Inauguration de 350 logements sociaux a Kati: La SIFMA relève le défi
C’est un président de la République, Amadou Toumani Touré, très comblé qui a procédé le samedi 24 décembre 2011 à Kati Sikoro plus précisément dans la commune rurale de Kambila une localité située à l’ouest de la ville de Bamako, à la remise officielle des clés à leurs heureux bénéficiaires des logements sociaux du nouveau quartier qui portera désormais le nom de « Rokiaville ». Il s’agit des 350 logements sociaux réalisés par la société immobilière et foncière du Mali (SIFMA) réalisés dans le cadre d’un partenariat public privé avec l’appui financier d’Ecobank Mali et de Shelter Afrique. Un cadeau de noël qu’ATT dédie à ses amis, les « tout-petits ». Une nouvelle Cité dont la construction a coûté près de 7 milliards de F CFA.
Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a procédé le samedi 24 décembre 2011 à Kati Sikoro Ouadougou plus précisément dans la commune rurale de Kambila une localité située à l’ouest de la ville de Bamako, à la remise officielle des clés aux heureux bénéficiaires du nouveau quartier qui portera désormais le nom de « Rokiaville ». Il s’agit des 350 logements sociaux réalisés par la société immobilière et foncière du Mali (SIFMA) dans le cadre d’un partenariat public privé avec l’appui financier d’Ecobank Mali et de Shelter Afrique. Cette importante cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre du Logement, des Affaires Foncières et l’Urbanisme, Yacouba Diallo, du président directeur général de la SIFMA-sa, Mamadou Guédiouma Coulibaly, du représentant du Directeur général de Shelter Afrique, M. Saïd Diaw ainsi que les heureux bénéficiaires.
En construisant cette nouvelle cité, la SIFMA gagne un pari.
« J’avais promis 10 000 logements sociaux au départ (en 2003) , mais aujourd’hui, nous avons dépassé le nombre et le programme de logements sociaux est devenu une obligation au Mali. Si un candidat veut que les Maliens votent pour lui, il faut qu’il promette de faire des logements sociaux » , a d’emblé annoncé le président de la République dans son intervention. Il a salué ce énième programme de logements sociaux qui est « une réalisation citoyenne et patriotique d’un jeune entrepreneur ambitieux de faire de Bamako la capitale la plus prisée de la sous région ».
Le ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, Yacouba Diallo, a expliqué que « conformément aux politiques de l’Etat, la Société immobilière et foncière du Mali vient de mettre à la disposition des Maliens à faible revenus, des habitations adéquates. Ces 350 logements sociaux sont bâtis sur une superficie de plus de 20 hectares entièrement viabilisés, situés sur le flanc droit de la colline de Kati Sikoro Ouadougou à 5km de Bamako. Ces maisons flambant neuves répondent à toutes les exigences de la Stratégie nationale du logement au Mali ». Il ajoutera que « son cadre jovial avec une vue panoramique unique a les caractéristiques suivantes: les drainages des voies principales par des collecteurs et les voies secondaires par des caniveaux sont maçonnés ; les voies principales sont aménagées en bitume, les voies secondaires en latérite ; l’eau et l’électricité sont en abondance et les concessions sont spacieuses ».
Parlant des maisons proprement dites, selon le ministre Diallo, elles sont reparties en trois plans types, à rez-de-chaussée simple et une couverture en dalle. Il s’agit de : logements des types F4 dénommé ‘’Dew jigui’’ au nombre de 110 avec une superficie de 250 mètres carrés doté d’un bâtiment principal, un salon, trois chambres dont une principale, deux toilettes intérieures, une terrasse couverte, une toilette extérieure et une cuisine. Le tout pour un payement mensuel de 94 000 F CFA ; le type F3A dénommé ‘’Louanzé Kélé’’ au nombre de 130 unités, et F3 B dénommé ‘’Mandini’’ au nombre de 110. Ils sont construits sur une aire de 200 mètres carrés et comprennent chacun : un bâtiment principal constitué d’un salon spacieux de deux chambres, des toilette intérieure et extérieure, une cuisine et une terrasse couverte pour une mensualité 45 000 F CFA. Le coût total de la réalisation de la nouvelle cité s’élève à 6.508.651.537 de FCFA hors taxes, un fonds mobilisé par la SIFMA-sa auprès de Shelter Afrique et Ecobank Mali.
« Cet argent mobilisé par SIFMA sera remboursé à celle-ci par l’Office Malien de l’Habitat (OMH) en trois ans et demi. L’OMH, à son tour, sera remboursé par les bénéficiaires pendant 25 ans, soit 94 000 F CFA pour les types F4 et 45000 F CFA pour les types F3 » a précisé le ministre Yacouba Diallo. Il a invité les autorités de la commune urbaine de Kati d’intégrer la nouvelle cité qui portera le nom de Rokiaville dans leur plan de développement local.
