Coup d’Etat en Guinée Bissau : Un test grandeur nature pour le syndicat des chefs d’Etat de la CEDEAO

26 Avr 2012 - 00:08
26 Avr 2012 - 00:08
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A peine le temps pour la CEDEAO de se réjouir de sa supposée victoire sur le CNRDRE au Mali, voilà qu’un autre coup d’Etat, cette fois-ci anticipé est perpétré dans son espace en Guinée Bissau. Contrairement au Mali où le retour à l’ordre constitutionnel a été réel au regard de crise au nord et non à l’efficacité d’une diplomatie à la solde de la France, la CEDEAO et son président ont l’occasion de faire leur preuve de sagesse et de bon émissaires des occidentaux dans la gestion de crise dans la zone CEDEAO.  Dans la tradition ivoirienne qui veut que l’on parle trop vite, Alassane Ouattara et son ministre propagandiste Adama  avaient vite fait d’inscrire le retour à l’ordre constitutionnel au Mali dans le tableau des trophées prématurés du chef rebelle devenu président grâce a Sarkozy. Pourtant hormis, Alassane Ouattara et Yayi Bonni en mission de déstabilisation de notre pays pour le compte de Sarkozy, tous les observateurs avertis avaient compris que le retour à l’ordre constitutionnel au Mali était dû à la crise du nord plutôt qu’à la pression de la CEDEAO. Pour prouver, cette théorie battue en brèche par le clan Ouattara, il n’y avait, pas mieux que le coup d’Etat survenu en Guinée Bissau où le président intérimaire Pereira et le premier ministre et candidat du parti au pouvoir, Carlos Gomez Junior ont été arrêtés. Contrairement au Mali où la crise du nord a été déterminante dans l’issue des négociations entre la CEDEAO et le CNRDRE, la Guinée Bissau demeure une énigme pour le syndicat des chefs d’Etat soucieux de protéger leurs arrières de dictateur, de sanguinaire et de mal élus dans nos pays en panne de démocratie. Pourquoi moins d’acharnement contrairement au Mali ? A ce niveau, deux arguments émergents. D’un côté nous avons ce qui justifie la nonchalance de la CEDEAO par l’absence d’un chef de l’Etat membre du syndicat en Guinée Bissau, à l’image d’ATT au Mali. De l’autre coté, certains pensent qu’à défaut d’avoir les moyens de sa politique, Alassane et ses compagnons n’ont d’autres choix que d’amadouer les putschistes du pays d’Hamilcar Cabral afin de ne pas se ridiculiser. Face à une junte qui se dit prête à se défendre bec et ongle  intégrité de son territoire, la CEDEAO semble oublier la carte de l’embargo qu’elle a abusivement utilisée contre notre pays. Lamine Diallo

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