Veille de rentrée scolaire : Le point des préparatifs

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La reprise des classes intervient dans un contexte marqué par la poursuite et l’opérationnalisation de grandes réformes, la mise en œuvre de mesures pour améliorer la qualité des apprentissages, le renforcement des ressources humaines de la décentralisation-déconcentration de l’éducation.

La rentrée scolaire 2011-2012 prévue pour lundi prochain se prépare activement au ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Après avoir rencontré les directeurs et directrices d’académie et tous les autres acteurs de l’administration scolaire il y a une dizaine de jours (voir l’Essor du 16 septembre), le ministre Salikou Sanogo a réuni mercredi après-midi, les partenaires sociaux de l’école. La rencontre qui a eu pour cadre le Centre international des conférences de Bamako, s’est déroulée en présence du président de la Commission nationale pour une école apaisée et performante, El Hadj Sékou Soumano, ainsi que de nombreux autres acteurs impliqués dans la gestion de l’école.

L’objectif était de faire de bilan de l’année scolaire écoulée et de discuter avec les partenaires sociaux des dispositions prises en vue de la rentrée scolaire et des perspectives de l’année scolaire 2011-2012. Introduisant son exposé, le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales a relevé que la rentrée scolaire 2011-2012 intervenait dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la 3ème phase du Programme d’investissement sectoriel de l’éducation (Pise III), la poursuite et l’accélération de l’exécution des recommandations du Forum national sur l’éducation et le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de l’éducation à travers le transfert des ressources aux collectivités territoriales.

Les défis majeurs auxquels de département fera face concernent l’orientation des élèves titulaires du diplôme d’études fondamentales (DEF), l’opérationnalisation de la réforme des filières et série de l’enseignement secondaire général et de l’enseignement secondaire technique, la généralisation du curriculum de l’enseignement fondamental, et les mesures prises pour améliorer la qualité des apprentissages. Et ce n’est pas tout. La liste comporte aussi la mise œuvre de la stratégie de scolarisation accélérées (SSA), l’augmentation des ressources humaines et des infrastructures scolaires, ainsi que la décentralisation et la déconcentration de l’éducation. L’orientation des élèves titulaires du DEF est fondée sur l’augmentation des capacités d’accueil du secteur public, la moralisation et la maîtrise des subventions allouées au secteur privé et l’augmentation de la part de l’enseignement technique et professionnel en mettant un accent particulier sur la filière CAP. La particularité, cette année, est que tous les élèves réguliers y compris ceux des médersas admis au DEF vont être orientés dans les établissements publics et privés soit 60 298 élèves. Ainsi 60% iront dans l’enseignement public et 40% dans le privé. La prise en charge financière des élèves dans le privé est estimée à 24,3 milliards de Fcfa dont 3,1 milliards pour les nouveaux et 21,1 milliards pour ceux qui y étaient déjà. Les réformes des filières et séries pour l’enseignement secondaire général et technique sont bâties autour de cinq axes appelés domaines de compétences : arts, développement de la personne, langues et communication, sciences, mathématiques et technologies, sciences humaines. Les séries comprennent, une 10ème commune, trois série de 11ème et six séries de terminales. Pour la rentrée scolaire 2011-2012, plusieurs actions ont été menées par le département dans le sens de ces reformes : l’adoption du décret portant organisation de l’enseignement secondaire général, la formation de 2483 enseignants du public et du privé à l’application des nouveaux programmes, l’introduction de l’éducation physique et sportive en tant qu’épreuve du Bac 2012. Pour l’enseignement technique, la reforme prévoit une 10ème commune, deux séries de 11ème et une dizaine de 12ème. La généralisation du curriculum de l’enseignement fondamental concerne dans un premier temps 2463 écoles. Pour améliorer la qualité des apprentissages, le département s’engage à mettre tout en œuvre pour que les temps d’apprentissage respectent les normes. Le département dispose d’une plateforme pédagogique et est, par ailleurs, en train de développer l’éducation numérique. D’autres actions ont été menées en faveur des enfants déscolarisés précoces ou non scolarisés par la création d’infrastructures et la mise en place d’institutions adéquates. Les ministre Sanogo a demandé à tous acteurs de l’école de s’impliquer pour une bonne rentrée scolaire et pour la réussite des reformes engagées.

vendredi 30 septembre 2011

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