SIFMA un cas d’école
Par un témoignage élogieux, le représentant du pool de bailleurs de fonds à la cérémonie inaugurale, M. Diaw de Shelter Afrique a souligné le professionnalisme de la SIFMA. « Seuls le sérieux, la crédibilité, l’expertise avérée et le respect des engagements par la SIFMA ont été le leitmotiv d’un engagement financier si important de la part d’Ecobank. Par ailleurs, Monsieur le Président de la République, je puisse porter à votre très haute attention que dès la seconde quinzaine du mois de janvier 2012, Shelter Afrique en bon éclaireur, enverra une mission d’évaluation pour la seconde phase du programme de Sikoro, soit 600 logements sociaux, avec un financement de 3,5 milliards de F CFA de Shelter-Afrique ». Comme pour dire, cette belle aventure continue. C’est pourquoi, il a tenu à féliciter le PDG de la Sifma, Mamadou Guédiouma Coulibaly et son adjoint Abdrahamane Kouyaté, « pour leur savoir faire » tout en invitant d’autres institutions financières nationales et internationales « à s’intéresser à ce cas d’école ». Il a enfin invité les promoteurs immobiliers à « s’inspirer de l’expérience de la SIFMA ».
Avant de remettre les clés, ATT s’est dit particulièrement impressionné par l’harmonie qui a été créée à Kambila (nom du site) . Une réussite qu’il a valu des félicitations appuyées aux promoteurs de la SIFMA, au représentant de Shelter Afrique et d’Ecobank. Il a conseillé aux bénéficiaires de s’organiser pour l’extension de cette belle Cité en mettant en place des comités de gestion et de salubrité en attendant la création d’un commissariat et la réalisation d’une autoroute entre Kati et Bamako. « Je voudrais remercier et féliciter les bénéficières et leur dire que c’est mon cadeau de noël à mes chers amis, les enfants. Comme l’a dit le représentant des bénéficiaires, c’est un engagement, c’est un contrat, le remboursement correct et régulier permet de maintenir le cap des engagements que vous avez contracté » a conclu ATT avant de visiter quelques maisons.
Aliou Badara Diarra
SHELTER-AFRIQUE
Le partenaire de l’habitat au Mali
Shelter-Afrique, par son sérieux et le dynamisme de son staff, est devenue incontournable dans le financement de l’habitat au Mali.
Présidée par le Sénégalais Alassane Bah, Shelter-Afrique est un partenaire incontournable de l’habitat au Mali. Shelter-Afrique a été créée en 1982 à l’initiative de la Banque africaine de développement (Bad) et de certains gouvernements africains dans le but de promouvoir le développement du secteur de l’habitat sur le continent. Outre la Bad, la société compte aujourd’hui comme actionnaires 43 pays africains et la Société africaine de réassurance (Africare). Elle est présente dans une trentaine de pays membres et son portefeuille ne cesse de croître.
Notre pays est membre de cette institution financière. Ainsi en 1991, elle a apporté une assistance financière à Ucéma lors de sa réhabilitation et pour la réalisation d’une briqueterie à Bamako. Shelter-Afrique a également accordé une ligne de crédit à la Banque de l’habitat du Mali dans le projet de 183 logements de Woyowayanko.
La Séma, Ifa-Baco, Investim, Al Immobilière, la Sapi d’Aliou Tomota avec son joyau commercial d’Hamdallaye-ACI sur ses appartements d’ACI 2000 et la prestigieuse Société immobilière et foncière du Mali (Sifma) ont bénéficié des prêts de cette institution panafricaine.
Sifma un bon payeur
La coopération entre grande société Sifma et Shelter-Afrique ne cesse d’être fluctueuse depuis mars 2005 date du début de partenariat entre les deux structures. Après un prêt de 250 millions de F CFA sur la première tranche d’un programme de viabilisation de 544 parcelles à usage d’habitation à Missabougou, qui a été franc succès, un deuxième prêt du même montant sera accordé à son PDG Mamadou Coulibaly grâce à son sérieux et à sa promptitude exceptionnelle à parachever les travaux d’aménagement du programme en 2007.
Fort des résultats dont a fait montre ce promoteur depuis le début de la collaboration. Shelter Afrique a offert un troisième prêt de 1,1 milliard de F CFA à la Sifma ; mieux Shelter-Afrique a parrainé ce programme de Sikoro (avec la réalisation de 350 logements sociaux sur 600). Shelter salut passe au passage l’accompagnement de son partenaire stratégique sans qui ce projet ne sera aujourd’hui une réalité. Il s’agit d’Ecobank Mali qui a financé ce programme a plus de 3,5 milliards de F CFA. Vu cet exploit d’autres banques locales suivront l’exemple de la banque panafricaine en participant activement à ce partenariat privé public pour l’édification de programme immobilières d’envergure au profit des populations.
Aliou Badara Diarra
Trois questions au PDG de la SIFMA
M.Mamadou Coulibaly, le président de la République vient d’inaugurer la Cité Rokiaville réalisée par votre société, la SIFMA. Quel sentiment vous anime ?
