Au Mali, la lettre du président Traoré à Alassane Ouattara continue de susciter le débat
6 Sep 2012 - 20:21
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Dioncounda Traoré (G) et Alassane Ouattara à Abidjan, le 16 mai 2012. REUTERS[/caption]
Comme RFI l'annonçait ce mercredi 5 septembre, le président Traoré a signé une requête en faveur d’un soutien militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) au Mali. Ce jeudi, la classe politique malienne et les représentants des ressortissants du nord se sont dits majoritairement favorables à une telle contribution. Mais les militaires de l’ex-junte ont manifesté leur désaccord.

Ce jeudi 6 septembre, il est possible de douter que le mécontentement exprimé par un porte-parole des ex-putschistes mercredi traduise le sentiment général des militaires maliens.
Et ce pour une raison : la requête que le président Dioncounda Traoré a formellement fait passer à Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, reprend totalement l'esprit des propositions faites par le chef d'état-major de l'armée du Mali à ses homologues de l'Afrique de l'Ouest à la mi-août.
Il y était question de deux priorités : qu’il n’y ait pas de militaire étranger à Bamako pour sécuriser la Transition, et que ce soit l'armée malienne qui combatte les islamistes, autrement dit qu’elle reste le fer de lance des opérations. Ces deux conditions sont reprises dans la lettre de M. Traoré.
Baba Bethé
Secrétaire général de la présidence malienne
Le président Traoré m'a chargé de venir auprès de son homologue pour solliciter l'appui de la sous-région, de la Cédéao, de la Côte d'Ivoire, pour gérer ce problème en rapport avec l'Union africaine et les Nations uniesMais les militaires de Kati disent ne pas vouloir de militaires étrangers au sol. Or, l'état-major de l'armée malienne lui-même, dans un document officiel, fait appel à des bataillons de la Cédéao : trois bataillons militaires pour sécuriser les villes après que l'armée malienne ait chassé les islamistes, et deux bataillons des forces de gendarmerie et de police pour assurer le maintien de l'ordre de ces mêmes localités.
Ali Coulibaly
Ministre ivoirien de l'Intégration africaine
C'est une très bonne chose. Cela va permettre à la communauté internationale d'examiner en profondeur quelle est la nature de l'aide qu'il faut apporter au MaliAlors, pourquoi ce mécontentement à Kati ? Depuis le début, il y a en fait des jusqu'au-boutistes parmi les ex-putschistes et autour du capitaine Sanogo. Ils font de la surenchère. Mais il y a aussi un vrai problème de communication de la part de la présidence. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la lettre transmise à la Cédéao n'a toujours pas été publiée officiellement. A Bamako, les médias ne l'ont pas. Ce mercredi, la télévision n'a même pas évoqué le sujet. Et personne n'a commenté ce document, ni à la présidence, ni au gouvernement. Il faut se souvenir que mardi soir, l'information n’est pas venue de Bamako mais de Ouagadougou, par la voix d'un diplomate français. Cette absence de communication claire et ouverte est de nature à faire monter la grogne, là où le Mali aurait besoin de calme et de sérénité pour avancer. RFI / jeudi 06 septembre 2012
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4578wewhttp://payram.com/ref.php?page=act/ref&invcod=3633913 ansRépondreLike (0)
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kabroosOn dirait le Mali commence à Douentza.....il a fallu que les islamistes arrivent a douantza pr que bko se reveil et commence a "vraiment cherché des solutions..... walahi tbctou, gao, kidal c'est pas et ça n a jamais été le probleme de bko. faut etr bete pour ne pas voir et comprendre cette évidence.................ceci explique cela!!!!!!13 ansRépondreLike (0)
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koudisMonsieur le Président et Cher Frère, Depuis le déclenchement de la rébellion armée du « Mouvement National pour la libération de I'Azawad (MNLA) », le 17 janvier dernier, suivi des événements du 22 mars 2012, la République du Mali a été affectée par une crise institutionnelle qui a paralysé le fonctionnement normal des institutions républicaines et par une crise sécuritaire sans précédent qui a porté gravement atteinte à son unité nationale et à son intégrité territoriale. Dès le début de cette double crise, notre organisation sous régionale, la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), s'est, dans un élan de solidarité avec le Peuple. Malien, aussitôt mobilisée et a développé sous votre leadership et avec l'appui de l'Union Africaine, de l'Organisation des Nations Unies et des partenaires internationaux, des initiatives visant à rétablir l'ordre constitutionnel et à restaurer l'intégrité territoriale du Mali. Les efforts déployés