Négociation avec le MNLA : Cheick Modibo opte pour la partition du Mali

2 Octobre 2012 - 00:00
2 Octobre 2012 - 12:30
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Dans une interview accordée à un journal français, le Premier ministre, à la surprise générale, se dit être disposé à engager des négociations avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad dont la seule revendication est la division du Mali en deux Etats indépendants. [caption id="attachment_61125" align="alignleft" width="349"] Cheick-Modibo-Diarra[/caption] N’ayant pas eu gain de cause pour le déploiement des mercenaires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la tribune de la 67è Assemblée générale de l’ONU dont notre pays était inscrit à l’ordre du jour, Dr. Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de pleins pouvoirs, n’a trouvé d’autres solutions que d’appeler les bandits armés du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) au dialogue autour du grand malade de l’Afrique de l’Ouest, le Mali. En faisant cette déclaration, le Premier ministre trahit le peuple malien qui n’est pas prêt à s’asseoir sur la même table de négociation avec des gens dont l’unique objectif est la partition de notre pays. Et qui se sont rendus coupables des actes ignobles sur les populations militaires et civiles dans le nord de notre pays. La réalité sur le terrain est évidente. Le MNLA est le plus grand perdant. Depuis qu’il a été chassé de «son territoire» par ses alliés de circonstance, les islamistes qui font désormais de leur activité principale les amputations, les viols, les châtiments, les destructions des mausolées au nom d’une prétendue charia, les éléments du mouvement terroriste sont en divagation. Toutes les tentatives de les mettre en selle ont échoué. Leurs parrains ne leur font plus confiance. Ce qui fait qu’aujourd’hui, ils seraient nombreux à taper à la porte d’Ansar- Dine et du Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), deux mouvements narcotrafiquants qui font régner la terreur sur la population des régions sous leur domination. En mettant en selle le MNLA, là où ses tuteurs ont lamentablement échoué, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, va loin et très loin. Il est temps qu’il revienne sur la terre, sa mission sur la planète Rouge est terminée. Le Premier ministre de pleins pouvoirs croit certainement que ces déclarations à l’emporte- pièce pourront lui sauver de l’abîme. Il se trompe. Le peuple malien est désormais conscient qu’il n’est plus l’homme sur lequel il peut compter pour retrouver son honneur et sa dignité bafoués  par des dirigeants malhonnêtes au nom d’une démocratie calquée sur des valeurs importées. Il revient aujourd’hui à ceux qui ont fait confiance à ce colosse de le démettre au nom de l’unité et la cohésion nationales. Sinon, bonjour les dégâts. De sa nomination à ce jour, ceux qui le présentaient comme un messie se sont vite rendus à l’évidence qu’il n’a pas la stature d’un homme d’Etat encore moins celui sur lequel on peut espérer pour poser les jalons d’une véritable réconciliation dont le Mali a urgemment besoin à ses heures chaudes de son Histoire. En tendant la main au MNLA, qui se trouve déjà sous le contrôle de leur complice Blaise Compaoré, l’interplanétaire choisit son camp. Il revient donc une fois de plus à notre pays d’aller se gratter la tête au Burkina Faso. Il est d’ailleurs regrettable de voir cet homme à l’image de président intérimaire qui n’attend des occasions de sortie à l’extérieur pour se prononcer sur la destinée du Mali. Au moment où tout le peuple malien place des espoirs sur son armée pour la reconquête des régions sous occupation, voilà que le Premier ministre opte pour la répartition du pays. Au grand désespoir des Maliens. Que Dieu sauve le Mali ! Yoro SOW  

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