Avant de parler de ces logements, je voudrai profiter de l’occasion pour remercier le président de la République pour son engagement pour les Maliens et pour le Mali. A la SIFMA, on ne remerciera jamais assez Amadou Toumani Touré. Si la Sifma a pu réaliser 350 maisons aujourd’hui à Kati Sanafra, c’est parce que l’Etat du Mali nous a donné cette opportunité et nous a aidé. Si aujourd’hui, on a pu mobiliser 6 milliards, c’est que les bailleurs savent qu’il y a un Etat sérieux derrière nous, un Etat qui respecte les règles sur les droits des affaires, ce qui rassure. Le défi majeur de ces logements sociaux était un défi technique. Le financement étant bouclé, il s’agissait maintenant pour le promoteur de démontrer qu’il était capable de réaliser l’aménagement du site qui était très complexe, vous voyez la pente est très élevée, Réaliser un ouvrage d’art dans une zone très humide, en qui concerne la rivière du Dounfing était très difficile. La 2ème difficulté était le drainage des eaux pluviales dans une zone très rocheuses. C’est pour dire ce qu’il était la difficulté de la tâche du point de vue technique. Je profite aussi de l’occasion pour remercier les femmes et les hommes qui m’ont épaulé depuis la conception jusqu’à la réalisation : les ingénieurs, les architectes, les ouvriers, les entreprises. C’est le lieu vraiment de leur rendre hommage aujourd’hui parce je ne peux pas me l’attribuer tout seul, cet exploit. Je l’attribue à toute l’équipe de la SIFMA, une équipe compétente et à mon adjoint El hadji Abdramane Kouyaté qui m’assiste dans la confiance et dans la loyauté, chose qui est rare de nos jours.
Est-ce que les partenaires sont satisfaits de la réalisation ?
L’allocution du responsable du portefeuille de Shelter Afrique a dépassé nos attentes tellement elle était élogieuse. Mais, ce n’est pas des fleurs jetées pour rien. A mon humble avis, on le mérite parce qu’on a travaillé ici, c’était une brousse et on a créé une nouvelle ville qui s’appelée Rokiaville, le nom de ma grande soeur et de ma fille.
Parler nous un peu des perspectives de votre société ?
On a de très grands projets pour le Mali en général et pour l’agglomération Bamakoise en particulier. On va parler d’abord de la zone où on se trouve présentement la ZAFH-Rokiaville (Zone d’Affaires et d’Habitats de Bamako) Ouest Ouadougou Sikoro) sur lequel on vient de construire 350 logements sociaux. Je vous informe que l’OMH vient de valider le programme de 600 maisons. Le président de la République très satisfait vient de donner des instructions pour que l’on passe à cette phase opérationnelle de ce nouveau projet.
La bonne nouvelle est que Shelter Afrique qui avait fait une offre de prêt de 7 millions de dollars US, a promu de ramener sa participation à 8 millions dollars US soit 4 milliards de nos francs sur un total de 15 milliards de F CFA.
On a aussi deux projets d’envergures : le premier est le site CEAFHART (Centre d’Affaires, d’Habitats Résidentiels et de tourisme) sur la colline de Sirakoro Méguétana, c’est-à- dire la colline qui surplombe Bamako Est et le stade du 26 mars. La SIFMA a titré environ 200 hectares sur ce site. Nous comptons y réaliser des grands hôtels, des cliniques pour lesquelles les discussions sont très avancées avec des cliniques marocaines et tunisiennes afin d’éviter d’onéreuses évacuations à nos compatriotes. On va rapprocher la haute technologie et il y’aura même des technopoles et des industries non polluantes. Ces investissements sont estimés entre 150 et 200 milliards de F CFA, les études vont commencer bientôt et le démarrage des travaux est prévu en 2015. Egalement, un grand parc d’attraction conforme aux normes internationales à Rokiaville. Ces grands projets ont pour ambitions, l’équilibre urbanistique et socio économique de la ville de Bamako. Vous voyez aujourd’hui l’encombrement sur les deux ponts : la rive droite se comporte en cité dortoir et le centre historique la zone des affaires. Il faut qu’on casse ce cycle de va et vient quotidiens en amenant Bamako à se comporter comme une ville moderne, en y installant des équipements et une administration sur les deux rives. C’est ça notre ambition et notre vision dans les années à venir.
Quel appel à lancer à l’endroit de nos lecteurs ?
La SIFMA est jeune, mais ses ambitions sont très grandes parce qu’elle croit à l’avenir du Mali et veut les partager avec tous les Maliens. L’appel que je veux lancer à l’endroit de nos concitoyens, c’est de participer à la modernisation de notre pays. Pour cela que tout le monde évite d’acheter des titres précaires des maires et des préfets qui sont souvent sources de nombreux litiges. J’invite les maires et les préfets à faire approuver leurs lotissements et à se faire affecter au préalable les terrains des dits lotissements comme le prévoit la loi.
Je conseille aux opérateurs économiques de refuser la spéculation foncière sur les espaces verts et les équipements publics dont souffrent nos grandes villes.
J’invite une fois de plus nos compatriotes à s’adresser aux promoteurs immobiliers, pour tout achat de terrain car ils ne vendent que des titres fonciers sources de garanties et privilèges.
A.B.D
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