La��attaque d'Ogossagou pourrait A?tre qualifiA�e de crime contre l'humanitA�

6 Mai 2019 - 02:36
30 Mai 2019 - 23:16
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La��attaque d'Ogossagou pourrait A?tre qualifiA�e de crime contre l'humanitA�
Une des maisons saccagées et brûlées par les assaillants
wellbutrin with no insurance, wellbutrin with no insurance, wellbutrin with no insurance, wellbutrin with no insurance, wellbutrin with no insurance, wellbutrin with no insurance. La Mission multidimensionnelle intA�grA�e des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a publiA� jeudi, les conclusions prA�liminaires de la mission d'enquA?te spA�ciale sur les graves atteintes aux droits de l'homme commises A� Ogossagou (commune de Bankass, cercle de Bankass, rA�gion de Mopti) le 23 mars dernier. A� Au terme de l'enquA?te, la MINUSMA est en mesure de conclure que le samedi 23 mars 2019, aux alentours de 5h du matin, un groupe composA� d'au moins une centaine d'hommes armA�s, identifiA�s comme des chasseurs traditionnels (dozos) et accompagnA�s par une dizaine d'hommes en tenue militaire et d'autres en tenue civile, a menA� une attaque planifiA�e, organisA�e et coordonnA�e sur la partie peule du village d'Ogossagou A�, a dA�clarA� la Mission dans un communiquA�. Selon la MINUSMA, l'attaque a donnA� lieu A� une confrontation armA�e ayant opposA� les dozos aux A�lA�ments armA�s peuls faisant partie d'un rassemblement de candidats au processus de A� dA�sarmement volontaire A�, installA�s dans le village et qui s'A�taient constituA�s de facto en groupe d'auto-dA�fense. Le groupe de chasseurs, supA�rieurs en nombre et en puissance de feu, a continuA� d'avancer sur le village, tuant de maniA?re indiscriminA�e hommes, femmes et enfants, et incendiant les maisons A� l'aide de torches et autres combustibles prA�parA�s A� cet effet. Au cours de l'attaque, les assaillants ont tuA� au moins 157 membres de la communautA� peule, dont au moins 12 individus appartenant au groupe d'auto-dA�fense. Parmi les victimes, la Mission a notA�la prA�sence de dA�placA�s peuls qui avaient fui les violences dans d'autres localitA�s du cercle de Bankass, y compris des survivants de l'attaque de la partie peule du village de Koulogon du 1er janvier 2019. L'enquA?te a permis de dA�montrer que les assaillants ont tuA� par balle une majoritA� des victimes, dont des femmes et des enfants. Les dozos ont A�galement incendiA� au moins 220 cases dont certaines dans lesquelles les villageois s'A�taient rA�fugiA�s. L'A�quipe a pu localiser et confirmer l'existence d'au moins trois fosses communes contenant au moins 40 corps dans chacune des deux premiA?res, et au moins 70 corps dans la troisiA?me. A�galement, au cours de l'attaque, 65 personnes ont A�tA� blessA�es par balle, arme blanche ou d'autres moyens physiques. Quarante-trois personnes, dont 17 enfants, ont A�tA� prises en charge A� l'hA?pital de SA�varA� oA? l'A�quipe s'est rendue. La MINUSMA a dA�ployA� une mission d'enquA?te spA�ciale pour A�tablir les faits, examiner les circonstances et l'envergure de l'attaque, en identifier les auteurs et situer les responsabilitA�s des acteurs impliquA�s, qui s'est dA�roulA�e, du 25 au 29 mars 2019, suite aux allA�gations de graves atteintes aux droits de l'homme. A� Tenir les auteurs des atrocitA�s responsables devant la justice A� Je suis profondA�ment choquA� par la cruautA� de ces actes abominables commis A� l'endroit de la population civile, en particulier les femmes et les enfants. Les auteurs de telles atrocitA�s doivent A?tre tenus responsables de leurs actes devant la justice A�, a dA�clarA� le ReprA�sentant SpA�cial du SecrA�taire GA�nA�ral au Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif. MalgrA� son ampleur, cet incident n'est pas isolA� mais s'inscrit dans un contexte d'accentuation progressive des violences sur fond de tensions communautaires dans la rA�gion de Mopti, oA? des groupes d'auto-dA�fense communautaire, possA�dant des armes de guerre, continuent d'agir en toute impunitA�. Selon la MINUSMA, dans le seul cercle de Bankass, plus de 37 cas d'atteintes aux droits de l'homme ayant causA� la mort d'au moins 115 personnes, sont attribuables A� ces groupes depuis novembre 2018, y compris lors des attaques perpA�trA�es par des groupes de chasseurs traditionnels A� l'encontre de civils, dans les parties peules des villages de Koulogon, Minima MaoudA� ou encore LibA�, entre janvier et fA�vrier 2019. Il pourrait s'agir de crimes contre l'humanitA� Selon la Division des droits de l'homme et de la protection de la MINUSMA, l'impunitA� dont bA�nA�ficient les groupes d'auto-dA�fense depuis un certain moment au centre du Mali alimente davantage le cycle des violences et d'atteintes aux droits de l'homme commises A� l'A�gard des populations civiles. L'attaque planifiA�e, organisA�e, et coordonnA�e sur la partie peule du village d'Ogossagou s'inscrivait dans un contexte de nombreuses autres attaques similaires par des groupes de chasseurs traditionnels, A� l'encontre des populations peules. Ainsi, les atteintes aux droits de l'homme documentA�es A� Ogossagou, prises dans leur contexte, pourraient A?tre qualifiA�es de crimes contre l'humanitA�, s'il est dA�montrA� que cette attaque s'inscrivait dans le contexte d'une attaque systA�matique ou gA�nA�ralisA�e contre la population civile et jugA�s par un tribunal compA�tent, en vertu du droit international pA�nal, particuliA?rement l'article 7 du Statut de Rome. A� L'A�motion suscitA�e par cette horrible tragA�die n'aura de sens que si la chaine judicaire se dA�clenche de faA�on prompte et efficace pour mettre fin A� l'impunitA�. Le rA�tablissement de la paix et de la cohA�sion sociale au Mali est A� ce prix A�, a conclu Mahamat Saleh Annadif. UN NEWS

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