Emmanuel Sagara, president du MCRC : « Faut-il interrompre une messe pour un officiel ? »

Dans un entretien accordé au journal chrétien Missions, Emmanuel Sagara, président du Mouvement des cadres et responsables chrétiens, MCRC, explique les motivations de l’atelier, les objectifs visés.

24 Mai 2025 - 10:02
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Emmanuel Sagara, president du MCRC : « Faut-il interrompre une messe pour un officiel ? »

Il souligne également l’importance d’une formation dédiée pour uniformiser et codifier les pratiques, garantissant ainsi des célébrations harmonieuses et respectueuses des traditions ecclésiales. Entretien.

 

Missions : Quelles sont les grandes règles protocolaires à respecter lors des cérémonies officielles de l’Église ?

Emmanuel Sagara : Il y en a plusieurs, mais la plus importante est le respect. Qu’il s’agisse d’une cérémonie profane ou religieuse, le respect doit être au cœur de toutes les pratiques. Il se manifeste de différentes manières : dans l’attitude intellectuelle, dans la posture physique, dans les gestes et dans la manière de s’exprimer. Il est également essentiel de respecter toutes les consignes qui sont données aux invités afin de garantir le bon déroulement de la cérémonie.

 

Missions : Faut-il interrompre la messe pour donner la parole à des officiels ?

E. S. : Une messe est une cérémonie sacrée. On ne peut pas imaginer interrompre un rituel sacré sous prétexte qu’une personne souhaite prendre la parole, sauf en cas de catastrophe majeure. Malheureusement, beaucoup de prêtres ignorent cette règle. Même le fait de faire de l’humour durant la célébration constitue une interruption du sacrement.

Il est essentiel que tous les acteurs de l’Église en prennent conscience.

 

Missions : Pourquoi pensez-vous qu’une telle formation est essentielle aujourd’hui pour l’Église ?

E. S. : Nous nous interrogeons sur la manière dont l’Église et ses responsables accueilleront cette formation. Nous la proposons, mais nous ne sommes pas les décideurs.

Nous ne cherchons pas à imposer, simplement à suggérer des orientations qui peuvent être examinées sous un angle canonique et pastoral.

Cette réflexion découle de plusieurs années d’observation, d’où notre initiative pour structurer ces pratiques.

 

Missions : Allez-vous vous limiter à cette proposition ou prévoyez-vous des actions futures pour assurer la mise en œuvre des résolutions ?

E. S. : La première étape consiste à élaborer un manuel sous forme de propositions. Ce document sera rédigé au cours de l’atelier.

Ensuite, nous nous donnerons un délai d’une à deux semaines, au plus tard un mois, pour finaliser la version définitive. Les évêques recevront les recommandations ainsi que le manuel afin de les examiner et de statuer sur son adoption.

 

Propos recuillis par

Regina Dena

(Stagiaire)

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