C’est devenu
le feuilleton préféré des Guinéens. Chaque soir à partir de 22 heures, ils sont nombreux devant le petit écran ou derrière leur poste de radio à suivre les retransmissions du procès.
« Tout le monde regarde ce qu'il se passe, même à l'international, nos parents nous appelent... même des Sénégalais, des Ivoiriens...», témoigne un spectateur du procès. Et un autre d'ajouter,
« chaque soir à partir de 22h ou 23 h je me lève pour pas rater les débats à la télé, ça permet d'élucider ce qu'il s'est passé, si les coupables le sont ou pas ...»
Coupables ou pas, chacun a son opinion. Jusqu’à présent les accusés ont tous nié les faits, certains affirmant avoir subi des tortures et des mauvais traitements. Reste que cet exercice de transparence de la part de la justice guinéenne est un fait inédit pour un procès d’une telle importance.
« Nous avons estimé que par rapport à tout ce qui a été dit par rapport à ces évènements, qu'il était bon que tout le monde soit imprégné... », justifie Hassan 1 Diallo, procureur général de Guinée.
Les Guinéens sont tellement attachés aux retransmissions que leur interruption durant 24 heures a provoqué le tollé des avocats de la défense qui ont boycoté les débats jusqu’au retour de la télévision. L’homme de la rue, lui ne souhaite qu’une chose, «
que cela reprenne pour que tous les Guinéens soient imprégnés de la réalité. »
Dès aujourd’hui le procès entre dans une nouvelle phase avec l’audition des témoins à charge.
Par
RFI