Les cahiers du vendredi: La dernière bataille des urgentistes

24 Août 2012 - 11:16
24 Août 2012 - 11:16
 2
La politique reste un jeu subtil, et c’est l’appétence de Cheick Modibo Diarra qui refait surface. Le dernier Conseil des ministres n’a pas eu lieu pour des raisons connues du seul pouvoir. Mardi, il y a eu une prise de contact entre le nouveau gouvernement et le Premier ministre, puis le mercredi, rien. L’équipe a-t-elle rencontré le Président de la République par intérim ? A quand le premier Conseil des ministres ? Des actes de gouvernement, comme à travers les actes de nomination, ont été pris par la Primature. Mais cela suffisait-il, puisque ces nouveaux conseillers spéciaux avec rang de ministres l’ont été sans le visa du Conseil des ministres ? Tout n’a pas été dit et tout ne saurait être dit maintenant Cheick Modibo Diarra vient d’avoir sa commission technique censée travailler en amont des concertations nationales programmées pour le mois de septembre, nous apprend-on. Dans l’affaire, il fait un drôle de couple avec le Président Dioncounda Traoré. Alors attention, s’il joue perso dans le « vaste champ des rencontres et des discussions à venir », le risque de l’échec pointera-t-il pour qui ? En tout cas, c’est la solitude de Dioncounda Traoré qu’il mettra en scène. Cheick Modibo Diarra se cherche toujours. Il s’est précipité pour la mise en place de cette commission technique. On se souvient encore du retour du son lors du meeting des religieux le dimanche 12 août au Stade du 26 Mars sur la nécessité de trouver un climat de stabilité politique et de paix. La convocation dans les meilleurs délais de la concertation nationale des forces vives du Mali tient en ceci. De notre côté, nous ne voyons qu’une seule chose dans ces concertations. On se retrouve tous pour parler du panier de la ménagère et du champ de mil de nos pères ? Soit, si on pouvait seulement déboucher sur un impact réel sur les prochains votes de nos concitoyens. La bonne question sera de savoir, lors de ces prochaines assisses, s’il faut réfléchir en termes d’urgence, et comment on va inventer des solutions en dehors du processus institutionnel normal ? Qui a forcé la main du Premier ministre derrière tout ça ? Kati ou la COPAM ? On se souvient d’un départ à Abidjan où le Président Dioncounda Traoré s’était prononcé contre.  Quelles visées pour ces concertations quand on ignore à ce jour les termes de référence ? Nous  ne nous n’attendons pas à un congrès des idées puisque ce ne sera que l’antichambre des positions claires à adopter ! Et si on y parle de manque de légitimité démocratique, ce sera au compte de qui ? Le sentiment de vulnérabilité sociale et des frustrations envers l’échec des politiciens feront de ces assisses des solutions simplistes. Peut-on parler d’une seconde tentative de réinstallation du Premier ministre avec la tenue de ces concertations ? Mieux, essentiellement d’ordre technique, l’action du Premier ministre veut devenir politique. Il pourra mettre en avant toutes les options. S’il double le Président Dioncounda Traoré sur sa gauche dans cette affaire, ce dernier n’aura rien à perdre : il accomplira sa mission au service exclusif du Mali. M. Bellem

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0