par la CEDEAO, notamment à travers les différents sommets extraordinaires consacrés à la situation au Mali et l'action de son médiateur, le Président Blaise Compaoré, ont permis de rétablir les institutions républicaines. Concernant la crise sécuritaire au nord du Mali, la complexité de la situation résulte de la présence dans la région de groupes terroristes tels que AL-QAÏDA ou AQMJ, MUJAO, BOKO-HARAM, de réseaux du crime organisé et de narcotrafiquants qui, venus de l'extérieur du Mali, ont pris une part importante dans les opérations militaires contre les forces armées maliennes. La rébellion malienne et ces groupes terroristes ont pris les populations en otage, violant les droits humains les plus élémentaires. Aujourd'hui la situation humanitaire des populations du nord se dégrade de jour en jour et les actes de destruction de monuments historiques de Gao et de Tombouctou, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, témoignent de la gravité des souffrances qu'elles endurent au quotidien. Son Excellence Monsieur Alassane Dramane OUAl'TARA Président de ta République de Côte d'Ivoire, Président en Exercice de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CED.EAO ABIDJAN Compte tenu de tout ce qui précède, de la multiplication des activités criminelles et terroristes dans le Nord du Pays et des risques sécuritaires qu'elles font peser également sur toute la sous-région dans l'immédiat et sur le monde entier à terme, l'urgence d'une action concertée et coordonnée du Mali, de la CEDEAO et de la communauté internationale n'est plus à démontrer. Me référant aux décisions et recommandations du sommet extraordinaire de la CEDEAO, tenu à Yamoussoukro les 28 et 29 juin 2012 et de la deuxième réunion du Groupe de contact sur le Mali tenue à Ouagadougou le 7 juillet 2012, je sollicite par les présentes, au nom du Peuple du Mali et en ma qualité de Président de la République du Mali par Intérim, l'aide de la CEDEAO dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme. Cette aide pourrait se matérialiser de la manière suivante: 1- La sécurisation des institutions de la transition Le renforcement des capacités anti-terroristes et le renforcement des moyens techniques par l'apport notamment de : -Détecteurs de métaux, d'explosifs, de mines ... -Equipements de destruction d'explosifs -Groupes NEDEX -Miroirs de détection -CONCERTINA -Police scientifique. En outre le MICEMA pourrait déployer un détachement de liaison et d'observation (constitué de fonctionnaires de police dont le nombre est à déterminer) au sein du Centre de Coordination des Opérations de Sécurisation des Institutions de Transition (CCOSIT). Par contre, le déploiement d'unité de police constituée ou de forces militaires combattantes est sans objet. 2- Réorganisation des Forces armées et de sécurité La reconquête du Nord constitue le défi majeur. Une assistance est nécessaire pour une remise à niveau rapide des unités: -Aide à l'acquisition de matériels majeurs; -Formation d'un bataillon de déminage; -Acquisition de matériel de déminage; -Acquisition de système de purification d'eau; -Formation tactique des unités de soutien et de combat (infanterie, blindé, artillerie); -Soutien logistique (carburant, pièces de rechange ...). 3- Restauration de l’intégrité territoriale du Mali La reconquête des régions nord du Mali étant la priorité des priorités, tous les efforts du pays seront orientés vers le rétablissement de l'intégrité territoriale. A cet égard, le Mali souhaite bénéficier de la part des partenaires des appuis ci-après: -Soutien et appui aériens (Appui renseignements, appui direct des troupes engagées, destruction des bases logistiques situées en profondeur ...); -Cinq (05) bataillons à partir de la ligne de front, à engager graduellement dans le contrôle des villes reconquises; -Acheminement de l'assistance humanitaire; -Capacité du Génie pour la neutralisation des mines et de13 ansRépondreLike (0)
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doucara<b> Grand merci13 ansLike (0)
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AMADOU DiamouténéJe pense que le Mali est dans une tourmante totale, comment peut on expliquer un phénomène pareil où d'autres disent nos armes sont bloqués par qui et pourquoi? le citoyen l'hamda ne sait rien de tout celà. Aujourd'hui ce qui est claire le Mali quelque soit notre patriotisme ne pourra pas chasser à lui seul les islamistes. Toutes les analyses ont montré qu'il fallait de l'aide de cici ou celà. Les contours de ces interventions étant definit je ne vois pas la necessité de polymiquer. Adoptons cette solution inevitable pour finir avec cette situation securitaire du nord du pays. Je vous dis clairement je voies comment nous pouvons demander de la formation pour aller en guerre et avec quel logistique. Soyons realiste et patriote13 ansRépondreLike (0)
