Oumar Ibrahim rompt le silence : « Les mesures ne me disent absolument rien »

0

Les mesures d’exclusion des activités du parti prises récemment par le président du parti de l’Union pour la République et la Démocratie, Younoussi Touré, à l’encontre de son deuxième vice-président, Oumar Ibrahim Touré, ne semblent pas émouvoir l’intéressé. Au contraire, l’ancien ministre de la Santé se dit « confiant et serein quant à son avenir au sein de la famille URD et considère lesdites mesures comme nulles et non avenues ».

Le 18 novembre 2011, des émissaires ont été envoyés au 2e vice-président, Oumar Ibrahim Touré, par le président de l’URD, Younoussi Touré. Constituée de présidents d’honneur et d’autres responsables du parti, la délégation était venue instruire l’ex-ministre de la Santé de surseoir désormais à ses activités  au sein du parti. Cette exclusion déguisée est pourtant loin de l’avoir déstabilisé. Joint au téléphone hier, Oumar Ibrahim Touré a catégoriquement rejeté les mesures prises en son encontre.  « Les mesures ne me disent absolument rien. Je suis jusqu’à preuve de contraire, le deuxième vice-président de l’URD. Je suis un militant du parti. Je n’ai jamais démissionné de l’URD. Je suis chez moi, très serein et confiant. Seuls les militants peuvent décider de mon avenir au sein de l’URD », a-t-il dit.

Quant à l’instigateur de cette manœuvre, il avance ceci : « Moi-même, je n’arrive pas à savoir qui est derrière ces manœuvres, mais ce qui est clair, c’est qu’elles ne viennent pas du parti. Le parti n’a jamais pris de telles mesures. Vous-mêmes en tant que journalistes, vous pouvez chercher à savoir le vrai auteur de ces mesures. Les émissaires m’ont seulement dit qu’ils sont envoyés par le président ».

C’est dire que l’ex-ministre de la Santé n’est pas prêt à se laisser abattre par des gens qui lui font «  un procès d’intention » depuis déjà plusieurs années. En effet, selon des sources proches du parti, ces mesures qui seraient prises unilatéralement par le président Younoussi Touré, et son secrétaire général, Lassana Koné, découleraient d’un soupçon d’accointance entre  l’ex-ministre de la Santé et  l’ex-Premier Ministre, Modibo Sidibé, également candidat à la présidentielle de 2012 au même titre que le parrain de l’URD, Soumaïla Cissé. En tout cas, la guerre feutrée entre ce dernier et son ancien poulain est loin d’être finie malgré les mises en scène.

Abdoulaye Diakité

 


Commentaires via Facebook :