Les deux candidats arrivés respectivement premier et deuxième au terme de l’élection présidentielle de Août 2018 au Mali se sont livrés par médias interposés à ‘’ une guerre de mots’’ en début de semaine. Le président IBK accuse, dans Jeune Afrique, son rival d’être « un seul homme, inconsolable de ne pas être entré au Palais de Koulouba ». Soumaïla Cissé lui rétorque : « Il faut croire que comme Zeus, Koulouba rend fou ceux qu’il veut perdre »
- Maliweb.net - Alors qu’un dialogue politique était engagé entre le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé pour décrisper le climat politique malien, qui était resté tendu aux lendemains de la présidentielle passée, les propos du Chef de l’Etat dans la derrière livraison de l’hebdomadaire ‘’ Jeune Afrique’’ viennent de jeter de l’huile sur le feu. Dans cette interview, le Président IBK, répondant à la question de François Soudan relative à la récente formation de gouvernement d’ouverture et la crise postélectorale de 2018, déclare : «
Il n’y a pas eu de crise post-électorale, mais la bouderie d’un seul homme, inconsolable de ne pas être entré au Palais de Koulouba. Quelle que soit l’ampleur de son ego. Il ne représente pas le sentiment des 20 millions de Maliens. Quant au dialogue, il ne sera ni une conférence nationale ni un troisième tour électoral, qui cela soit clair’’.
Quid du journaliste s’il fait allusion à son rival Soumaïla Cissé, IBK de rétorquer, ‘’
posez-lui la question. Je l’ai reçu ici à plusieurs reprises, avant de passer le relais au Premier ministre boubou Cissé. Nous avons tenu compte de toutes les observations. C’est donc à lui de donner le raisons profondes de son refus. J’espère pour ma part qu’il reste ouvert au dialogue’’.
Ces propos de celui qui déclarait récemment avoir tendu sa main à son petit frère, qu’il a, d’ailleurs, rencontré à plusieurs reprises pour engager un dialogue avec l’opposition, ont suffi pour susciter une réponse du président de l’URD à la hauteur des propos du Président de la République.
Selon Soumaïla Cissé, au moment où au Mali on parle de décrispation politique et de Dialogue politique national inclusif, comment comprendre la basse attaque d’IBK contre Soumaila Cissé dans JEUNE AFRIQUE ?
Le Président de l’URD, visiblement touché par ces propos, a posté ces trois réponses possibles sur sa page Facebook : « 1-
Il faut croire que comme Zeus ,Koulouba rend fou ceux qu’il veut perdre : QUOS VULT PERDERE JUPITER DEMENTAT ! ( Ce qui explique cette misère intellectuelle)
2- UBU est roi au Mali ( C’est pourquoi depuis 2013 le Mali est la risée du monde entier)
3- Nous avons affaire à « UN PETIT MONSIEUR» ( c’est pourquoi le discours manque de hauteur ) ».
Le secrétaire de la communication de l’URD, Me Demba Traoré, s’est invité dans cette guerre de mots en ces deux rivaux qui se regardent en chien de faïence depuis 2002, lorsqu’un certain Soumaïla Cissé, ministre de l’économie et des finances, a été préféré par Alpha Oumar Konaré pour être le candidat de l’ADEMA à la présidentielle au détriment de Ibrahim Boubacar Keïta, premier ministre et Président du parti des abeilles.
Pour cet avocat, «
la crise post électorale c'est quand des leaders religieux, des notabilités, des leaders d'opinion ont tous déployés de gros efforts pour calmer la situation ! La crise post électorale c'est "la main tendue ", c'est près de dix heures d'entretiens avec celui qui semble t-il ne fait que bouder, des heures et des heures de conciliabules et de plaidoiries avec toute la classe politique, c'est le limogeage de l'artisan principal du hold-up électoral, c'est l'accord politique de gouvernance et enfin le dialogue politique réclamé d'abord par celui qui boude seul dans son coin ! …»
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net