AN II D’Ibk : Bilan mitigé pour la justice

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Mali: devant les troupes, IBK évoque la situation dans le Nord
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en tournée dans le sud du pays, a critiqué devant les soldats la décision de la Minusma d’instaurer une zone de sécurité dans le Nord.
AFP PHOTO / STRINGER

Même s’ils se félicitent d’un relatif apaisement du front social au sein de la famille judiciaire, les syndicats de la magistrature notent toutefois que depuis la prise de fonction du Président  IBK, il y a 2 ans, rien n’a changé dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail des magistrats.

Le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) ont fait un bref diagnostic de la gestion de la justice malienne depuis l’investiture du président de la République, le 4 septembre 2013. Les conditions des acteurs de justice; l’immixtion de l’Exécutif dans la sphère judicaire; l’immunité accordée aux bandits armés; le projet de reforme de la justice. Voilà, entre autres, les sujets abordés par les présidents des différents syndicats de la magistrature pour parler du bilan des deux ans d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête du Mali.

Si le président du SAM, Issa Traoré, pense que de 2013 à nos jours, les actes posés en termes d’amélioration des conditions de la justice sont insignifiants,  celui du Sylima, Adama Yoro Sidibé, note une approche plus ou moins positive dans la forme, même s’il relève par ailleurs un certain statuquo dans le fond.

Selon le Président du SAM, l’atmosphère au niveau de la famille judiciaire était très tendue suite à l’arrivée de Me Mohamed Ali Bathily à la tête du département de la Justice. Ce dernier, rappelle-t-il, avait décidé de mener une politique de vas-t-en guerre contre les acteurs de justice.

En effet, le magistrat estime que le ministre Bathily a passé le clair de son temps à ‘’bavarder’’ plutôt qu’à poser des actes  concrets allant dans le sens de l’amélioration des conditions de la justice. Les lignes auraient commencé à bouger avec l’arrivée de Mahamadou Diarra à la tête du ministère de la Justice. S’il note un léger regain d’espoir, Issa Traoré décrie cependant les conditions de vie et de travail des magistrats maliens. «La justice est le plus pauvre de tous les services de l’Etat. Il y a seulement 0,7% du budget qui est consacré au Ministère de la justice. Et on a tendance à dire que les magistrats sont les mieux payés de la République. Faux, car la justice malienne est un géant au pied d’argile. Pour s’en convaincre, il faut faire un tour dans la sous-région pour voir les conditions de travail des magistrats. La première des tâches dans un pays qui se veut réellement démocratique, c’est de mettre la justice au centre des exercices visés en mettant les acteurs de la justice dans les conditions idoines. C’est vraiment regrettable de constater aujourd’hui que notre justice n’a pas encore pris le départ.  La justice malienne était mourante, mais aujourd’hui elle est malade. Elle a besoin d’être diagnostiquée et secourue», interpelle le magistrat.

Parlant de l’immunité accordée aux bandits armés, Issa Traoré dira que cette mesure est intervenue dans des conditions totalement irrégulières car, dénonce-t-il, la loi a été violée à tout bout de champ. «En se plaçant dans le cadre des circonstances exceptionnelles, c’est plutôt une décision politique intervenue dans le cadre de la recherche de la paix. Mais il faut savoir qu’il n’y aura jamais de paix tant que la justice n’est pas rendue. On ne doit pas ignorer ces nombreuses victimes. Oui pour un pardon qui reconnait le droit des victimes», nuance M. Traoré.

De son côté, le Président du Sylima, Adama Yoro Sidibé, dira que rien n’a changé dans le fond. Mais, dans la forme, apprécie notre interlocuteur, il y a une approche plus  positive que sous l’ère ATT. Selon lui, depuis la prise de fonction d’IBK, les magistrats ne sentent pas tellement l’interférence manifeste de la Présidence dans les affaires de la justice, encore moins cette volonté de diviser les magistrats ou de créer une tension artificielle pour arriver à des fins. En outre, il se réjoui de l’arrivée du Ministre Diarra à la tête du département de la justice. Ce dernier a, selon lui, une approche plus acceptable de la famille judiciaire.

