Manifeste pour la Démocratie : Les ambitions d’une sentinelle de l’Etat de droit

Après plusieurs partis politiques et organisations de la société civile (OSC), les initiateurs et autres responsables du Manifeste pour la démocratie étaient samedi face aux médias pour faire le bilan de leur activité et lever le voile sur les ambitions que se veut être l’association...

7 Août 2006 - 23:18
7 Août 2006 - 23:18
 0

Après plusieurs partis politiques et organisations de la société civile (OSC), les initiateurs et autres responsables du Manifeste pour la démocratie étaient samedi face aux médias pour faire le bilan de leur activité et lever le voile sur les ambitions que se veut être l’association.

 

L’Association démocratie et justice (ADJ), créée en septembre 2002, a pour objectifs : l’émergence d’un Etat de droit et le renforcement de la structure politique. Depuis plus d’un mois, et face aux avatars de notre démocratie, cette association œuvre à une prise de conscience des partis politiques, des associations et organisations de la société civile de leur rôle dans la construction d’une démocratie digne de ce nom.

Au cours d’une conférence de presse samedi à la Maison de la presse, les responsables et initiateurs du Manifeste pour la démocratie ont fait le bilan des actions entreprises. A ce jour, le Manifeste compte plus de 1800 signatures, selon Pr. Abdoul Traoré dit « Diop », président de l’ADJ. Les signataires sont issus de 14 formations politiques et de sans partis, a ajouté le conférencier.

Aux dires des conférenciers, dans la campagne de sensibilisation des partis politiques et des OSC, sur les 8 formations politiques rencontrées, 6 adhérent pleinement aux idéaux du Manifeste. Ce sont l’UMP, le RPM, le PRDDM, le Parena, le Bara, la Sadi. Si la position de l’Adéma sera connue dans les jours prochains jours à l’issue d’une autre rencontre, a poursuivi M. Diop, celle du Cnid/Fyt a été sans équivoque : le parti de Me Moutaga Tall ne soufflerait pas dans la même trompette que l’ADJ.

Toujours au chapitre des rencontres, l’ADJ a eu des entretiens avec la CSTM, le Barreau, la CNPAM et l’AMDH. Toutes ces organisations de la société civile adhèrent également à l’esprit du Manifeste. A en croire les conférenciers, elles sont de cœur avec l’ADJ parce qu’elle a le courage de dénoncer tous les problèmes actuels de notre démocratie.

 

Vers un Front pour la démocratie

Dans le souci de mieux asseoir ses activités, l’ADJ a mis en place 21 cellules dans le district de Bamako et à l’intérieur du pays notamment à Markala, Sikasso, Dioïla, Nara, Kati, Macina, Koutiala, Mopti et Ségou. Selon les conférenciers, présentement l’ADJ s’active à l’organisation d’une concertation des partis politiques et la création d’un front pour la démocratie et la République en vue d’un meilleur encrage de la démocratie au Mali pour un développement harmonieux du Mali.

Répondant aux questions des journalistes, les responsables de l’ADJ et initiateurs du Manifeste ont indiqué que l’ADJ n’avait nullement l’intention de se substituer aux partis politiques. « Nous jouons une partie de leur rôle », a dit Pr. Diop, ajoutant que chacun des membres demeurait militant dans sa formation politique.

Selon les conférenciers, l’ADJ n’est point une association à l’image du Mouvement citoyen parce qu’elle n’est pas créée pour soutenir quelqu’un et n’aura aucun candidat à la présidentielle de 2007. « Nous ne sommes les valets de personne », a tranché Pr. Diop pour couper court aux suspicions des uns et des autres qui ne percevaient pas en eux les vrais responsables de l’ADJ et du Manifeste.

Bien que ce ne fut pas l’objet de la conférence de presse, l’accord d’Alger a été évoqué par les conférenciers qui ont expliqué aux médias, que l’ADJ allait faire connaître sa position dans un document officiel qui sera déposé dans toutes les rédactions. Toutefois, Pr. Diop à titre personnel, a estimé que l’accord d’Alger n’était pas de nature à garantir la paix, la sécurité et le développement tel que le prétend le document signé le 4 juillet entre le ministre Kafougouna Koné et l’Alliance pour le Changement du 23 mai (Ndlr militaires insurgés).

Son avis a été partagé par Me Cissé. Lui aussi, à titre personnel, a expliqué à la presse les aspects juridiques qui, selon lui, ont été violés et font perdre de la valeur du document.

Denis Koné

 

Quelle est votre réaction ?

Like Like 0
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 0
Drôle Drôle 0
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0