Pour avoir reçu un système de surveillance satellitaire de véhicules :Le DG de Track-net Mali menacé de mort

26 Mai 2011 - 00:00
26 Mai 2011 - 00:00
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Entreprise de sécurité virtuelle créée par Cheick Amadou Diouara en juin 2009, Track-net Mali a décidé de résorber les enlèvements de véhicules dans le septentrion du pays. Pour ce faire, la société a mis au point un système de surveillance satellitaire permettant de suivre les véhicules en temps réel et alerter en cas d’enlèvement avec possibilité de localiser et de neutraliser automatiquement le véhicule par satellite. Cette ingéniosité de Track-net Mali qui sonne le glas des bandits, lui coûte aujourd’hui des menaces de la part de personnes non encore identifiées.

Pour accompagner les autorités dans la lutte contre les enlèvements de véhicules et contre le grand banditisme au nord du Mali, Track-net Mali a conçu un système de surveillance satellitaire permettant de repérer facilement les véhicules enlevés et de les verrouiller au besoin. Un logiciel qui a convaincu de nombreux propriétaires de véhicules évoluant au Nord qui l’ont installé. C’est d’ailleurs dans cette partie du pays que l’équipe de Track-net Mali avec à sa tête son directeur général, Cheick Amadou Diouara, a lancé en mars dernier une campagne de promotion de leur produit. A l’occasion, elle a été reçue par le Conseil régional de sécurité à Gao avec lequel elle a eu une séance de travail sous la direction du chef de cabinet du gouverneur.

A travers un protocole de partenariat, Track-net Mali s’engage à doter les forces de défense et de sécurité d’outils et de techniques leur permettant de traquer tous enleveurs de véhicule. Elle signa plusieurs autres contrats. Après l’équipement de véhicules à Bamako, l’équipe a aussi installé des véhicules à Douentza, Tombouctou, Gao et Kidal.

C’est au cours de ce périple que les ennuis ont commencé pour le DG de Track-net Mali. Il reçoit un jour un coup de fil à partir d’un numéro crypté dont l’auteur lui signifie sa volonté de s’attacher ses services. Après un accord sur les conditions d’installation, il lui donna rendez-vous sur un site qu’il a eu beaucoup de peines à situer. Une demi-heure après, une autre personne l’appelle toujours avec un numéro crypté, se présentant comme le collaborateur du premier. Ce dernier prend rendez-vous avec Cheick à Bamba. Il lui demande d’emprunter l’axe Tombouctou- Gao via Bourem pour le conduire sur leur site se trouvant à 100 km au nord-est de Bamba. Avant de lui promettre de le déposer directement à Gao après les installations.

Pris de panique après plusieurs appels avec des numéros masqués, Cheick et ses collaborateurs désertent immédiatement leur logement à eux affectés par l’ONG pour laquelle ils avaient effectué le voyage de Tombouctou. Ils trouvèrent refuge chez un camarade qui les embarque quelques heures après dans un véhicule militaire pour Sévaré.

On continue toujours de le harceler au téléphone et lui proposa d’emprunter, à leur compte, un véhicule de location à Tombouctou pour Bamba. Cheick se sépara de son agent Mamadou Coulibaly et monta discrètement à bord d’un bus pour Gao où on devait équiper d’autres véhicules de la même ONG. Il proposa à ces clients inconnus les services de ses collaborateurs à Tombouctou et Gao. Une offre qu’ils déclinèrent d’un train avant de lui lancer une mise en garde, disons une menace : « Ne joue pas avec nous, on te connaît, nous savons qui tu es, et si on te cherche, nous savons bien où et comment t’avoir. Même si tu t’enfuis chez ATT, tu reviendras néanmoins à Gao».

Face à la persistance des menaces, une fois à Bamako, Cheick Amadou Diaouara se rendit au commissariat du 10e arrondissement pour porter plainte contre x. Mais, le chef de la brigade de recherche dudit commissariat lui conseille de porter plutôt plainte auprès de la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Ce qu’il fit, mais reste quand même soumis une forte pression de personnes mal intentionnées dont les intérêts sont aujourd’hui menacés par l’ingéniosité de M.Diaoura dont la protection incombe désormais aux pouvoirs publics qui sont les premiers bénéficiaires de ses services.

Abdoul Karim Maïga

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