Le Mali accuse le Polisario d’utiliser son territoire pour des enlèvements et trafics de drogue

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Un camp de réfugiés sarahouis, près de Tindouf, en Algérie. Trois humanitaires européens ont été enlevés dans le camp de Rabuni, samedi 22 octobre. Photo by Scott Peterson/Liaison

Le ton monte entre le Mali et le Front Polisario, qui dispute au Maroc le Sahara occidental. Le mouvement indépendantiste accuse le Mali d’abriter les ravisseurs et les trois otages européens enlevés fin octobre dernier au quartier général du Front Polisario, situé à l’ouest de l’Algérie. Bamako, de son côté, voit d’un mauvais oeil l’entrée illégale sur son territoire d’éléments armés du Polisario.

Fin octobre dernier, trois humanitaires européens sont enlevés au quartier général du Polisario. Les dirigeants du mouvement indépendantiste dont le principal soutien est l’Algérie, accuse al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) d’être l’auteur de ces rapts. Devant la presse, un responsable du Front Polisario ajoute : les ravisseurs sont venus du nord du Mali et sont repartis au nord du Mali avec les otages.

Bamako, qui a très peu apprécié ces déclarations, réagit en deux temps. Les suspects de ces enlèvements, parmi lesquels on retrouve des Sahraouis, ont été arrêtés en Mauritanie, et non au Mali. Ensuite, comme d’autres sources, le Mali a précisé que le kidnapping opéré fin octobre n’aurait pas été possible sans des complicités locales dans les camps du Polisario.

La tension monte d’un cran, lorsque des militaires sarahouis, sous prétexte de rechercher des auteurs de l’enlèvement, pénètrent illégalement sur le territoire malien, tuent une personne, et en enlèvent plusieurs autres.

Bamako durcit le ton, prend ses distances, et prévient : le Mali n’est pas un terrain vague où des trafiquants de drogues ou bien des complices d’al-Qaïda viennent régler des comptes.

Par RFI

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