Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga : « La mission de l’AES est une mission historique et nous devons pas rater le virage »

4

CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA 1RE RENCONTRE MINISTÉRIELLE DES PAYS MEMBRES DE L’ALLIANCE DES ETATS DU SAHEL (AES) À BAMAKO

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé, ce samedi 25 novembre 2023, la cérémonie d’ouverture de la première rencontre ministérielle des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Il a d’abord transmis «la cordiale bienvenue en terre africaine du Mali et les chaleureuses félicitations» du Président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, aux sœurs et frères du Burkina Faso et du Niger.

«Nous sommes des amis et frères. Les amis, on les choisit : donc nous avons choisi d’être des amis. Frères, nous l’avons toujours été puisqu’on ne choisit pas ses frères».

Il a ensuite félicité les délégations venues du Burkina Faso et du Niger et tous les participants qui ont un intérêt pour les questions d’intégration économique et financière de l’AES. Il a également salué et encouragé les Forces de défense et de sécurité «pour les victoires militaires éclatantes, les victoires tactiques et les victoires opérationnelles» qui «ont fait renaître un espoir de fierté, d’espoir aux peuples de l’AES».

Ces victoires s’inscrivent dans le cadre de la grande victoire stratégique qui conduira à écrire les grandes pages de l’histoire de l’Afrique. A ce propos, il a invité les politiques à prendre le relais «pour sortir des débats caducs d’un autre âge, spéculatifs, dont le seul objectif, c’est d’embrouiller nos populations et de les asservir intellectuellement».

Face aux multiples défis sécuritaires, les thérapies engagées n’ont pu être concluantes, entraînant la dégradation de la situation sécuritaire et politique au Sahel du fait de l’ingérence des puissances étrangères et de la démagogie de certains partenaires. Il a aussi dénoncé les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA visant à affaiblir davantage les trois Etats de l’AES : «Les récentes sanctions économiques et financières illégales, illégitimes et inhumaines … à l’encontre du Mali et du Niger … sont contraires aux aspirations profondes de nos peuples à aller vers l’unité et l’intégration sous-régionale et régionale, à avoir des politiques de développement autonomes qui permettent de faire face à l’ingérence extérieure».

Choguel Kokalla Maïga a déclaré : «La mort de nos militaires par milliers, la destruction des villages, des villageois, donc l’insécurité, est la principale cause des Transitions dans nos pays». Il a évoqué les dates qui ont fondé le destin des trois Etats de l’AES. En premier lieu, concernant le Niger, il y a la déclaration conjointe du Mali et du Burkina Faso du 31 juillet 2023 qui «a dissuadé plus d’un aventurier. Le destin de la Transition au Niger s’est joué en deux dates : le 26 juillet et le 31 juillet 2023 lorsque leurs frères du Mali et du Burkina Faso ont dit à la face du monde qu’ils ne laisseront jamais leurs frères dans les mains des aventuriers et que ceux qui s’attaqueront au Niger les trouveront sur leur chemin».

En deuxième lieu, au Burkina Faso, il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022 et le 26 septembre 2023 avec la tentative de déstabilisation du régime. En troisième lieu, au Mali, le 18 août 2020 correspondant à l’arrivée au pouvoir d’Assimi Goïta, le 24 mai 2021 avec la rectification de la trajectoire de la Transition, le 14 janvier 2022 institué Journée de la souveraineté retrouvée après les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA le 9 janvier.

Avec 80 millions d’habitants, une superficie de 2 800 000 Km² et des richesses inestimables, l’AES née le 16 septembre 2023 est «une force de frappe et ses membres doivent unir leurs efforts pour faire face aux défis auxquels ils font face. C’est d’ailleurs la première fois en Afrique qu’il y a un mécanisme de défense de ce genre».

Le Premier ministre a enfin cité le Président de la Transition du Niger, le général Abdrahamane Tiani, qui, en visite à Bamako le jeudi 23 novembre 2023 a déclaré : «L’objectif, c’est de faire de nos pays une zone de prospérité et non une zone d’insécurité».

