Parenthèse – Le pouvoir est une longue marche : Le MPR, le CNID, le Parena dans le rôle de faiseurs de rois

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Les élections de 2012 prendront, à n’en pas douter, la forme d’une vraie triangulaire entre les trois grandes formations de la place (l’Adema, l’URD, le RPM). Quant aux partis comme le CNID, le MPR ou encore le Parena, ils pourraient bien jouer le rôle des « faiseurs de rois ».

A quelques mois seulement des grandes explications électorales, on peut se demander comment les inconditionnels du parti URD (Union pour la République et la Démocratie) ont vécu le revirement (presque) spectaculaire de Alfousseiny Sow, un éminent cadre du parti. Par une totale indifférence, nous dit-on. Comme pour dire que ce départ en fanfare au profit de l’ex-premier ministre Modibo Sidibé (qui miserait beaucoup sur la décomposition des partis en place) est plutôt perçu comme un pur épiphénomène dans la vie des grandes formations en construction permanente. Le temps de l’effet d’annonce passé, le parti peut bien vaquer à ses occupations traditionnelles consistant essentiellement en une quête permanente de militants, pour aller tout droit vers la victoire finale. Mais comme tout le monde sait qu’aucun parti politique ne pourra gagner seul les élections, la formation politique qui aura sans doute montré la plus grande capacité de négociation et de rassemblement à travers ses messages et ses propositions aura sans nul doute le plus d’atouts pour escalader les marches de Koulouba. Le pouvoir étant également perçu par tous les meilleurs analystes des questions politiques comme une « longue marche », les élections de 2012 prendront la forme d’une vraie triangulaire entre les trois grandes formations de la place. Il s’agit bien dans l’ordre de l’Adema, l’URD, le RPM. Le CNID,

 Le MPR et le Parena  pourraient alors se trouver en train de jouer le rôle des « faiseurs de rois ».

Des négociations bien avancées existeraient (le conditionnel est de rigueur) déjà entre le MPR et certains responsables de l’Adema. Choguel, selon des sources proches de lui, aurait décidé de ne pas se présenter cette fois-ci aux élections présidentielles, histoire de ne pas rééditer le fiasco de 2002 où il n’avait obtenu que de maigres résultats. Avec l’arrivée sur la scène politico-médiatique des partis de CheicK Modibo Diarra et de Boucadary Traoré qui revendiquent tous le même héritage, le très intelligent Choguel choisira sans doute l’abstention.

Arguments convaincants et pertinents pour Me Tall !

Si le MPR et le CNID ont aujourd’hui un point commun, c’est bien le rejet systématique de toute alliance avec le RPM dirigée d’une « main experte, lucide et intelligente » par IBK, comme l’écrivait récemment un confrère dans nos colonnes. A l’opposé du flamboyant Choguel (sous l’ère Konaré bien entendu), le « lumineux » Me Mountaga Tall sera bel et bien candidat et il ne manque pas d’ailleurs d’arguments assez convaincants et pertinents pour défendre cette énième candidature. Des partis comme l’Adema ou l’URD devront alors attendre la fin du premier tour pour compter sur une quelconque alliance avec Me Tall, nullement intéressé par les « strapontins »  sauf si « par extraordinaire » le parti du soleil levant réussissait – comme Soumaïla en 2002 – cette prouesse d’arriver au second tour.

Par delà cette hypothèse d’école, Me Tall  aura cependant fort à faire pour capitaliser à son seul profit, les efforts louables et remarquables qu’il a récemment fournis aux cotés de nos frères musulmans, « plus mahométans que les magrébins » pour la défense et la promotion d’un code plus consensuel et solidaire. Idem pour Soumaïla Cissé, ce « premier de la classe » qui vient de réaliser un  parcours quasiment dithyrambique à la tête de l’UEMOA. Quid du Parena, le parti du bélier blanc ? Fidèle à son histoire et managé depuis sa naissance par des intellectuels de renom, ce parti du bélier blanc a choisi de soutenir et de défendre l’Adema, pendant les pires périodes du COPPO. C’est d’ailleurs depuis cette époque « héroïque » dans l’histoire du parti de l’abeille que ce beau compagnonnage continue entre les deux formations. En dépit de quelques impairs ou ratés qu’il faut mettre sur le compte d’une crise de croissance partagée. Mais il est vrai que nous ne sommes plus en 1997. L’erreur stratégique du PDES, cette grosse « illusion en mouvement », est de continuer de croire à une existence réelle et de s’obstiner toujours à chercher des militants là ou il faut surtout des « électeurs ».

Quid de la CODEM ?

A suivre ! 

Par Bacary Camara

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