Entre Nous : La Cafo prend le pouvoir et Django se hisse

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Après Mme Maïga Sina Damba, promue ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, alors qu’elle était chef de Cabinet du département de l’Artisanat et du Tourisme, c’est à la puissante secrétaire exécutive de la Cafo que l’honneur reviendrait cette semaine.

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Mme Touré Oumou Traoré, puisqu’il s’agit d’elle à en croire nos sources, s’apprêterait à poser ses valises à la Primature en qualité de Directeur de cabinet. Si cela s’avérait, elle remplacerait l’indéboulonnable titulaire, Django Sissoko, appelé semble-t-il à connaître une superbe promotion : occuper désormais le fauteuil tant convoité de Secrétaire général de la Présidence de la République, donc dans les anciens meubles du nouveau locataire de la Primature, l’Inspecteur Général de Police, Modibo Sidibé.

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Une batterie de nominations accompagnerait ces deux nominations à la faveur sans doute du prochain conseil des ministres prévu ce mercredi 31 octobre. Mais la question que l’on se pose est de savoir si les deux personnalités bénéficieront des avantages liés à leurs nouvelles fonctions respectives.

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Si Modibo Sidibé, nommé en son temps sur le même Décret que l’ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, s’est vu immédiatement auréolé du titre et des avantages de ministre de la République, tel n’est pas le cas de son possible remplaçant qui pourra attendre des semaines pour connaître son sort.  C’est pourquoi, dans le milieu politique de la capitale, on se demande bien si le ministre secrétaire général qu’il reste en tout cas jusqu’à ce jour, deviendra ministre secrétaire général de la Présidence de la République? Même question  se rapportant à la fonction de son remplaçant à Bolibana, Mme Touré Oumou Cafo : occupera-t-elle ses nouvelles fonctions avec rang de ministre ? En tous les cas la nouvelle gouvernance, qui s’installe non sans grincement de dents, fait déjà la part belle aux femmes qui, pour une fois, ne se sont pas laissées marcher sur les pieds, témoin la vague de protestations qui a accompagné les législatives de Nara où Mme Maïga Sina Damba aurait, selon sa ‘’patronne’’ de Cafo, été victime de coups fourrés.

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Le président ATT a, on l’a constaté,  rétabli les équilibres en propulsant 7 de nos ‘’moitiés’ et sœurs  au gouvernement avant de mettre en selle la dame de fer. Seule réserve dans le même milieu politique : on se demande ce que seraient les rapports entre Modibo Sidibé et ‘’Oumou Cafo’’ à cause de leur différence de caractères et de méthodes. Du sang neuf quoiqu’on dise, même si dans l’opinion d’autres s’interrogent sur ce qu’ils considèrent comme la militarisation au sommet de l’Etat: le président de la République, son Premier ministre, ceux en charge de l’Administration territoriale et de Sécurité publique sont tous des généraux d’armée ou de la Police. Un fait du hasard ou une volonté manifeste du Chef de l’Etat ?

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A le prendre au mot, le président Amadou Toumani Touré croit pouvoir réussir beaucoup de choses si son P.d.e.s. était appliqué à la lettre, et c’est semble-t-il une des raisons qui ont conduit à la nomination de celui qu’il qualifie de loyal et très discret au poste de Premier ministre.  A l’attention de la nouvelle équipe qu’il recevait au palais, ATT était-il réellement satisfait du choix des hommes et des femmes qui étaient en face de lui, même s’il a tenu et cela conformément à la tradition, à féliciter les uns et les autres de la confiance apparemment en eux placée par Modibo Sidibé? Bien malin qui pourrait le dire. En tout cas, en attendant les prochaines révélations, sans  doute plus croustillantes sur ses ministres à problèmes, nous osons croire que l’actuel gouvernement s’échinera au moins à la tâche, histoire de démentir les mauvaises langues.  Sur ce registre, ATT a été en tout cas on ne peut plus clair. Il veut des  résultats et le plus tôt serait le mieux, semblait- il dire. ‘’Votre désignation intervient dans un contexte extrêmement délicat, caractérisé par une conjoncture nationale et internationale difficile…… La dimension des défis nous interpelle et nous invite à : fournir plus d’efforts au travail,  mieux nous organiser, adopter des méthodes plus adaptées et plus efficaces, et être plus persévérant. Nos populations sont pressées et exigeantes, ce qui me semble légitime.

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A vous de trouver des réponses urgentes dans les limites des moyens disponibles. Je l’avais dit tantôt, la conjoncture internationale, singulièrement la hausse du prix des hydrocarbures, s’est installée dans la durée. A nous d’y répondre Je crois l’avoir dit, je le répète encore : face au monde d’aujourd’hui, ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin. Le Gouvernement le sait, il faut expliquer, justifier, parler très souvent à nos populations ; leur parler avec franchise. Le changement, c’est surtout changer de comportement et de mentalité. Notre mission est certes de résoudre les problèmes, les problèmes difficiles qui se posent à notre pays ; mais ne vous engagez pas et n’engagez notre pays que sur ce que vous pouvez respecter.

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D’où le devoir de communiquer à tous les niveaux.  L’élan nouveau, c’est celui de travailler et de mettre tout le monde au travail, de récompenser le mérite et sanctionner la faute. Il nous faut tous retenir que notre ambition de faire le Mali de Demain est sans limite. Une partie non négligeable de la demande sociale et de nos préoccupations essentielles, trouvent leur réponse dans le Programme de Développement Economique et Social (P.d.e.s.). Le P.d.e.s vise à apporter une croissance accélérée à notre potentiel agro-pastoral. Il est un Programme cohérent, qui cherche à produire davantage, distribuer équitablement les fruits de la croissance et, investir dans l’Avenir. Il essaie de faire aussi de l’Etat malien un modèle de gouvernance avec l’émergence d’un Etat fort, d’une Administration performante, d’une Justice assainie, et des Collectivités Locales renforcées.  Le renouveau de l’Action Publique, qui est au cœur du P.d.e.s, se matérialise par le renforcement de la transparence, dans la gestion des ressources publiques. Je serai particulièrement intransigeant.’’ ‘‘Baga – Baga’’ ou réelle volonté de changement ? Les deux restent possibles mêmes si, aux yeux de beaucoup de Maliens, le ton a changé.

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Sory HAIDARA

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