CCRP Primature

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. Attention!Attention!Attention! Cette mission ne doit pas être phagocytée comme cela c’était passé avec nos anciennes organisations totalement mises au service de nos ennemis. Il faut que le financement de cette organisation provienne uniquement des trois pays et que personne d’autre ne soit impliquée dans ce financement, car il y a un adage qui dit “qui paie commande”. Aussi, il faut que l’organisation soit dotée d’hommes et de femmes capables de gérer sans tricher, sans voler en bandes organisées, sans mentir, sans clanisme, sans favoritisme,, sans gabegie, sans népotisme; sans injustice. Il faut arriver à extirper les comportements sordides de nos administrations locales de cette future institution, sinon se serait bonjour les dégâts. Prions afin que cette organisation soit sincère et limpide des fléaux qui gangrènes nos administrations locales, prions en ces termes « Paix et Salut d’Allah sur notre Prophète Muhammad. Allah accorde ta paix, ta grâce et ta bénédiction sur nous en ce jour de Jumma. Accorde-nous ta miséricorde et ta satisfaction. Eloigne de nous les difficultés et les épreuves. Guide-nous sur le chemin de droiture et de piété. Accorde-nous ta protection et ta bénédiction sur nos familles, nos amis et tout le pays. Meilleure santé à nos malades et repos éternel à nos défunts. Bon Jumma » Acar TOURE

  2. ARCHITECTURE INSTITUTIONNELLE
    DE L’AES (Alliance des États du Sahel) : Proposition de Dr Anasser Ag Rhissa

    L’Alliance des États du Sahel est une institution régionale composée des États du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

    Elle a été créé le 16 septembre 2023 à Bamako par le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

    La charte du !iptako Gourma a permis la création de l’AES.

    L’AES assure la coopération au niveau régionale des politiques de développement et de défense collectives.

    L’Alliance précurseure de l’AES était intégrée au G5 sahel. C’était la coalition régionale et internationale de lutte contre le terrorisme proposée par Dr Anasser Ag Rhissa aux États du sahel et à l’ALG (Autorité du Liptako Gourma).

    Les ENJEUX de l’AES sont, entre autres, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ET son utilisation des technologies au service du développement durable, de la sécurité et de la paix en mettant en avant le QUARTET sécurité, développement, paix et justice.

    Sa stratégie d’évolution doit prendre en compte le quartet précédent.

    L’AES doit participer activement à l’intégration sous régionale, régionale et mondiale.

    Son siège sera au Niger.

    Dr Anasser Ag Rhissa propose de faire evoluer l’AES en fédération des États du sahel en 2025.

    2. PRÉSIDENCE TOURNANTE DE L’AES

    La Présidence de l’alliance des États du sahel (AES) est tournante chaque année.

    Le pays qui abrite le siège assurera la première Présidence de l’AES.

    L’institution AES de chaque pays membre est placée sous le Ministère des affaires étrangères, donc le Ministre des affaires étrangères  du pays concerné la gère.

    3. UN SECRÉTARIAT EXÉCUTIF PERMANENT

    IL GÉRERA LE FONCTIONNEMENT OPÉRATIONNEL DE L’AES

    Sous le commandement d’un présidium, Le rôle du secrétariat permanent est de déterminer la vision de l’AES, de synchroniser les tâches des  différentes entités de l’Alliance des États du Sahel ET de gèrer le fonctionnement opérationnel de l’AES.

    Le secrétariat exécutif permanent fixe la politique globale de gouvernance de l’alliance des États du Sahel en liaison étroite avec les Chefs d’États de l’alliance des États du sahel.

    Il sera placé dans le pays assurant la présidence tournante de l’AES pendant l’année en cours.

    Un comité présidium de l’AES,  CP-AES, formé des différents Chefs d’États de l’AES assure le présidium de l’AES,  fixe les directives de gouvernance et les  politiques à suivre.

    Ce comité présidium de l’AES est piloté par le Président de l’AES, qui est le Président assurant la gouvernance tournante de l’AES.

