Actes politiques du Premier ministre : Soumeylou Boubeye Maïga fait échec et mat aux prédateurs couleurs RPM

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Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga

« Stratège » pour certains, «Tigre » pour d’autres, mais vrai « Homme de l’ombre dans les affaires sombres » pour bon nombre de ses adversaires politiques, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, non moins président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergences des forces patriotiques (Asma-Cfp) coupe  le sommeil aux responsables du RPM, parti présidentiel. Dans tous les coins et recoins du pays,il débauche les élus, cadres, militants et sympathisants mécontents du RPM et renforce ainsi le sien. En faisant cela, il met certaines ambitions démesurées des prédateurs politiques du parti du Tisserand dans une posture d’échec et mat !

Même s’il y en a qui y trouvent un brin de machiavélisme, en politique il faut souvent diviser pour bien régner, dit-on. Nul doute, c’est cette stratégie que le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, est en train de mettre en œuvre, aidé en cela par l’approche des élections législatives qui soulève beaucoup de tumultes au sein des partis politiques et singulièrement au parti présidentiel.

En effet, depuis plus d’un mois et demi, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) se meurt au profit du parti du Premier ministre, l’Asma-Cfp, parce que tous les mécontents du parti présidentiel déménagent avec armes, bagages et popularité, au sein de l’Asma-Cfp où le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga, les accueille à bras ouverts.

C’est parce qu’aussi, en violation des textes du parti, les cadres RPM choisissent des candidats aux législatives d’une manière complaisante, devenant ainsi une machine à produire des frustrés qui ne tardent pas à plier bagages, pour transhumer, à la recherche de prairies plus vertes pour mieux brouter de l’herbe fraîche, surtout à l’occasion des législatives à venir. En effet, du coup, les transhumants sont accueillis par le Premier ministre dans sa formation politique qui en fait ses candidats dans les localités de leur choix et avec de très bonnes alliances. Un véritable pied de nez à Bocary Tréta qui est actuellement dépassé par la gestion du parti présidentiel, le RPM, en train de prendre eau de toutes parts.

Les députés RPM débauchés par le parti de Soumeylou Boubeye Maiga

A y voir de près, on se rend compte qu’ils sont nombreux les cadres qui ont quitté le navire du RPM pour rejoindre celui de l’Asma. Parmi eux, figurent en première ligne des députés. On peut ainsi citer l’Honorable Abdine Koumaré, député RPM élu à Ségou. Les raisons de sa démission sont connues de tous : le choix de candidats RPM aux législatives prochaines. Il a été écarté au profit des honorables  Abdoul Mansour Galil et  Maïmouna Dramé. N’ayant pu supporter ce choix qu’il a jugé complaisant, il a claqué la porte du RPM pour taper à celle de l’Asma. Le parti du Premier ministre l’a désigné comme candidat à Ségou, où il devra affronter ses anciens camarades de son désormais ex parti. L’honorable Koumaré n’est pas le seul à tourner casaque car suivi par plusieurs autres cadres du RPM.

Après Ségou, bis repetita à Kéniéba où l’Honorable Haidara Aissata Haidara a rendu sa démission du RPM pour les mêmes raisons que l’Honorable Abdine Koumaré. Joint en son temps par nos soins, Mme Haidara Aissata Haidara était on ne peut plus claire sur les raisons de sa démission du RPM et de ses motivations à rejoindre l’Asma : « J’ai démissionné du RPM parce que c’est un parti qui ne respecte pas ses textes. Je suis allée à l’Asma et j’ai été retenue sur la liste de l’alliance Asma-Codem ».

Comme si cela ne suffisait pas, une autre adhésion à l’Asma d’un élu du RPM est enregistrée à San. Il s’agit de l’Honorable Lamine Théra qui a rejoint le parti de Soumeylou Boubèye Maïga, une semaine après sa démission du parti présidentiel, pour les mêmes raisons.

