Très mauvaise nouvelle pour les ménages maliens : Les prix du gaz butane ont subi une augmentation vertigineuse dans notre pays, les autorités de la transition ayant décidé de diminuer la part de la subvention accordée par l’Etat à la filière gaz.

Selon un responsable du ministère malien des finances, depuis plus d’une décennie, le gouvernement malien subventionnait à hauteur de 60% le gaz butane dans le but d’inciter la population l’utilisation de produit pour freiner la consommation de bois qui est une des principales causes de la désertification et de la dégradation de l’environnement au Mali.
En dix ans (2010-2011), ajoute-t-il, cette politique a permis d’augmenter la consommation du gaz butane qui est passée de 1 800 tonnes à plus de 10 000 tonnes par an.
Parallèlement à cette augmentation, la subvention du gouvernement est passée de 450 million de FCFA à 6,586 milliard de FCFA pendant cette même période.
Hélas, depuis le 1er septembre dernier, l’Etat a diminué sa subvention sur le gaz butane et imposé une augmentation du prix aux consommateurs. Ainsi, de 2 500 FCFA, la bouteille de 6 kg est désormais cédée à 3 500 FCFA et de 1 500 FCFA à 1 605 FCFA celle de 2,75 kg.
L’augmentation concerne également la bouteille de 12 kg qui est passée de 9 000 à 11 000 FCFA. Cette hausse s’explique par la décision du gouvernement de transition du Mali de mettre fin aux subventions accordées aux différents acteurs de la filière gaz.
C’est donc la fin de dix ans d’une politique dont l’objectif premier était d’inciter nos populations à sauvegarder l’environnement en mettant un frein à la coupe de bois.
A travers cette mesure, le secteur gazier continuera de bénéficier de toute l’attention du gouvernement. Mais, le hic, c’est que, c’est le consommateur qui fait les frais de cette mesure : de 2 500 FCFA la bouteille de gaz de 6 kg à 3 500 FCFA la bouteille.
Conséquence logique de cette situation : les bûcherons, vendeurs de bois et de charbon de bois se frotteront désormais les mains. Au détriment de nos forêts.
L’hypothèse de l’état désastreux des caisses de l’Etat se confirme donc à travers l’arrêt de la situation du gaz.
A noter que depuis le putsch militaire du 22 mars dernier qui a entraîné une crise sans précédente au Mali, notre pays est confronté à d’énormes difficultés financières, un fait aggravé davantage par le retrait des bailleurs de fonds et partenaires techniques et financiers. Ainsi, le Mali se retrouve désespérément seul face à son destin.
Adama DAO