    4. CO-PRÉSIDENCE DE l’AES

    Un panel constitué des autres présidents de l’AES assure le rôle de vice-présidents de l’AES.

    En cas de vacance du poste du Président de l’AES, un des vice-présidents du panel choisit par ses pairs  lui succédera.

    5. COMPOSITION DU SECRÉTARIAT EXÉCUTIF PERMANENT DE L’AES.

    Le secrétariat exécutif permanent est géré par un secrétaire exécutif permanent de l’AES.

    Il est composé des services suivants.

    – Service du personnel
    – Service de Gouvernance
    – Service d’Information
    – Service de développement résilient
    – Service des Infrastructures et communication

    – expert conseiller spécial du Président de l’AES 

    – expert conseiller du Président du conseil des Ministres de l’AES, 

    – expert conseiller spécial du secrétaire permanent du l’AES, 

    – expert conseiller en développement durable et économie verte, en particulier, pour la coordination de la stratégie intégrée de la jeunesse et des femmes au sein de l’AES.

  3. 2/2 Contibuion de Dr Anasser Ag Rhissa pour l’AES (Alliance des États du Sahel)

    4. DE L’AES À LA FÉDÉRATION DES ÉTATS DE L’AES

    Il est souhaitable que la vision et la stratégie de l’AES  (Alliance des États du Sahel)  permettent l’inclusion, la participation, le bien-être des citoyens (orientation citoyen à privilégier), la mutualisation, l’intelligence collective, la prise en compte du quartet sécurité, développement, paix et justice ET que l’AES évolue  et supporte la fédération des Etats de l’AES qu’il est souhaitable de créer en 2025.

    Des partenariats idoines respectant la souveraineté des États AES pourront aider à consolider cette vision et la stratégie associée qui doivent s’appuyer sur l’intelligence collective et le quartet sécurité, développement, paix et justice.

    5. Industrialisation, universités et recherche
    L’AES doit être en pointe sur ces domaines.

    Optez pour l’Industrialisation et pour une sécuritaire alimentaire garanties.

    La création d’une université et d’un centre de recherche de pointe dans chaque pays de l’AES ne doivent pas être oubliés.

    Un centre incubateur d’entreprises doit être créé dans chaque pays de l’AES.

    Promouvoir un forum international pour la jeunesse et les emplois verts à gouvernance tournante dans les pays de l’AES Comme l’avait fait le Niger en 2011/2012 et 2018. Il doit être ouvert à d’autres pays et à des partenaires choisis.

    L’autogouvernance, le traitement autonome (autonomic computing) et les TICs vertes ne doivent pas être négligés.

    6. Plusieurs renforcemens de capacités dans l’espace AES sur les TICS, les technologies vues aux points 1 à 5 précédents et sur la guerre informationnelle.

    Un séminaire international sur la guerre informationnelle collective est proposé à l’AES du 18 au 22 janvier 2023 par l’ONG Tilwat International et des partenaires issus des États AES.

    De façon tournante, chaque année ce type de séminaire sera organisé dans un des pays de l’AES dont le Président sera sollicité pour être le Président des cérémonies d’ouverture et clôture de ce séminaire dans ce pays.

    Ainsi, pour le séminaire qui aura lieu à Niamey du 18 au 22 janvier 2024, SEM Tchani, Président du Niger, sera sollicité pour être Président des cérémonies d’ouverture et clôture de ce séminaire.

    Nous sommes heureux que le lancement de la promotion de ce séminaire ait démarré le 23 janvier 2023, le jour de la visite de SEM Tchani au Mali. Il a annoncé le démarrage prochain de l’opérationnalisation de l’AES en affichant l’ambition de l’AES : «Faire du sahel non pas une zone d’insécurité, mais de prospérité ».

    Nous souhaitons que la Présidence de l’AES soit aussi tournante.

    7. Contact

    Dr Anasser Ag Rhissa

    Président de l’ONG Tilwat International

    Expert TIC, Gouvernance, Sécurité et Développement Durable

    Email : Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
    TEL 0 0 2 2 7 81204817

REPONDRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Leave the field below empty!