Dr. Moussa Coulibaly, Sociologue : Le Mali, fidèle à son histoire !

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Le sociologue, Dr. Moussa Coulibaly, affirme qu’il est des peuples à l’histoire  glorieuse qui ont connu la grandeur et qui avec le temps ont raté plusieurs occasions de se maintenir dans la ligne tracée par les ancêtres à cause de crises de vertus,  des chutes de valeurs morales ou de la course effrénée pour les privilèges personnels. Il pense que le Mali en est un. Après avoir gagné le combat des libertés, il a perdu entre temps celui des valeurs, explique le sociologue.

 Dr. Coulibaly, explique que l’illustration de cette perte de valeurs est très certainement la corruption à grande échelle qui a fragilisé la stabilité du pays et qui a fait perdre aux citoyens la confiance en eux-mêmes et en leur pays.

Après environ 11 ans d’occupation djihadistes et autres indépendantistes soutenus par des puissances impérialistes, les autorités de la transition, avec l’engagement du peuple malien ont pris, aux yeux de notre sociologue, des décisions courageuses, après avoir tiré les leçons de leurs mésaventures, parmi celles-ci le divorce avec la France et surtout le départ de la Minusma avec la résolution 2690 mais surtout l’historique décision de l’alliance avec la puissante Russie.

Dr. Moussa Coulibaly s’insurge qu’avec environ 20.000 soldats onusiens et français, le Mali n’a pas pu vaincre les forces du mal sur son territoire. Le pays a souffert le martyre et a vu disparaître des villages entiers, déplacer des populations entières et tuer des civils et militaires.

En moins de deux ans de coopération sincère avec la Russie qui a fait du Mali la nouvelle porte d’entrée de sa coopération avec les pays africains notamment ceux du Sahel, le pays vient de récupérer Kidal au terme de combats héroïques alors que les séparatistes et leurs alliés étaient déjà dans des programmes, au titre d’un nouvel état de l’Azawad, programme dont le contenu passait par la création d’un Etat et  bien sûr une exploitation des énormes potentialités minières et énergétiques“, dit-il.

Il se réjouit que l’armée malienne a décidé de ne plus permettre à des pompiers pyromanes” de prêcher  dans le désert malien”, elle a pris son destin en main et a mis en déroute ces forces du mal.

Cette victoire, selon lui, doit être pour les Nations unies l’occasion de s’affranchir de l’influence malfaisante des puissances qui lui dictent leur volonté.

Il demeure convaincu que le cas du Mali est une occasion pour les Nations unies de changer de logiciel par rapport au règlement des conflits et par rapport à son engagement.

Notre sociologue rappellera que depuis longtemps au Mali, l’ONU devrait adopter non pas la posture d’une force d’interposition, mais d’une force de réaction face aux agressions dont le Mali a été victime, agression que d’autres pays du Sahel sont en train de subir comme le Burkina Faso qui vient de perdre 70 de ses enfants lors d’une attaque terroriste.

Le cas de la résistance malienne avec le soutien de la Russie,  deviendra certainement un cas d’école qui aura  de beaux jours devant lui.

La prise de Kidal est pour lui l’expression d’un échec de la politique française au Sahel dont “la mort cérébrale” a été constatée depuis le sommet de Pau, sommet au cours duquel Paris avait demandé aux pays du Sahel de clarifier leur position, ce  qui fut fait par les Maliens.

En outre, Dr. Coulibaly, croit que la France a brillé par son incohérence au moment où des partenaires comme la Turquie, la Russie et la Chine ont fait des propositions concrètes aux pays du Sahel : la Russie pour sa collaboration militaire et sécuritaire, la Turquie pour sa présence culturelle et la Chine pour sa coopération économique.

Par rapport à l’avenir de la transition, il estime que cette victoire ouvre un boulevard aux autorités de la transition par rapport à la conquête du pouvoir, mais nous éloigne des joutes  électorales pour encore de longs mois car il s’agira de consolider les acquis sécuritaires, de permettre le retour de l’administration sur l’ensemble du territoire.

L’autre combat qu’il faut mener jusqu’à son terme, selon lui, c’est la lutte contre la grande corruption.

Les colonels ont gagné le combat au nom duquel  IBK a été chassé du pouvoir c’est-à-dire le retour de Kidal dans le giron malien. Il s’agit de gagner maintenant le combat contre l’enrichissement illicite. Ils doivent se rappeler que le régime défunt avait fait de l’année 2014, année de la lutte contre la corruption, a-t-il conclu.

 

Ibrahima Ndiaye

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