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François Hollande est en visite éclair samedi au Mali.[/caption]
Le président français François Hollande est arrivé samedi à Sévaré (centre du Mali) pour une visite de quelques heures, trois semaines après le déclenchement d'une opération militaire française destinée à déloger les groupes islamistes armés du nord du pays. Accueilli à sa descente d'avion par le président malien par intérim Dioncounda Traoré, François Hollande est accompagné de trois ministres,Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Pascal Canfin (Développement). Il devait se rendre ensuite à Tombouctou et à Bamako.
Le président français espérait capitaliser sur ses succès militaires qui devaient lui assurer un accueil triomphal au Mali. Il pourrait aussi annoncer un début de désengagement français, alors que plus de 3 500 soldats sont déployés sur le terrain. "Je vais au Mali demain pour dire à nos soldats tout notre soutien, tous nos encouragements, toute notre fierté ; je vais au Mali demain pour permettre que les Africains viennent le plus vite possible nous rejoindre et leur dire que nous avons besoin d'eux pour cette force internationale", avait déclaré François Hollande vendredi.
"Je vais au Mali aussi pour qu'il y ait un dialogue politique qui puisse permettre que le Mali, après avoir chassé les terroristes, puisse retrouver la stabilité et l'esprit de concorde", avait-il ajouté, en allusion à la crise née du coup d'État de mars 2012 et aux divisions de la société malienne autour de la question touareg. Après Sévaré et Tombouctou, les deux chefs d'État doivent rentrer à Bamako pour un déjeuner de travail. L'intervention française avait débuté le 11 janvier au lendemain d'une offensive en direction du sud du Mali menée par les groupes islamistes armés liés à al-Qaida qui occupaient le Nord depuis dix mois. Les choses se sont accélérées le week-end dernier avec la reprise, coup sur coup, de Gao et Tombouctou et l'arrivée mardi soir de soldats français à l'aéroport de Kidal, ville tenue par des rebelles touareg et des islamistes dissidents s'affirmant "modérés".
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