Quel choix faut-il faire dans un pays où la démocratie est anarchiquement bafouée?

16 Mai 2012 - 12:56
16 Mai 2012 - 13:30
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Voilà une question qui brûle sur toutes les lèvres, mais  qui présente malheureusement des réponses peu significatives. Et c’est en cela qu’une certaine passivité se sent à l’horizon. Parler d'état d'urgence au Mali ne constitue en aucun cas de l'outrage, mais plutôt du pragmatisme. Le Nord est confronté à une situation désastreuse avec des familles qui s'exilent, la faim qui persiste chaque jour, des meurtres, des viols, des pillages, et j'en passe...Autant de violences inouïes comme preuves de barbarie humaine et de brutalité aussi sauvage que gratuite. En parlant aujourd'hui du Mali, nous devons nous poser la question : en sommes-nous fiers? Non ! Mais en avons-nous le courage d’en parler ? Oui  car c'est plus que jamais le moment d'affirmer notre sentiment de bravoure et d'abnégation en, vue de surmonter ces périodes extrêmement graves et dures. Le temps nous prend à témoin : ce n’est pas le moment de faire ressortir ni de mettre en exergue l'Histoire de nos grands hommes comme Soundiata Keïta, Tièba et Babemba Traoré, El Hadj Omar Tall, etc. Il s’agit plutôt d'écrire une histoire. Mais  laquelle? Celle d’un Mali qui, par le sacrifice de ses enfants, a retrouvé toute sa dignité, son image ternie, son nom entaché et son intégrité violée. Cependant l'anarchie a troublé la démocratie, une démocratie apprécié par tout le continent et respecté dans le monde entier, une démocratie qui faisait du Mali une référence, en dépit du fait qu’elle reste toujours entachée de corruption, de népotisme, de favoritisme... Un pays coupé en deux, des institutions mises hors jeu, une atmosphère financière asphyxiante, des politiciens mis à rude épreuve, des populations décontenancées, une loi militaire qui domine...Autant de signes (entre autres) qui évoquent l'extrême gravité de la situation malienne. L'anarchie règne partout ! Au Nord où des rebelles séparatistes, intégristes, islamistes et djihadistes du MNLA, d’Ançardine et d’AQMI font régner la terreur et sèment la panique au sein des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, au Sud où les pavés des routes crient sous les pas de marcheurs ou d’opportunistes qui soutiennent ou dénoncent à tout va. Elle est effectivement belle, cette démocratie qui nous autorise à marcher, à soutenir, dénoncer : autant de choses qu’aucun Malien ne pouvait se permettre de faire il y a quelques années. Pourtant, les buts visés par ces marches et autres mouvements laissent à désirer. maliweb.net . Dans un pays divisé en deux, il y a, d’une part, ceux qui jouissent du bonheur de la liberté s'érigent pour battre le pavé en scandant des noms de personnes ou de partis, et d’autre part  ceux qui se terrent pour éviter les balles et les tirs de canon tout en priant le Ciel de leur venir en aide. Si la démocratie était une nourriture, il y en a qui voudront la goûter, voire la manger, tellement ils en raffolent. Aussi, vous demanderont-ils de ne pas marcher pour défendre des clans ou supporter des idées partisanes, mais pour être la « bouche » (les porte-paroles) des opprimés, des prisonniers du mal, des victimes du Nord. Jeunes maliens, faisons un choix et marchons pour le Nord, pour l'aide humanitaire, pour le déploiement des forces de libération ! Au Nord, ils ne veulent que boire et à manger : la liberté et une réelle démocratie. Cheick Oumar Keïta  

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