Injustices, viols, exactions et pillages ! Tels sont des difficultés qui assaillent la communauté arabe de la ville d’Elkalil, à la frontière de l’Algérie.
Le MNLA, qui avait attiré l’attention des Nations unies sur la sécurité des populations de la zone de Kidal, s’est emparé des biens des paisibles commerçants arabes. Cette attitude des complices des "fous de Dieu" fait voir à la communauté internationale que les leaders du MNLA n’ont pas de projet allant dans le sens du développement de la zone.
Certainement, la communauté arabe de la ville d’Elkalil broie du noir ces derniers temps. Et pour cause. Elle est devenue la cible des combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad. Tout a commencé le jeudi 7 février 2013, lorsque les frappes des troupes françaises et tchadiennes ont chassé les islamistes de leurs derniers bastions. Les combattants du MNLA sont venus pour sécuriser la ville.
L’arrivée de ces éléments n’a pas été bien accueillie par la population, puisqu’elle a été victime d’exactions de ce même mouvement dès les premières heures de l’occupation avant qu’il ne soit chassé par les autres groupes.
Après avoir passé le message aux habitants, les éléments incontrôlés et incontrôlables se sont dirigés vers les grands commerçants de la ville pour leur soutirer des millions de F CFA et leurs véhicules de livraison, dans les journées du jeudi et vendredi.
Cette attitude du MNLA est une contradiction de son engagement pour le développement. Il avait attiré l’attention de la communauté en son temps, qu’il fera de la sécurité des personnes et de leurs biens un axe prioritaire. Il n’en est rien. Ce leader religieux du Mali a bien raison de dire que " un voleur a beau changer de veste, il reste toujours voleur".
Nabila Ibrahim Sogoba