Du feu et encore du feu. Du sang et encore du sang.
Des larmes et des larmes.
Chaque jour qui passe, depuis maintenant 25 jours, des centaines d’enfants sont massacrés à l’intérieur d’une maison familiale, une école, ou un hôpital.
Des femmes allaitant souvent des bébés ou en enceintes passent de vie à trépas.
Des personnes âgées, (tous genres confondus) des malades, des infirmes sont foudroyés.
Les habitats des populations, les magasins, les marchés, les hôpitaux, les ambulances, les écoles, les stations de pompage d’eau, l’unique centrale électrique, les édifices publics et privés, les mosquées, et même les cimetières ont été réduits en cendre.
En seulement trois semaines, plus d’un millier d’êtres humains ont été tués dans la petite bande (362 km
2) de Gaza. Et pourtant, là, ni un "tsunami", ni un tremblement de terre n’est passé. Encore que, même dans ces cas, l’apocalypse ne dure que quelques heures, voire quelques secondes.
Mais, à Gaza, c’est presque la fin du monde. Parce que, pire que les catastrophes naturelles, ce sont des hommes et des femmes qui ont décidé d’y assassiner et de détruire.
Cela, parce que, Israël, fort du soutien de la plus grande puissance au monde (les USA) et d’autres, (non moins puissants) a décidé d’exterminer et de détruire au nom de son peuple "agressé" par le Hamas, cette branche "armée" de la Palestine.
Et quand Israël décide d’arrêter pour quelques heures le carnage, c’est juste pour permettre aux populations de Gaza de ramasser ses morts et constater les dégâts de sa folie meurtrière.
D’armement en fait, le Hamas ne dispose que de roquettes à portée d’ailleurs très limitée.
De minimiser cela, loin de là notre intension.
Il est vrai, comme le disent les USA, la France et les Grands de l’Union Européenne qu’un pays doit se défendre, lorsqu’il est "attaqué", mais il est aussi vrai, qu’il est lâche, criminel et irresponsable que ce pays utilise des hélicoptères de combat, des drones, des missiles, des bombes, des chars et tout un arsenal de guerre des plus sophistiqués, face à des roquettes.
En effet, 75 % des personnes (plus d’un millier) tuées par Israël dans la bande de Gaza sont des civils, pendant que du côté du Hamas, 97 % des personnes neutralisées sont des militaires israéliens.
Qu’à cela ne tienne, militaires ou civils, aucune vie humaine ne vaut plus qu’une autre.
Cette "guerre" entre Israël et la bande de Gaza n’a que trop duré. Elle doit prendre fin, immédiatement et sans condition, comme le disait le président Obama il y a quelques jours. Et l’ONU, la voix de son maître en a fait sienne (comme d’habitude) la poésie du prix Nobel de la Paix.
L’espoir, est-il pourtant permis ?
Il faut en douter, car, peu après la déclaration du président Obama, son Secrétaire d’Etat S.E M. Kevry disait autre chose : "le cessez le feu doit conduire à un désarmement du Hamas".
Voilà qui ne rassure point quant à la fin ("immédiate et sans condition") du massacre que perpétue Israël dans la bande de Gaza. Les populations (près de 2 millions) de la bande de Gaza et leurs responsables vivant sur cette petite portion de terre sous embargo, étouffées comme des sardines vivantes entassées les unes sur les autres dans une boite sont prêtes à tout, pour s’en sortir. Même si, pour cela, ils devraient continuer à… mourir.
Les massacres dans la bande Gaza constituent un défi à la Conscience des Grands de ce monde et une honte pour l’Humanité.
Qui agira pour y mettre fin ? Quand ? Il y a urgence !
Boubacar Sankaré