Adama Yoro Sidibé affirme par ailleurs que le Ministre Bathily, en son temps, avait élaboré un document de projet de reforme de la justice. Ce document, selon lui, prenait en compte beaucoup de préoccupations des magistrats. Le Ministre Diarra  a, son tour, lancé un programme d’urgence pour le renforcement du système judiciaire. «Il y a beaucoup de promesses dans ce document. Mais attendons de savoir si ça aboutira ou pas. De l’arrivée d’IBK au pouvoir à nos jours, rien n’a été fait pour l’amélioration des conditions de travail des magistrats.  Notre cahier de doléances est là-bas depuis, et on ne nous a jamais appelés. En lieu et place, on nous a sorti le document de projet de reforme de Bathily que nous avons salué. Est-ce qu’il [le ministre Diarra Ndlr] va carrément oublier ce qui a été fait par son prédécesseur ? Chose qui me préoccupe, car nous avons salué le document de projet de reforme de Bathily, même si le projet n’a jamais vu le jour», affirme M. Sidibé.

Parlant du cas de la libération de Wadossène, il dira que cette situation était tout simplement une évasion organisée. Car, selon lui, le juge en charge du dossier n’en était même pas informé.

Ibrahim M.GUEYE

 

Éducation nationale et enseignement supérieur :

Bilan élogieux des deux ans d’IBK

La crise multidimensionnelle qu’a traversée le Mali a durement touché l’éducation nationale. Grâce à l’ingéniosité et à la détermination des différents ministres en charge de l’éducation sous IBK, la situation scolaire se normalise aussi bien au nord qu’au sud. L’enseignement supérieur aussi connait son lot de rénovations pour l’amélioration des performances.

Outre le déplacement massif des élèves et enseignants, les infrastructures scolaires ont été saccagées par les terroristes. Ce qui a provoqué l’abandon du chemin de l’école par les enfants. Il  fallait un combat acharné pour le retour de l’école dans les localités qui avaient été occupées par les mouvements terroristes.  C’est ce qu’ont compris les différentes équipes gouvernementales. Sur instruction du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, la quasi-totalité des écoles endommagées par les terroristes ont été réhabilitées ou sont en  cours de réparation.  Les enseignants sont motivés pour regagner leurs postes. Le retour de plusieurs milliers d’élèves a été organisé.

A noter que pour le retour des enseignants au nord, en plus du dialogue, l’Etat a consenti d’énormes efforts financiers. Il a accordé des primes de motivation aux enseignants désirant  retourner au nord du Mali. La conjugaison de ces efforts a favorisé le retour de l’école dans les zones affectées par la crise. En ce qui concerne  les quelques localités dans le centre du pays, notamment Ténenkou, l’Etat est en train de mobiliser des moyens de sécurisation pour le bon déroulement des cours.

Conscientes que les problèmes de l’éducation ne se limitent pas au nord du pays, les autorités ont entrepris des actions au sud visant à construire la nouvelle école du Mali. Pour ce faire, elles se sont attaquées à palier la problématique de la pléthore des effectifs. Dans ce cadre, des infrastructures scolaires ont été réalisées ou réhabilitées. On peut citer, entre autres, la réhabilitation du lycée Bouyagui de Bamako, la construction du lycée de Baraoueli. L’Institut de formation des maîtres (IFM) de Koutiala a été récemment inauguré  par le Président IBK lors de sa tournée Sikassoise. Celui de Kita sera bientôt réceptionné. Sans oublier la réalisation des Instituts de Formation (IFP) à travers le pays. Au programme s’inscrit la réalisation de plusieurs infrastructures scolaire du genre.

Au sujet de l’harmonisation du secteur, l’équipe de l’actuel ministre de l’Education, Barthélémy Togo, a défini  les critères d’éligibilité des établissements scolaires privés prétendant accueillir les élèves étatiques. Il y a quelques semaines de cela, le Département de l’éducation nationale a envoyé des  missions  d’inspection d’établissements scolaires dans toutes les académies du Mali. L’objectif était de vérifier la viabilité des établissements privés. Notamment le contrôle de l’état des salles de classe, le niveau du personnel et le paiement des salaires ainsi que la rigueur dans le travail. Aussi, depuis 2 ans, le gouvernement a su maintenir un climat apaisé dans l’espace scolaire. S’y ajoute la bonne tenue des examens de fin d’année scolaire.