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GARANKOPire qu’une tautologie si nous nous évertuons encore à diagnostiquer les maux de notre pays, le Mali, dont nous nous réclamons sans cesse en évoquant des hommes et des femmes illustres du passé. Les maux sont connus, cernés et ciblés ; seulement, ceux qui devaient ou doivent les éradiquer depuis, se plaisent et en font une source pour parvenir, se maintenir, voire se succéder. Il est nécessaire d’avoir une vision claire et proposer des remèdes à court, moyen et long termes aux maux endémiques relatifs à : - L’insécurité au Nord du Mali, - La Démocratie et l’autorité de l’État, - L’école malienne, - La santé, - L’agriculture et la commercialisation des denrées, - Le commerce, - La circulation routière et le transport, - La sécurité urbaine et interurbaine, - La communication : les médias, - L’élection présidentielle. Nous retiendrons une fois pour toute que l’essor d’un pays, comme le nôtre, repose sur les domaines suivants : - L’unité répondant à la devise de notre nation : Un Peuple – Un But – Une Foi ; - L’appel de notre hymne national qui en dit plus ; - L’autosuffisance alimentaire par le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche - L’éducation avec une politique éducative qui débouche sur l’emploi des meilleurs, voire une façon de cultiver l’excellence dont on parle tant ; - La santé par le développement des centres et surtout le recrutement des médecins, infirmiers et autres techniciens ; - La sécurité de l’intégrité territoriale, de la société civile, par le recrutement et la formation militaire avec les moyens adéquats. Le combat à engager illico presto consiste à dépêcher les moyens logistiques, l’armement nécessaire, les hommes sur les terrains des opérations avec les mesures d’accompagnements. - Ne plus négocier la paix avec les touaregs rebelles appelés à tort bandits armés. Une rébellion ne se négocie pas, elle se mate. - Ramener, le plus vite que possible, les officiers connus de tous avec l’armement nécessaire et les hommes valeureux pour juguler cette crise. - Arrêter de distribuer l’argent du contribuable malien aux apatrides, aux revenants, aux barbares. - Récupérer les armes et les engins de ces revenants qui d’ailleurs ne sont pas tous des maliens. - Favoriser le retour et la sécurité des réfugies maliens non impliqués dans la rébellion du nord. - Restaurer rapidement l’autorité de l’État à tous les niveaux ; - Rencontrer les différents syndicats des travailleurs du Mali, leur expliquer et les inviter à surseoir à tout mouvement pouvant freiner la marche vers la restauration de l’autorité de l’État ; - Lutter contre l’incivisme, l’absentéisme, la gabegie, la corruption, la vénalité dans tous les secteurs étatiques et économiques, en prenant des sanctions conséquentes et pas des moindres ; - Procéder à la vérification des Attestations, des Brevets, des Certificats et des Diplômes scolaires dans tous les services et au sein des Forces Armées et de Sécurité ; - Arrêter la distribution de galons au sein des Forces Armées et de Sécurité ; - Arrêter le favoritisme, le népotisme lors des recrutements dans l’armée, à la police, à la gendarmerie etc. - Décider de l’existence d’une seule Fonction Publique de l’État qui gère tous les travailleurs ; - Favoriser et promouvoir le recrutement des jeunes dans le secteur privé et par les privés qui doivent les inscrire à l’Institut de Prévoyance sociale (INPS) ; - Amener tous ceux qui ont dilapidé les biens de l’État, à payer ; - - Revoir la pertinence du nouveau découpage administratif par rapport à l’existant13 ansRépondreLike (0)
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AfriboneCette histoire commence à me souler. Avec ou sans armes l´armée malienne à elle seule ne peut pas deloger les barbus. De Janvier à Mars 2012, nous avons tous suivis ce qui s´est passé sur le terrain des operations. Les soldats disaient à l´époque qu´ils n´avaient pas de munitions alors que c´était faux, ils disaient qu´ils n´avaient pas de materiels alors que c´était faux et maintenant ils nous racontent qu´ils ont besoin d´armes bloquées ds les ports de la sous-région. Autre chose, quel pays amis du Mali est aussi inconscient pour remmettre ces armes à un pays aussi destabilisé comme le Mali ou on se sait même pas qui gouverne qui et qui sait si notre armée va encore abandonner ces armes sur le champ de bataille comme la dernière fois ce qui sera encore une fois une menace pour les pays de la sous region. Refléchissez un peu la dessus au lieu de laisser des commentaire à 2 francs.13 ansRépondreLike (0)
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alkerou:lol: :lol:13 ansLike (0)
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