Nouveau gouvernement : Les directives du premier ministre

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Hier dans la matinée, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, en qui le président réélu a renouvelé sa confiance pour conduire le gouvernement, a eu une première rencontre avec les membres de sa nouvelle équipe. Occasion pour les entrants et les «anciens» de mieux se connaitre. Au-delà, le chef d’orchestre, qui veut une équipe  «collégiale», «collective» et «responsable», a fixé le cap : bâtir une République vertueuse, prestataire de services et protectrice.

«C’était une rencontre de prise de contact pour que les uns et les autres mettent un visage sur chaque nom  et sachent avec quel coéquipier ils vont travailler dans le gouvernement», a confié le Premier ministre. Conscient de l’ampleur des défis de l’heure, Soumeylou Boubèye Maïga a clairement invité les ministres à se mettre à la tâche, afin que l’Etat puisse très tôt être en capacité de répondre aux attentes les plus urgentes des citoyens. «Ce sont des attentes liées à la cohésion sociale, à la sécurité, mais aussi à l’accès à tous ceux qui sont de la légitimité de l’Etat, c’est-à-dire sa capacité à offrir des services et des opportunités à l’ensemble des citoyens », a-t-il détaillé.

Finalité recherchée? «Bâtir une République vertueuse, juste, solidaire, protectrice et inclusive», à en croire le chef du gouvernement qui entend ainsi remplir le contrat politique et social proposé aux Maliens par Ibrahim Boubacar Keïta.

Soumeylou Boubèye Maïga a, par ailleurs, souligné avec satisfecit la présence remarquable des femmes (11 sur 32) dans cette nouvelle équipe. En plus de ces femmes ministres, la secrétaire générale du gouvernement et la directrice de cabinet du Premier ministre ont également rang de ministre. Signe évident de la volonté du président Ibrahim Boubacar Keïta d’aller encore plus loin dans la mise en œuvre de la loi sur le genre. «La direction du pays doit refléter aussi la structure de nos sociétés, en accordant plus de places aux femmes dans la conduite des affaires de la nation», a estimé le chef du gouvernement, convaincu que «cette nouvelle équipe nous permettra d’avoir de nouvelles conquêtes».

Déjà, quelques ministres ont affiché leurs ambitions. Lassine Bouaré, en charge de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, a affirmé sa volonté d’œuvrer pour que les «résultats les plus importants puissent être enregistrés, dans les meilleurs délais, dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale».

Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Sambou Wagué, entend «améliorer l’offre de l’électricité et de l’eau potable». Et le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa Camara, compte mener sa mission «avec tout le courage et toute l’audace nécessaire à la conduite de la diplomatie d’un pays post crise».

Issa DEMBÉLÉ

Nouveau gouvernement : 32 MINISTRES DONT 11 FEMMES, 12 DÉPARTS ET 8 ENTRÉES
Le secrétaire général de la Présidence de la République, Moustapha Ben Barka, a annoncé dimanche soir la liste du nouveau gouvernement. On se rappelle que c’est mardi dernier après son investiture que le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta avait confirmé le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à la Primature en charge de conduire la première équipe gouvernement du second quinquennat.
Premier constat, c’est une équipe plus resserrée de 32 membres contre 36 dans l’équipe précédente. Ce gouvernement de mission qui aura la charge d’organiser les élections législatives d’octobre prochain comprend 11 femmes au lieu de 9 dans l’ancienne équipe. Comme quoi, le quota de 30%, cher aux partisans du genre, est respecté et même dépassé, avec un peu plus de 34 %. 12 départs et 8 entrées sont enregistrés.  Un autre constat, c’est que beaucoup de poids lourds restent en place, même si on signale quelques changements de poste ou de dénomination des départements.  Ainsi, Tiéna Coulibaly, qui était ministre de la Défense et des Anciens Combattants reste numéro Un dans l’ordre protocolaire et hérite du ministère de la Justice et Garde des Sceaux en lieu et place de Hamidou  Younoussa Maïga qui quitte le gouvernement.
Le professeur Tiémoko Sangaré, qui était  ministre des Mines et du Pétrole, devient ministre de la Défense et des Anciens Combattants et numéro Deux dans l’ordre protocolaire. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Boubou Cissé, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général de Division Salif Traoré et le ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé restent à leur poste.
 C’est aussi le cas du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, du ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, du ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré et du ministre de l’Élevage et de la Pêche, Mme Kané Rokia Maguiraga.
Pr. Abinou Témé de l’Éducation nationale, Mme Keïta Aïda M’Bo de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Adama Tiémoko Diarra, du Plan et de l’Aménagement du Territoire, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo de la Culture ainsi que Mme Nina Wallet Intallou de l’Artisanat et du Tourisme restent à leur poste. Enfin Mme Diarra Raky Talla au ministère du Travail et de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Pr Samba Ousmane Sow au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Thierno Amadou Omar Hass Diallo au ministère des Affaires religieuses et du Culte et Me Jean Claude Sidibé au ministère des Sports conservent leur portefeuille.  C’est également le cas mais avec un changement de dénomination en ce qui concerne le Professeur Assétou Founé Samaké Migan au ministère de l’Innovation et de la Recherche scientifique, (précédemment ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) et de Amadou Koïta, ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, (anciennement   Ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne) qui demeure Porte parole du gouvernement.
Alassane Ag Ahmed Moussa, qui était ministre des Collectivités territoriales, devient  chef du département du Commerce et de la Concurrence, tandis que Soumana Mory Coulibaly, précédemment en charge du Développement Local devient ministre des Transports en remplacement de Moulaye Ahmed Boubacar, qui devient ministre du Développement Industriel et de la Promotion des investissements.
LES ENTRANTS
Huit nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement. Mme Kamissa Camara prend en charge le ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, Sambou Wagué est nommé ministre de l’Energie et de l’Eau, Mme Safia Boly à la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie publique, Lassine Bouaré au ministère de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Dr Diakité Aïssata Traoré à la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mohamed Moustapha Sidibé à l’Habitat et à l’Urbanisme, Yaya Sangaré aux Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine et Mme Lalenta Hawa Baba Ba au département des Mines et du Pétrole.
LES SORTANTS
Douze ministres quittent le gouvernement. Il s’agit de Tiéman Hubert Coulibaly du ministère des Affaires Etrangères et de l’Intégration africaine, Malick Alfousseïny de l’Energie et de l’Eau, Abdel Karim Konaté du Commerce, Dr Abdrahamane Sylla des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Maouloud Ben Kattra, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et Hamidou Younoussa Maïga de la Justice, Garde des Sceaux.
Les autres partants sont Mohamed El Moctar de la Réconciliation Nationale et de la cohésion sociale, Me Baber Gano de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Mohamed Ag Ibrahim du Développement industriel, Me Kadidia Sangaré Coulibaly des Droits de l’Homme, Cheick Sidiya Sissoko dit Kalifa du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat et Mme Oumou Touré de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
  Allaye LAM

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