Mise sur rail de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Pour un enseignement supérieur de qualité, le gouvernement a organisé du 7 au 9 avril 2014  la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Mali,  sanctionné de pertinentes recommandations.  A cette occasion,  le manque d’infrastructures pédagogiques et administratives, de personnel enseignant et la pléthore des classes, avec des offres de formation inadéquates sur le marché du travail ont été évoqués. Pour remédier au fléau, un groupe de pilotage composé des experts du secteur ont mené des réflexions très poussées lors des 3 jours de la concertation. Au terme des travaux des cinq groupes thématiques relatifs à la gouvernance, l’offre de formation, la recherche, la politique socioculturelle ainsi que les infrastructures et équipement, ces assises ont formulé plusieurs recommandations pertinentes. Il s’agit entre autres de faire de l’enseignement supérieur une priorité nationale ; mettre en place un système fiable pour la collecte, le traitement et la diffusion des données statistiques pour les besoins de planification ; faire un plaidoyer en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; créer un fonds spécial (extrabudgétaire)  pour l’enseignement supérieur. A cela s’ajoutent la création d’une autorité autonome chargée de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur ; la mise en place d’une structure permanente de veille pour l’élaboration du plan de suivi opérationnel des recommandations de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur ; l’adoption des textes de la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et la signature d’un pacte de stabilisation sociale pour l’apaisement de l’espace universitaire.

En outre,  des recommandations spécifiques ont été déclinées en fonction des thématiques susmentionnées, notamment la modernisation du système universitaire. D’ores et déjà, le Département de tutelle a entrepris des actions dans ce sens. A titre d’exemple, le ministère de l’enseignement supérieur a tout dernièrement procédé  au lancement du «Campus Mali», le 23 juillet 2015, au Cicb. Il s’agit du portail électronique pour l’inscription en ligne.  Selon le Ministre Tall, l’inscription en ligne constitue l’une des premières actions menées dans le cadre de la modernisation et de la réforme de l’enseignement supérieur. En outre, argumentait Tall, cette inscription en ligne offrira  un plus grand confort aux étudiants et à l’administration : « Il  s’agissait donc de mettre en place une procédure d’inscription équitable qui permettra de  réduire les temps d’attente, minimiser les files d’attente, dispenser les néo bacheliers et étudiants de déplacements longs et coûteux, réduire sensiblement le coût global d’une inscription pour un étudiant, désengorger les services de scolarité, accélérer les procédures d’inscription, moderniser la gestion des inscriptions, disposer d’indicateurs et de tableaux de bord fiables et en temps réel…. ».

A ces acquis s’ajoute la valorisation de la grille salariale dans l’enseignement supérieur qui a une incidence financière de plus de 2 milliards de FCFA pour 2014-2015.

Oumar KONATE 

 

Performances sportives au Mali :

Avec IBK, c’est la réussite

L’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de la magistrature suprême du pays a porté chance au sport malien. En effet, depuis son investiture (septembre 2013) l’ancien pratiquant de judo peut se prévaloir d’un bilan assez fourni dans le domaine sportif, car le Mali rafle tout sur son passage.

Comme le dit l’autre, nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme. De l’indépendance du Mali (le 22 septembre 1960),  à nos jours (août 2015), plusieurs chefs d’Etat se sont succédé à la tête du pays. Pas mal d’entre eux aimaient le sport. Mais très peu d’entre eux sont parvenus à booster véritablement les performances sportives. Ibrahim Boubacar Keïta peut se targuer d’avoir engrangé beaucoup de bons résultats en si peu de temps. Le chef du Département des sports, Housseini Amion Guindo a donc raison de répéter souvent : «J’ai été au bon endroit et au bon moment».

D’abord en football, le Mali a été sacré champion d’Afrique pour la première fois dans l’histoire avec les U-17 en 2015. IBK est donc le premier Président du Mali à recevoir un titre continental de sélection nationale de football. Ce trophée, au-delà de la gloire qu’il procure à notre pays, a aussi permis de vaincre le signe indien. En effet, les mauvaises langues avançaient le concept de malédiction sur notre sport roi.

Toujours dans le même chapitre, les Aiglons (U20), demi-finalistes du Chan 2015, se sont hissés sur le podium au mondial de la catégorie, pour la 2e fois dans l’histoire de notre football. L’autre satisfaction est qu’après Seydou Keïta en 1999, c’est le jeune Adama Traoré qui est sacré meilleur footballeur du tournoi.

De leur côté, leurs aînés, les Aigles du Mali, ont quitté la CAN 2015 après tirage au sort. Le drapeau malien quittant ainsi la compétition flottant très haut dans les airs (3 nuls en 3 matchs).

