Crise politico-sécuritaire et tentative de remise en cause des institutions : Le FDR hausse le ton contre les dernières manifestations pro-putschistes

11 Jan 2013 - 13:05
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Au moment où des coups de canon se font entendre dans la contrée de Konna où l'armée nationale repousse les jihadistes et bandits armés, les acteurs socio-politiques se livrent à une guéguerre néfaste au moral des troupes. A travers des manifestations réclamant la démission du président intérimaire et la tenue immédiate des concertations nationales, les organisations favorables au coup d'Etat du 22 mars 2012 provoquent l'ire du Front uni pour la sauvegarde de la République et de la démocratie (FDR). Celui-ci vient de taper du poing sur la table appelant à " la cohésion nationale et à l'union sacrée de tous autour des forces de défense et de sécurité ". Alors que la coalition jihadiste composée d'AQMI, d'Ansar Eddine, du MUJAO et de Boko Haram multiplie les provocations  et menace de marcher sur des villes du sud du pays une coalition hétéroclite de partis politiques et de groupes extrémistes a choisi d'organiser des manifestations violentes à Bamako et Kati  dans le dessein de déstabiliser la transition et le pays, et de créer les conditions d'un second coup d'Etat militaire ". C'est par ces mots que le Front du refus du coup d'Etat du 22 mars a, dans un communiqué rendu public le mercredi soir, haussé le ton contre les remous qui ont perturbé ces derniers jours, les villes de Bamako et Kati. Des manifestations de protestation émanant des organisations pro-putsch et exigeant la démission du président intérimaire, Pr Dioncounda Traoré et la tenue immédiate des concertations nationales. Pour le vice-président Iba N'Diaye et ses amis du front anti-putsch, alors que la situation au Nord exige davantage de cohésion nationale et l'union sacrée de tous autour des forces de défense et de sécurité, la coalition du 8 janvier- coalition formée par des organisations pro-putsch comme la COPAM, Yèrèwoloton, MP 22, ADR- tire au flanc du pays en exigeant la tenue immédiate d'une concertation nationale souveraine dont l'objectif clairement affiché est de renverser la Constitution et les institutions républicaines. " En ces heures graves où l'existence même de la nation est menacée, il est clair que l'objectif des tenants des  concertations n'est pas la tenue d’assises inclusives, mais plutôt l'instauration d'un régime d'exception qui plongera le Mali dans le chaos et l'anarchie", fustigent les frontistes. Ils "condamnent énergiquement les manifestations violentes" qui ont eu lieu à Bamako et Kati le  9 janvier 2013. Des manifestations qui se sont, selon certaines sources, poursuivies hier jeudi 10 janvier dans la capitale malienne. Le FDR dénonce ce qu'il qualifie d'instrumentalisation des scolaires. Ce qui a poussé le Gouvernement à décréter la fermeture de tous les établissements scolaires à Bamako et à Kati. Une école malienne qui, il faut le dire, est depuis plusieurs années dans l'abîme le plus sombre dans la mesure où les zones occupées, mais aussi Mopti et certaines contrées voisines n'ont quasiment plus ouvert les classes depuis déjà un bon moment. Toute chose qui pousse certains observateurs à plaider pour une fermeture totale de toutes les écoles sur toute l'étendue du territoire national. Signalons que le front du refus encourage le gouvernement à prendre des mesures appropriées que la situation exige pour préserver l'ordre public et assurer la quiétude des citoyens. Il invite toutes les forces démocratiques et républicaines, à l'extérieur comme à l'extérieur du Mali à s'unir, en ces heures graves, pour défendre la patrie, la république et la démocratie menacées. Il faut signaler que le front anti-putsch n’est favorable à la tenue d’assises nationales susceptibles de déboucher sur la mise en place d’un régime d’exception au Mali. Pour les responsables du front, les concertations nationales doivent renfprcer le fonctionnement normal des institutions actuelles. Rappelons que le FDR est constitué des partis politiques les plus importants de l'échiquier politique national et des associations les plus représentatives de la société civile malienne. Il s'agit, entre autres, de l'Adéma, l'Urd, le Parena, le Mpr, le Pdes, l'Udd,  l'UNTM, la FENACOF, le CNJ.                        Bruno D SEGBEDJI

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