etat américain, Victoria Nuland, qui va plus loin en indiquant que «le militaire doit démissionner complètement afin de laisser à l’administration intérimaire dirigée par le président Dioncounda Traore et le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, gouverner librement et organiser des élections présidentielles le plus rapidement possible». Du déjà entendu ! Mais, c’est un autre front –et pas des moindres- qui s’embrase pour le capitaine Sanogo qui doit affronter dans les jours à venir la colère de la Cédéao et par effet domino celle de l’Ua car ses ambitions de diriger la Transition en lieu et place de Dioncounda Traoré, contre l volonté de la Communauté interntionale, est un secret de polichinelle. La sortie des Usa n’est-elle pas d’ailleurs un signal fort envoyé à la Cédéao pour l’encourager à sévir ? Là, gît toute la question. Œil  de Lynx

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