Le basketball, quant à lui, a offert 3  trophées à IBK, avec un titre continental, suite au 3e sacre des U16 Dames du Mali, en octobre 2013. Avec ce sacre d’Antananarivo (Madagascar) en 2015, elles venaient de remporter le même trophée pour la 4ème  fois consécutive. Avec toujours Oumar Sidiya contre entraîneur.

Cette consécration continentale du basketball s’ajoute à celle obtenue par les U20 Dames de la même discipline en 2014. Le basketball malien a décidément le vent en poupe.

Ça bouge partout !

Les Fédération maliennes d’athlétisme, de taekwondo, de yosikhan-fudo, de rugby ont été elles aussi à l’honneur, en remportant plusieurs médailles dans différentes compétitions mondiales, continentales et sous-régionales.

C’est le cas de notre compatriote, Ismaël Coulibaly, taekowondoïn, qui s’est classé troisième mondial, pour la 2e fois de son histoire, lors du championnat du monde de taekwondo de Russie 2015, confirmant ainsi son classement mondial de 2011.

Par ailleurs, le monde sportif peut se targuer des bons résultats du tennis et du handisport dans les compétitions internationales, sans compter le réveil du Judo à Abidjan et le statut continental du cyclisme.

Le président du Comité national olympique et sportif du Mali (cnosm), Habib Sissoko, a reconnu que le mouvementent olympique du Mali «est bien heureux du second podium du karaté au tournoi de la Zone II, du rugby à la Coupe d’Afrique, du yoseikan budo au championnat ouest-africain et du haut du podium de l’athlétisme aux tournois de la solidarité et de la région II ».

Parlant toujours des délices du sport, ajoutons le handball dames, qualifié pour les jeux africains de Brazza 2015.

Il convient donc de dire que la politique du mérite sportif, initiée par IBK pour motiver les sportives et sportifs maliens, contribue à la réalisation des bonnes performances de nos athlètes et sélections nationales.

A cela s’ajoutent l’approbation de la politique d’un fonds d’appui à l’intention de nos anciennes gloires et l’octroi de bourses de qualifications dans différents domaines sportifs.

Pour la première fois dans l’histoire du Mali, un centre de médecine sportive verra le jour bientôt dans l’enceinte du stade Modibo Keïta.

Il ne sert à rien de féliciter publiquement nos sportifs si, en plus des honneurs, ils ne sont pas mis à l’abri des besoins essentiels pour pouvoir mieux s’entrainer avec sérénité en vue d’affronter avec succès les différentes compétitions.             C’est pourquoi, dans le cadre de sa politique de développement du sport et en particulier du sport d’élite, le président IBK a pris la décision salutaire d’augmenter d’au moins 50%, la grille des primes des sportifs chargés de défendre les couleurs nationales.

En dépit de ces résultats encourageants, beaucoup reste à faire sur le plan du sponsoring des différentes disciplines au Mali afin de doter les pratiquants et les fédérations de moyens nécessaires au développement de l’activité. Dans certains pays, l’Etat cède une partie des impôts de certaines sociétés au monde sportif pour venir en aide à des disciplines en quête de moyens financiers. Pourquoi pas au Mali ? En attendant, la balle est dans le camp des sportifs, sportives pour encore porter plus haut le drapeau national afin d’attirer davantage l’attention de nos hautes autorités, car ce que le président IBK est en train de faire sème des germes d’espoir dans les cœurs, qui peut le moins peut le plus.

Yacouba TANGARA

 

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3 COMMENTAIRES

  1. La vérité est que 97% des magistrats sont des voyous corrompu qui personnalise les dossiers comme si c était leurs propriétés !!! Pire bcp d entre eux ont acheté le concour et sont tous simplement incompétent et malhonnête comme Bamadio en commune 3 une vrai catastrophe !!!! Quand a l association des procureurs présider par une pourriture !!! Voilà la réalité de la justice Malienne !!! Les tribunaux sont indignes sale mal équipés des vrais foutoire ce qui facilite la corruption le laissé aller !!!!

  2. traore de sam est negatif .par contre yoro de sylma est plus pondere et vraiment structure. nul en tt ce traore revient sur terre etre magistrat n est pas extra. la comparaison c au mali mais pkoi les salaires des pays voisins.

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