
C'est ainsi qu'après avoir abattu au moins trois militaires dans la localité de Bambaramaoudé, le lundi 18 mai, ils ont fait irruption dans la localité de Zorho Djindé. Craignant des représailles, les villageois ont déserter les lieux. Bien qu'aucune victime n'ait à déploré, les narco-séparatistes ont pillé et brûlé cinq maisons et huit tonnes de céréales. Ils ont également investi la localité de Amaragoungou (50km à l'ouest de Rharous) où ils ont été repoussés par des villageois qui ont improvisé une brigade de défense. Par ailleurs, des échanges de tirs ont opposé environ une dizaine d'éléments narco-séparatistes à des groupes d'autodéfense, à Arbichi (40 km de Rharous). Bien que le bilan n'ait pas encore été établi, des sources évoquent néanmoins des victimes.
Le 17 mai dernier, c'était au tour du village de Tamachkoyt (commune de Tonka) d'être attaqué. Au moins deux villageois ont été blessés par balles. Apparemment, les narco-séparatistes tentent d'instaurer une politique de la terre brûlée au nord du Mali pour rendre cette zone invivable. Le pire, c'est que les forces internationales (MINUSMA ou Barkhane) ne font rien pour les arrêter ou les dissuader même quand ils s’en prennent aux civils et à leurs biens. Ce, alors qu'elles sont généralement très promptes à réagir et à accuser les forces patriotiques de violation du cessez-le-feu, même si elles ne font qu'assurer leur défense et celle de la population civile.
Massiré Diop