Malgré toutes ces défections dans leur camp, les barons du RPM sont dans une véritable guerre de tranchées entre eux, chacun étant aveuglé par le poste de président de l’Assemblée nationale qu’il veut conquérir. Bocary Treta, Moussa Timbiné, tous les deux sont prétendants au même poste et les deux camps se regardent déjà en chiens de faïence. Malgré qu’ils soient colistiers en commune V de Bamako, où ils devront la jouer serrer pour pouvoir prétendre à une élection comme député, première étape incontournable pour prétendre monter au Perchoir de l’Hémicycle.

Cette guéguerre pour le contrôle du fauteuil de président de l’Assemblée nationale, d’où s’éjectera bientôt Issiaka Sidibé alias Saint Isaac, ira crescendo car de grosses pointures investies sur des listes du RPM ou dans le cadre d’une alliance avec d’autres partis, n’arriveront pas à l’Assemblée nationale pour faire de la figuration et y jouer le rôle du député sagement assis pour simplement applaudir, selon les ordres du RPM. C’est certainement le cas de la fille du Pr Dioncounda Traoré, ambitieuse à souhait, comme le disent tous ceux qui la connaissent.

Par ailleurs, même si le fiston national préfèrera garder son poste stratégique de président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale pour avoir une mainmise sur l’Armée, la police et tous les autres corps de sécurité, afin de mieux veiller sur le pater, son colistier en commune II, notamment Hady Niangado, actuellement vice-président de l’Assemblée nationale, pourrait être tenté par une promotion. C’est normal et c’est humain que de chercher à gravir les échelons comme d’ailleurs l’ambitionne Moussa Timbiné, qui est actuellement vice-président de la représentation nationale, au même titre que Hadi Niangado.

Que dire aussi de l’ancien ministre et président e la Fédération du RPM du district de Bamako, Frankaly Keïta, dont la proximité avec le président de la République dont il est le conseiller à Koulouba, peut être un atout de taille, surtout qu’il est actuellement crédité d’un bon bilan politique, là où le président du RPM, Dr Tréta, affiche le désert ! Est-ce d’ailleurs la raison ayant poussé Bocary Tréta à fuir sa base politique de Ténenkou pour s’accrocher aux basques du jeune et tonitruant Moussa Timbiné, lequel se prévaut quand même d’une popularité et d’un ancrage dans sa base politique de la commune V de Bamako ? Ah, les bas calculs politiciens !

Les cadres de RPM oublient l’Opposition et voient en Soumeylou Boubeye Maiga leur adversaire   

Dans cette situation de guéguerre au sein du camp de la majorité présidentielle, les responsables de l’Opposition semblent être oubliés par les machines de dénigrement du RPM, qui s’activent depuis peu contre le président de l’Asma, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga. Chut ! Ne le dites à personne, surtout pas à Boua : le RPM s’affaiblit en engraissant l’Asma, racontent des thuriféraires du parti présidentiel qui reconnaissent que le parti Asma et son président barrent ainsi la route de l’Assemblée à beaucoup de cadres du RPM et surtout rendent plus tortueux la voie qui mène à la succession de Saint Isaac. Sans compter que, se plaignent-ils, le Premier ministre prive des cadres du RPM de beaucoup d’avantages, même si le chef du gouvernement ne fait qu’arrêter de distribuer, comme auparavant, des avantages et prébendes trop souvent indus. Aujourd’hui, les contestataires de la victoire d’IBK ne constituent pas le souci du moment des tisserands, mais leur allié Soumeylou Boubeye Maiga, qui est, pour eux, un véritable casse-tête chinois.

Si ces démissions en cascades continuent, aussi bien que les adhésions à l’Asma, le parti au pouvoir aura difficilement un grand nombre de députés à l’Assemblée nationale. Si cela se faisait, ce serait comme dire adieu au rêve de faire une opa sur le poste de président de l’Assemblée nationale. Ce qui donne raison à un de nos conseillers qui présage de véritables surprises lors de ces législatives, nous rabâchant aux oreilles que le RPM, qui veut coûte que coûte occuper le Perchoir de l’Hémicycle, doit faire attention à son score en termes de nombre de députés car ce n’est pas gagné d’avance. En d’autres termes, que les Tréta, Timbiné et autres n’essayent pas de compter les poussins avant que la poule n’ait pondu les œufs. A bon entendeur…

Boureima Guindo

 

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