Bilan du couvre-feu instauré dans le cadre de la Prévention du Coronavirus : Réduction des accidents de la circulation et de la transmission de la maladie

1

Le directeur général de la Protection civile, Colonel-major Seydou Doumbia et le directeur général adjoint de la Santé, Dr Abdoulaye Guindo se prononcent sur l’impact de certaines mesures prises par les plus hautes autorités dans le cadre de la prévention du Coronavirus, notamment le couvre-feu. Les deux responsables ont échangé les 15 et 16 mai 2020 avec les journalistes.

Dans la salle de conférences de la direction générale de la protection devant une dizaine de journalistes, Colonel-major Seydou Doumbia a fait une brève historique de l’implication de la protection civile dans la lutte contre le coronavirus. Cette implication, selon lui, remonte bien avant la découverte du premier cas du Covid-19 au Mali. « …Nous avons demandé au directeur national de la Santé de briefer l’assistance sur la connaissance disponible sur cette pandémie coronavirus et, surtout, ses modes de transmission. Nous avons demandé aussi que toutes les structures impliquées dans les activités de riposte à la maladie puissent être mises en action…», a expliqué le directeur général de la Protection civile.

Colonel-major Seydou Doumbia a détaillé les mesures prises pour anticiper sur l’enregistrement de nouveaux cas au Mali. « Depuis février, nous avons penséà prendre des dispositions pour faire face à cette maladie. Une soixantaine de nos agents ont été formés….Nous avons procédé au transport en toute sécurité de malades de Covid-19. Nous avons dédié certaines ambulances uniquement à la prise en charge des malades du Covid-19. Nous avons mis en place trois équipes de veille toujours prêtes à intervenir. Nous procédons à la pulvérisation des lieux publics à travers la ville de Bamako et dans les régions….. Nous avons pulvérisés 92 marchés et 18 auto-gares », a fait savoir Colonel Major Seydou Doumbia.

Les soldats de feu ont mené également de nombreuses campagnes de sensibilisation sur les gestes à adopter contre la pandémie. Selon son directeur général, « la protection civile est à jour par rapport à la lutte contre le Covid-19. Au rythme de l’évolution de la pandémie, nous avons la flexibilité de nous adapter et de prendre d’autres dispositions si besoin »

Prenant la parole, le directeur général adjoint de la Protection civile, Colonel Tiécoura Samaké a fait savoir que le couvre-feu avait permis d’amoindrir un les accidents de la circulation à travers le pays. « Il y’a eu des interventions dans les domaines de l’assistance.Nous avons travaillé, lors de la période de couvre-feu, avec toutes les forces de l’ordre. Et nos agents n’ont pas fait preuve de la violence ni de force dans le cadre du respect du couvre-feu. Nous, nous sommes là pour secourir et d’assistance mais 70% de nos interventions ont été focalisées sur les accidents de la circulation. Avec le couvre-feu, il y eu baisse des accidents de la circulation », s’est-t-il réjoui.

Le médecin lieutenant-colonel Cheick Fanta Mady Koné dans son intervention, a fait savoir le couvre-feu a été un point fort pour désinfecter les lieux publics.

 

« Le couvre-feu a permis de couper les chaines de transmission pendant les nuits »

Apres la direction générale de la protection civile, les hommes de médias ont eu des échanges avec le directeur général adjoint de la Santé, Dr Abdoulaye Guindo. Selon l’orateur, la lutte contre le coronavirus passe par la prévention, la prise en charge et la coordination d’une approche multisectorielle et multidimensionnelle. « Cela veut dire que les seuls services sanitaires ne peuvent pas vaincre cette maladie. Avec les forces de l’ordre, nous avons travaillé ensemble et en temps réel. Elles jouent un rôle important. Je prends l’exemple de la Protection civile qui sert de transport des malades. Spécifiquement, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, la protection civilenous a beaucoup aidés par rapportau transport des malades… »

A propos de l’apport du couvre-feu, le directeur général adjoint Guindo, dira qu’il a permis de couper les chaînes de transmission pendant les nuits. « Il n’a pas d’adhésion à 100% aux mesures de prévention instruites, à savoir : le respect de la distanciation sociale, le port de masques, les mesures- barrières, le lavage des mains ausavon. Donc nous avons jugé nécessaire, puisqu’il est bon de réduire au maximum, les contacts pendant la nuit. Les forces de l’ordre nous ont vraiment aidés. Car ce sont eux qui ont contrôléle respect strict du couvre-feu» a-t- il dit.

Instauré le 19 mars 2020, le couvre-feu a été levé le 9 mai dernier sur décision du Conseil supérieur de la défense.

Bintou Diarra

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Que l’on soit d’accord ou non, le couvre-feu a dû certainement contribuer à réduire la chaine de transmission de la maladie. Il n’était pas nécessaire de lever cette mesure avant d’avoir eu la certitude que la pandémie était maitrisée. Il faut, par ailleurs, reconnaitre que le maintien des marchés et les fréquentations des lieux publics notamment les mosquées, devraient également faire l’objet de mesures restrictives afin que le mal soit contenu partout et en même temps. A quoi sert-il enfin de maintenir le couvre-feu d’une part pendant la nuit et permettre des regroupements pendant la journée comme si cette pandémie faisait la différence entre le jour et la nuit ? En conclusion, pour le peu de temps qu’aura durer ce couvre-feu, on peut estimer que des vies ont été épargnées. Il ne faut surtout pas baisser la garde. Les gestes barrières doivent continuer à être observés par tous et où que l’on soit.

Comments are closed.